En tombant un peu plus au sud, nous aurions pu titrer "de la Corrèze au Zambèze", mais il fallait une explication en note. Le septième président de la Françafrique est venu pour solder les comptes, comme était venu le faire en son temps son mentor monarchiste, avant d'installer Papamadi au Cameroun. Thomas Hollande s'installera-t-il au pays natal de sa maman ? Il est trop tôt pour envisager une compensation à l'énième outrage du sultan au sein du gynécée hollandien. De ce voyage, elle avait tant rêvé sa dakaroise ! Son roudoudou l'a fait... avec une autre, une harpie de la même eau. C'est pas juste !
Promener les droits de l'homme et la démocratie comme Mitterand l'ancien promenait ses labradors à la Grille du coq, ne fait pas une politique africaine, et un sommet de la francophonie n'est peut-être pas le meilleur endroit pour appliquer la censure, quand on y fait entrer le... Qatar. Le président par défaut du Congo, Joseph Kabila, est d'accord avec nous. Et quelque part le grand absent de l'étape est d'accord sur ce point : Paul Kagamé est au Commonwealth où porter la cravate club suffit à franchir les mauvaises questions.
Il a fait grand vent sur ce voyage. Du Mali, où nous n'irons pas sur la recommandation conjointe, d'une part des services algériens qui "gèrent" l'abcès islamiste comme ils le font de celui du Polisario enkysté au flanc du Maroc, et de l'autre de notre état-major général qui n'a plus les moyens de remonter des compagnies méharistes ; au Nord-Kivu où nous n'irons pas non plus pour d'autres raisons - la zone est onusée ; le "nouveau" a brassé des idées neuves sur des paroles usées par la langue de bois. A entendre ses deux discours, on pouvait le précéder dans le texte tant le propos était convenu. Parlons des deux points chauds, puis nous fermerons l'article sur le Sénégal.
Pour le Mali, la France a présenté au Conseil de sécurité une motion couvrant l'intervention des "armées " de la CEDEAO, laquelle fut approuvée moyennant des plans de guerre détaillés et un état des lieux de l'armée malienne, et ce sous 45 jours. Autant dire que c'est impossible. Les armées noires seules ne feront pas long feu dans le désert, sauf renseignement en continu par satellite et drones depuis une base marocaine, et appui aérien des Etats-Unis ou du Maroc. Qui logera l'US Airforce ?
Du côté malien, rien à espérer dans le domaine militaire, les unités ont fait le putsch pour ne pas monter au front ! Tant que l'Algérie, le Maroc et la Mauritanie ne se ligueront pas pour éradiquer al-Quaïda au Maghreb islamique l'affaire restera au stade du bâton merdeux plus facile à prendre qu'à lâcher. Ou bien la France met le paquet pour sauvegarder ses intérêts, ou elle évite de se ridiculiser dans des postures à la Chavez !
Pour le Nord-Kivu, c'est bien plus compliqué car on a mis tout le monde dans le sac de noeuds, l'Union européenne, l'ONU (Monuc puis Monusco), l'UNHCR et pléthore d'ONG, avec chacun sur son agenda la crainte de prendre la mauvaise décision qui ruinera sa réputation. Aussi menace-t-on beaucoup mais agit-on peu. Nous empruntons le commentaire à Jeune Afrique :
« [par] un appel [du président français] au respect des « frontières intangibles » de cet immense pays, Kigali pourrait se sentir visé, mais les apparences sont sauves. En coulisses en revanche, les discussions ont été vives. Le 10 octobre, les deux sherpas des présidents congolais (Isabel Tshombé, représentante personnelle de Jospeh Kabila à la Francophonie) et rwandais (Jacques Kabale, ambassadeur du Rwanda en France) ont eu un échange musclé à propos de la résolution en cours d'élaboration sur la RDC, et tout particulièrement sur la situation dans le Nord-Kivu. Un compromis doit être trouvé par les diplomates. À défaut, les chefs d’État vont devoir trancher, en sachant que Paul Kagamé n'est pas annoncé à Kinshasa et qu'il sera représenté par sa ministre des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo. Le projet de résolution évoquait les soutiens extérieurs au mouvement rebelle du 23-Mars (M23) et envisageait des poursuites par la Cour pénale internationale (CPI). Kigali rejette ces formulations.»
