Alors que monsieur Normal répétait sa contribution historique à l'Assemblée générale des Nations Unies, la presse de caniveau n'était émoustillée que par la collision probable à New York des favorites du Sultan, Mme de Maintenant et Mme d'Hier. Ah lala lala ! Rendez-vous compte... ! Nous n'en resterons pas là ; ce blogue se tient droit et ne met pas les coudes sur la table.
Après une attente interminable (tout le monde a débordé de son temps de parole) M. Hollande a enfin parlé au pupitre.
En bon (excellent même) premier secrétaire du Parti socialiste en congrès, il a montré toute l'assurance du chef d'Etat élu de haute lutte qui ne manque d'enfoncer aucune porte ouverte. Le phare du monde s'est exprimé, nos valeurs sont d'application universelle et ne se marchandent pas, etc. les applaudissements furent polis. "Je-veux" et "la-France" ont ponctué un discours pour le moins convenu, à l'exception notable d'un projet de globalisation de la taxe Tobin et de l'établissement d'une agence onusienne de l'environnement sur le continent africain. Si, quand même, il a été question de la dépénalisation de l'homosexualité qui a dû faire frémir le Croissant vert, et une invitation a été lancée pour une conférence à Paris ou à Tulle de je ne sais plus quoi d'important. L'avis général des fonctionnaires de couloir qui manquent souvent d'indulgence se résumerait à la note "peut mieux faire".
Le coeur du projet hollandien est en quatre morceaux que nous traduisons de la langue de bois classique :
- L'Iran ayant vexé l'Elysée en refusant une énième conférence stérile à Paris, est sommé de stopper sa marche à la bombe avant ... (vitrification), que le "grand peuple iranien" me le pardonne.
- Le Rwanda est prié de cesser d'incendier le Nord-Kivu avant que ne s'ouvre le 16° Sommet de la Francophonie à Kinshasa le 8 octobre où se rendra notre bon président.
- L'ONU doit occuper maintenant les zones syriennes libérées par la rebellion. On cherche la base juridique de ce mouvement quand le représentant de Damas est là, assis dans le fauteuil syrien à l'Assemblée générale.
- La France fera tout et même plus pour les Africains se démerdent eux-mêmes à purger le Nord-Mali des rezzous djihadistes. Sachant que les régiments de la CEDEAO sont infoutus de battre tous ensemble un seul bataillon AQMI, on peut se demander si M. Normal ne se moque pas, comme dirait Charlie-Hebdo.
Il vous reste 17 minutes pour écouter l'original, et contrairement à l'avis des apparatchiks de la maison de verre, ça aurait pu être pire :
Après une attente interminable (tout le monde a débordé de son temps de parole) M. Hollande a enfin parlé au pupitre.
En bon (excellent même) premier secrétaire du Parti socialiste en congrès, il a montré toute l'assurance du chef d'Etat élu de haute lutte qui ne manque d'enfoncer aucune porte ouverte. Le phare du monde s'est exprimé, nos valeurs sont d'application universelle et ne se marchandent pas, etc. les applaudissements furent polis. "Je-veux" et "la-France" ont ponctué un discours pour le moins convenu, à l'exception notable d'un projet de globalisation de la taxe Tobin et de l'établissement d'une agence onusienne de l'environnement sur le continent africain. Si, quand même, il a été question de la dépénalisation de l'homosexualité qui a dû faire frémir le Croissant vert, et une invitation a été lancée pour une conférence à Paris ou à Tulle de je ne sais plus quoi d'important. L'avis général des fonctionnaires de couloir qui manquent souvent d'indulgence se résumerait à la note "peut mieux faire".
Le coeur du projet hollandien est en quatre morceaux que nous traduisons de la langue de bois classique :
- L'Iran ayant vexé l'Elysée en refusant une énième conférence stérile à Paris, est sommé de stopper sa marche à la bombe avant ... (vitrification), que le "grand peuple iranien" me le pardonne.
- Le Rwanda est prié de cesser d'incendier le Nord-Kivu avant que ne s'ouvre le 16° Sommet de la Francophonie à Kinshasa le 8 octobre où se rendra notre bon président.
- L'ONU doit occuper maintenant les zones syriennes libérées par la rebellion. On cherche la base juridique de ce mouvement quand le représentant de Damas est là, assis dans le fauteuil syrien à l'Assemblée générale.
- La France fera tout et même plus pour les Africains se démerdent eux-mêmes à purger le Nord-Mali des rezzous djihadistes. Sachant que les régiments de la CEDEAO sont infoutus de battre tous ensemble un seul bataillon AQMI, on peut se demander si M. Normal ne se moque pas, comme dirait Charlie-Hebdo.
Il vous reste 17 minutes pour écouter l'original, et contrairement à l'avis des apparatchiks de la maison de verre, ça aurait pu être pire :
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