lundi 1 octobre 2012

Pas d'innovation en Soviétie

Les distingués lecteurs de ce blogue ont fait connaissance avec la plateforme Kickstarter cette année. Cette plateforme expose aux internautes des projets individuels qu'il leur est demandé de financer en misant selon leurs moyens (à partir d'1 dollar), le retour se faisant le plus souvent par la remise de l'objet produit ou par un prix canon d'acquisition, ...si ça marche.
Je suis revenu aujoud'hui sur Kickstater pour connaître les projets qui ont levé ...au hasard... plus d'un million de dollars. En voici dix comme ils viennent, à la date du 27 septembre :


Des centaines d'autres projets ont été financés sous la barre du million par cette plateforme et continuent à l'être tous les jours. Leur financement est un gage de succès mais ne le garantit pas. Par exemple, la console Ouya à 99 dollars est en l'état une console fantôme pour la communauté Androïd qui doute de sa faisabilité. Mais qu'importe, la recherche trouve des fonds dans un pays libre. L'échec est un risque ordinaire, le succès pas moins ordinaire que mérité.


Cette fièvre d'innovations répond à une thèse socialiste particulièrement mortifère : "à croissance nulle, le travail doit être partagé". Le nouveau pouvoir, faisant l'impasse sur la créativité infinie du cerveau humain, repart dans une explication statique de la société qui ne serait que le miroir d'un PIB bloqué. Or l'emploi se crée, n'en déplaise aux penseurs de la Gauche. Une économie atone peut revivre par  l'innovation produite par des milliers de fourmis humaines dont la tête bout, qui oublient la frontière des 35-heures, qui mangent en travaillant, qui travaillent en dormant, qui rêvent d'arriver loin par leur seul effort.

Yvon Gattaz, ancien patron du CNPF, le disait autrement récemment : « La seule façon d’en sortir est de créer de vrais emplois, des emplois rentables donc durables, et non pas des emplois de substitution subventionnés [...] Il n’y a qu’une seule chose qui peut inciter, et même obliger les entreprises à embaucher, c’est la croissance économique. Mais la croissance ne se décrète pas. Il faut un écosystème favorable aux entrepreneurs. »

La plateforme Kickstater nous montre que si l'environnement économique et réglementaire est propice à l'invention, elle foisonne et se finance. Les Français ne voient de Recherche & Développement que dans des structures fonctionnarisées comme le CNRS, et feignent d'ignorer la créativité forcément débridée des individus ou de petites équipes parce que ça les dérangent. Ce désordre productif, cette anarchie financée, heurtent l'égalitarisme, pilier de la République, et sa bureaucratie obèse ne guette le moindre succès que pour y prendre sa part et nourrir les bouches inutiles.

Parmi les projets d'un million d'euros et plus lancés sur Kickstarter, quels seraient ceux qui pourraient naître en France ?
AUCUN ! Surtout depuis que nous avons annoncé au monde entier que les revenus individuels dépassant le million d'euros seront surtaxés à 75% !

Un jeune inventeur avisé mettra ses premiers mille euros dans un billet d'avion !

Gouvernés par des puceaux en industrie, les Français sont le seul peuple au monde à avoir choisi des eunuques en temps de crise. Ils ont bien mérité de la planète le titre envié de PEUPLE LE PLUS CON DE LA TERRE. Fermez le ban !

1 commentaire:

  1. Les Pigeons de Hitchcock, un film à faire :
    http://lci.tf1.fr/economie/entreprise/face-au-budget-2013-les-entrepreneurs-ne-veulent-pas-etre-pris-7564666.html

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