Pendant que les villages de la région sont forcés par les bandes du M23 soutenues par le Rwanda qui s'en défend, la diplomatie progresse vers une conférence des Grands Lacs ou tout autre foutaise en col dur qui fait gagner du temps, ou en perdre. Vu le degré d'animosité du président rwandais à notre endroit, il serait logique et utile que nous le dénoncions lors d'une réunion du Conseil de Sécurité et ouvrions son dossier à la CPI. Mais là comme ailleurs, M. Normal porte le poids de la repentance et ne fera rien pour parer l'insulte. Et son prédécesseur ne faisait pas mieux.
Retour au Sénégal. Le pèlerinage à Gorée n'était pas nécessaire. Encore si Ayrault de Nantes y était allé cela aurait porté sens sur la digue. Mais tout le monde au Sénégal se fout de ces singeries. Le président Macky Sall n'est pas un phraseur et la proclamation mussolinienne de son invité à devenir le «premier allié» et le «premier partenaire» du continent pour le développement, a dû le faire sourire. Lui, agit.
Sans créer de groupes de réflexion, il a démonté son sénat qui lui mangeait des crédits à nul effet, et il a envoyé bouler le lobby de la pêche hauturière étrangère qui épuisait ses ressources halieutiques en plein accord avec le vieux Wade. Depuis peu, les barques sénégalaises sortent du poisson en quantité et nourrissent le pays !
Conclusion
L'Afrique est en développement. C'est peut-être le continent le plus tôt pénétré par la mondialisation économique à cause de l'exploitation déjà ancienne de ses matières premières et de son agriculture commerciale. N'ayant pas de tradition industrielle (sauf au Sud), il n'a pu profiter du brassage global comme l'a fait l'Asie.
Les maquinadoras chinoises ne sont pas des substituts durables à une réelle politique industrielle qui reste à l'état d'utopie. La France se dit de bonne volonté mais n'apporte aucune idée forte, aucun projet neuf ; elle n'est pas non plus le chef de file de capitalistes internationaux prêts à miser sur un avenir industriel sérieux ; la France est socialiste donc dans une idéologie virtuelle, incapable de risque. La France ne cessera de... parler.
Le sommet de la Francophonie, organisé croit-on par l'impossible Yamina Benguigui - non c'est une blague, restera un panier de voeux pieux que Joseph Kabila rangera dans l'armoire blindée des bonnes idées. C'est lui qui préside le "Machin" pour deux ans et a clôturé la session :
« Nous réitérons notre appui à la poursuite de la réforme de la gouvernance mondiale favorable à l'institution d'un système multilatéral équilibré garantissant une représentation permanente et équitable de l'Afrique au sein des organes de décision.» Il veut à juste titre un siège permanent au Conseil de Sécurité pour le continent noir.
Le Sénégal a été choisi par les pays membres pour le 15° sommet de l'OIF en 2014. Le Sénégal et le Vietnam étaient au coude-à-coude, le Vietnam était très motivé. La Moldavie et Haïti étaient également candidats.
Promener les droits de l'homme et la démocratie comme Mitterand l'ancien promenait ses labradors à la Grille du coq, ne fait pas une politique africaine, et un sommet de la francophonie n'est peut-être pas le meilleur endroit pour appliquer la censure, quand on y fait entrer le... Qatar. Le président par défaut du Congo, Joseph Kabila, est d'accord avec nous. Et quelque part le grand absent de l'étape est d'accord sur ce point : Paul Kagamé est au Commonwealth où porter la cravate club suffit à franchir les mauvaises questions.
Il a fait grand vent sur ce voyage. Du Mali, où nous n'irons pas sur la recommandation conjointe, d'une part des services algériens qui "gèrent" l'abcès islamiste comme ils le font de celui du Polisario enkysté au flanc du Maroc, et de l'autre de notre état-major général qui n'a plus les moyens de remonter des compagnies méharistes ; au Nord-Kivu où nous n'irons pas non plus pour d'autres raisons - la zone est onusée ; le "nouveau" a brassé des idées neuves sur des paroles usées par la langue de bois. A entendre ses deux discours, on pouvait le précéder dans le texte tant le propos était convenu. Parlons des deux points chauds, puis nous fermerons l'article sur le Sénégal.
Pour le Mali, la France a présenté au Conseil de sécurité une motion couvrant l'intervention des "armées " de la CEDEAO, laquelle fut approuvée moyennant des plans de guerre détaillés et un état des lieux de l'armée malienne, et ce sous 45 jours. Autant dire que c'est impossible. Les armées noires seules ne feront pas long feu dans le désert, sauf renseignement en continu par satellite et drones depuis une base marocaine, et appui aérien des Etats-Unis ou du Maroc. Qui logera l'US Airforce ?
