samedi 5 janvier 2013

Peillon perd les pédales

crédit Christophe Petit Tesson/MAXPPP
Dans un courrier récent déjà fameux notre ministre-maçon de l'Education nationale appelle nos chères têtes blondes à ne plus rire des orientations minoritaires déclarées dans la cour de récréation, en fixant leur regard en classe sur la ligne Azur des Vosges, où ils apprendront la fabrication du gender américain : on n'est pas, on devient.
Dans le registre des bévues, les bonnes intentions du géant-ministre seraient-elles louables dans un milieu éclairé au gaz de la tolérance par les Fils de la Lumière depuis longtemps, qu'elles vont se fracasser sur la frisétude bouclée des nouvelles générations d'intrants. Mahmoud, Ali, Kémal, Shéhérazade et Aïcha sont le produit de bouillons de culture homophobe à pendre les "déviants", et j'ose avancer que s'il est devenu presque impossible d'expliquer l'Holocauste en classe d'histoire, il sera particulièrement scabreux de vendre la légitimité de la diversité sexuelle en cours de maintien social aux jeunes ressortissants de la Oumma. Et les récréations de se transformer en cage aux folles dix-huitième.

Titeuf in the ZEP
Croyant sans doute (pardonnez l'injure involontaire Cher M. Peillon) que cette obstruction de la base est absente des classes sous contrat d'association pour cause de leucodermite présumée, le ministre-malin a porté le fer dans ce qu'il est convenu d'appeler l'enseignement catholique, réputé à tort rétif aux avancées sociales, l'enseignement judaïque ou islamique étant sans tache. C'est mal connaître la ressource de l'enseignement privée sous contrat qui puise aussi ses effectifs dans les familles immigrées, horrifiées du laxisme des moeurs républicaines imposées dans les établissements en ZEP. Passer à 8h30 du matin devant le portail d'une école primaire privée vous indiquera qui y met ses gosses.

Il eut mieux valu tant d'un bord que de l'autre laisser l'école off-limits mais si d'aventure, l'enseignement confessionnel défilait sous une bannière à "Pas de Neveux pour les Tantes", je me demande bien jusqu'où iraient les représailles de l'administration qui s'est immiscée dans les moeurs privées de la population afin de satisfaire les revendications de quelques-uns en relayant des promesses électorales ! La loi n'est pas votée que je sache et n'est donc pas d'application.

Le "responsable" de l'école libre Labarre qui prend la pose de ligueur et s'est lui-même aventuré dans ce marais-cage a prévenu qu'il n'appelait pas explicitement au grand défilé du 13 courant, même si le Vatican y pousse. Ce que les chrétiens ont parfaitement entendu : les cars se louent. Et de son côté, M. Peillon a raté une occasion de se taire. Mais le Grand Orient indisposé dispose, le ministre se doit-il d'obéir ?


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