Du côté malien, rien à espérer dans le domaine militaire, les unités ont fait le putsch pour ne pas monter au front ! Tant que l'Algérie, le Maroc et la Mauritanie ne se ligueront pas pour éradiquer al-Quaïda au Maghreb islamique l'affaire restera au stade du bâton merdeux plus facile à prendre qu'à lâcher. Ou bien la France met le paquet pour sauvegarder ses intérêts, ou elle évite de se ridiculiser dans des postures à la Chavez !
Pour le Nord-Kivu, c'est bien plus compliqué car on a mis tout le monde dans le sac de noeuds, l'Union européenne, l'ONU (Monuc puis Monusco), l'UNHCR et pléthore d'ONG, avec chacun sur son agenda la crainte de prendre la mauvaise décision qui ruinera sa réputation. Aussi menace-t-on beaucoup mais agit-on peu. Nous empruntons le commentaire à Jeune Afrique :
« [par] un appel [du président français] au respect des « frontières intangibles » de cet immense pays, Kigali pourrait se sentir visé, mais les apparences sont sauves. En coulisses en revanche, les discussions ont été vives. Le 10 octobre, les deux sherpas des présidents congolais (Isabel Tshombé, représentante personnelle de Jospeh Kabila à la Francophonie) et rwandais (Jacques Kabale, ambassadeur du Rwanda en France) ont eu un échange musclé à propos de la résolution en cours d'élaboration sur la RDC, et tout particulièrement sur la situation dans le Nord-Kivu. Un compromis doit être trouvé par les diplomates. À défaut, les chefs d’État vont devoir trancher, en sachant que Paul Kagamé n'est pas annoncé à Kinshasa et qu'il sera représenté par sa ministre des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo. Le projet de résolution évoquait les soutiens extérieurs au mouvement rebelle du 23-Mars (M23) et envisageait des poursuites par la Cour pénale internationale (CPI). Kigali rejette ces formulations.»
Pendant que les villages de la région sont forcés par les bandes du M23 soutenues par le Rwanda qui s'en défend, la diplomatie progresse vers une conférence des Grands Lacs ou tout autre foutaise en col dur qui fait gagner du temps, ou en perdre. Vu le degré d'animosité du président rwandais à notre endroit, il serait logique et utile que nous le dénoncions lors d'une réunion du Conseil de Sécurité et ouvrions son dossier à la CPI. Mais là comme ailleurs, M. Normal porte le poids de la repentance et ne fera rien pour parer l'insulte. Et son prédécesseur ne faisait pas mieux.
Retour au Sénégal. Le pèlerinage à Gorée n'était pas nécessaire. Encore si Ayrault de Nantes y était allé cela aurait porté sens sur la digue. Mais tout le monde au Sénégal se fout de ces singeries. Le président Macky Sall n'est pas un phraseur et la proclamation mussolinienne de son invité à devenir le «premier allié» et le «premier partenaire» du continent pour le développement, a dû le faire sourire. Lui, agit.
Sans créer de groupes de réflexion, il a démonté son sénat qui lui mangeait des crédits à nul effet, et il a envoyé bouler le lobby de la pêche hauturière étrangère qui épuisait ses ressources halieutiques en plein accord avec le vieux Wade. Depuis peu, les barques sénégalaises sortent du poisson en quantité et nourrissent le pays !
Du concret, c'est la nouvelle donne à Dakar |
Conclusion
L'Afrique est en développement. C'est peut-être le continent le plus tôt pénétré par la mondialisation économique à cause de l'exploitation déjà ancienne de ses matières premières et de son agriculture commerciale. N'ayant pas de tradition industrielle (sauf au Sud), il n'a pu profiter du brassage global comme l'a fait l'Asie.
Les maquinadoras chinoises ne sont pas des substituts durables à une réelle politique industrielle qui reste à l'état d'utopie. La France se dit de bonne volonté mais n'apporte aucune idée forte, aucun projet neuf ; elle n'est pas non plus le chef de file de capitalistes internationaux prêts à miser sur un avenir industriel sérieux ; la France est socialiste donc dans une idéologie virtuelle, incapable de risque. La France ne cessera de... parler.
Le sommet de la Francophonie, organisé croit-on par l'impossible Yamina Benguigui - non c'est une blague, restera un panier de voeux pieux que Joseph Kabila rangera dans l'armoire blindée des bonnes idées. C'est lui qui préside le "Machin" pour deux ans et a clôturé la session :
« Nous réitérons notre appui à la poursuite de la réforme de la gouvernance mondiale favorable à l'institution d'un système multilatéral équilibré garantissant une représentation permanente et équitable de l'Afrique au sein des organes de décision.» Il veut à juste titre un siège permanent au Conseil de Sécurité pour le continent noir.
Le Sénégal a été choisi par les pays membres pour le 15° sommet de l'OIF en 2014. Le Sénégal et le Vietnam étaient au coude-à-coude, le Vietnam était très motivé. La Moldavie et Haïti étaient également candidats.
"Premier allié - premier partenaire" est d'un ridicule achevé quand on déclare ça à Dakar, si on lit le dernier billet de Lugan sur le sommet congolais de l'OIF. La France est en perte de vitesse sur toute la zone franc CFA :
RépondreSupprimer- La France n’a plus de « chasses gardées » en Afrique. Ainsi, le Gabon, sur lequel tant d’inepties ne cessent d’être colportées, n’était-il en 2010 que son 74° partenaire commercial. Avec moins d’un milliard d’euros d’échanges cumulés, il ne fournissait que 0,1% de toutes les importations françaises et 0,5% de ses besoins pétroliers.
- Les trois premiers partenaires commerciaux de la France en Afrique sud saharienne n’ont jamais fait partie de son empire colonial puisqu’il s’agit de la République sud-Africaine, du Nigeria et de l’Angola avec lesquels Paris a un volume d’échanges plus important qu’avec toute la zone franc.
Merci Pitalugue de faire entrer l'expert au débat.
SupprimerHollande n'y connaît rien à l'Afrique, même si sa première femme est africaine. Ce qui le branchait, c'était la politique d'arrière-cuisine où on ne risque pas de coups de soleil.
Obligé de sortir au grand jour du monde, il s'y ridiculise. Retards répétés, cache-cache avec ses "femmes", enfoncement de toutes les portes ouvertes, Fabius en charge des affaires étrangères doit se réjouir d'avoir "fraise des bois" dans les pattes !
Comme tous les cons, il peut tout oser.
SupprimerNos otages vont vite le savoir.
SupprimerHumilier son hôte publiquement comme il l'a fait avec Kabila ne m'étonne pas d'un peigne-cul. Ce président est continuellement à la ramasse, tant dans sa politique que dans sa vie privée.
RépondreSupprimerLes Français en auront vite fait le tour et réclameront le zapping !
La "politesse des rois" est l'exactitude, dit-on chez les gens de la haute. Déjà pour ça, M. Hollande n'a pas de savoir-vivre et ne fait donc pas partie du club. Les choses s'apprennent certes mais le cheval de trait ne fera jamais le sweepstake !
SupprimerLes gens ne tiennent pas compte de la basse extraction si le titulaire est naturel et travailleur. Celui-ci est affété et fainéant... et complexé jusqu'à bomber réellement le torse pour être pris au sérieux. Pauvre France !
SupprimerSa houri devrait lui faire porter des costumes croisés puisqu'il ne porte pas son browning en déplacement. Mais peut-être quy'il ne bombe pas le torse, c'est juste un p'ti gros :)
Supprimer(la preuve)
Re Mali
RépondreSupprimerIl est à noter que... des organisations terroristes et des groupes armés prospèrent en toute impunité dans la bande sahélo-saharienne. Une prospérité facilitée par les autorités sécuritaires algériennes et le Polisario qui ont profité du désespoir et de la frustration d'une population séquestrée, notamment parmi les jeunes, à des fins purement mercantiles et destabilatrices.
C'est ainsi que des membres de ces groupes terroristes ont pu s'infiltrer en toute liberté dans les camps des séquestrés sahraouis de Tindouf pour y diffuser leurs idéologies et y recruter de nouveaux membres en toute quiétude au profit d'AQMI et du MUJAO.
Aussi, une combinaison diabolique du séparatisme saharaoui et du salafisme djihadiste se propageant dans les camps de Tindouf est plus que d'actualité et menace toute la région sahélo-saharienne.
(source Radio KanKan)
Je savais pour le MUJAO mais pas pour AQMI.
SupprimerLes "services" algériens jouent avec les terroristes chez leurs voisins comme le fait l'ISI pakistanaise en Afghanistan et au Cachemire avec les taliban et avec al-Qaïda commandement central.
Toi y en a lire Jambon News. Toi voir bizuth Hollande roulé farine par Kabila !
RépondreSupprimerHi hi !
Merci Yabon, super journal que Jambon News à la pointe du scoop.
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