Connaissez-vous Laurent Bouvet ? Non ? Nous sommes deux ! Enfin jusqu'à hier. Figurez-vous que ce monsieur a l'intention de se construire un château aux portes de Paris, château que lui offrirait son propre jus de crâne. Cela m'a intrigué tout de suite, car si j'en ai connu des capitaines d'industrie capables de tout réussir, je n'en avais encore jamais croisé d'aussi gonflés. Alors j'ai parcouru son projet, copieux projet, fort documenté, bien vendu et j'ai finalement compris qu'il fallait que je vous en parle. Avant de continuer, je dois vous avouer que pour lui le royalisme est poussiéreux, donc ce billet n'est pas un coup de main entre cousins. Il se justifie par la seule pertinence du projet. On y arrive.
Jusqu'en 1870, il y avait à l'ouest de Paris en passant la Seine un château que tout le monde aimait. Et d'abord nos souverains. Dressé sur les hauteurs du méandre, on y goûtait le bon air pour se changer de la puanteur parisienne. Le parc était vaste avec de belles allées cavalières et ses ombrages descendaient en terrasses vers le fleuve. Il existe toujours, c'est le parc de Saint-Cloud. Le château était magnifique, lors du Siège de Paris les canons français du Mont Valérien l'ont bombardé, les Prussiens l'ont pillé. Il en reste les fondations (comme aux Tuileries), les plans détaillés, des gravures d'époque et les photos de ruines majestueuses qu'il a fallu raser en 1891. Sauf l'argent, il ne manquerait rien pour le reconstruire. Mais l'argent n'est pas un problème et comme le pétrole, on peut le pallier par de bonnes idées. C'est le noeud de la question.
Le distingué lectorat de Royal-Artillerie, qui a depuis longtemps jeté ses perruques aux enchères, connaît le crowdfunding. M. Bouvet sans doute aussi. Vous blindez sur un projet juteux et vous récupérez quelque chose d'augmenté plus tard. La souscription intéressée, voilà l'invention. Le château doit se financer par son propre usage, billetterie touristique de visite des salles régaliennes remeublées, salle de conférences, chambres de palace, restaurant gastronomique, slow food, fast food... J'ai d'autres idées mais nous digresserions. Vu sa situation de proximité de la ville la plus visitée au monde (enfin je le crois) et sa position dominante, je pense le projet réalisable. Avant d'en suggérer les étapes, nous allons regarder une vidéo très courte (2:33) en 3D :
La difficulté est toujours d'amorcer. Supposons l'équipe de réalisation constituée, le ver dans le fruit extirpé, l'association écologique de contrariété déboutée, le dossier achevé et le chemin de croix administratif terminé (après 2017), il faut ouvrir le chantier. Le mécénat privé est incontournable pour signer les premiers contrats d'architecture et de gros oeuvre. Puis la chose s'érigeant, il est plus facile de convaincre les indécis au fur et à mesure de l'avancement des travaux si la promotion de la vente est bien faite. Elle le sera. D'autres que nous pensent l'affaire jouable, ce qui nous rassure. Ce lien donne accès à la presse. Nous recommandons l'entretien accordé à Royauté-News le 2 février 2013.
Reste à trouver l'esprit du projet dans ses finalités. La dimension patrimoniale de régimes disparus, si elle parle à quelques notabilités vieillissantes, ne déclenchera pas la ruée des porteurs de parts. Aucun contemporain (au sens rare d'avoir connu soi-même celui qui vit l'homme qui vit l'ours) n'a vu ni le château dans son éclat, ni ses ruines. L'angle d'attaque du grand complexe touristique sur l'axe Paris-Ouest-Versailles nous semble plus rémunérateur en termes de souscriptions, même si mon appréhension naturelle de la démocratie me ferait pencher pour un mécénat total international. Il y a énormément d'argent en circulation qui cherche à s'arrêter sur de bons projets avec une dose raisonnable de prestige. Quoi de mieux que le nouveau château de Saint-Cloud ! Mais c'est imprononçable en chinois.
Il est une question que les promoteurs de la reconstruction n'abordent pas encore, celle de la propriété de l'ouvrage achevé. Si l'emprise peut être donnée à bail emphytéotique par l'Etat aux promoteurs immobiliers, l'ouvrage achevé pourrait appartenir à la masse des souscripteurs qui en ont financé l'érection, à moins qu'ils ne préfèrent une autre récompense. Au fait, de combien d'argent parle-t-on ? Si c'est en haut du mur qu'on voit le maçon et pas au pied, moins de deux cent millions d'euros d'aujourd'hui ; soit donc dans le domaine du possible à l'aune des capitalisations boursières de la nouvelle économie.
Le site de référence s'appelle Reconstruisons Saint Cloud. Complet et très bien fait, vous saurez tout, même ce que vous n'oseriez par ignorance demander : son histoire qui commence en 1577, ses agrandissements, embellissements, ses hôtes, ses drames, la tragédie hunnique qui l'acheva. Nous vous recommandons à la fin de la visite le volet "Adhésion". Puis cliquez sur le plan des Domaines du Parc de Saint-Cloud pour vous faire une idée où vont aller vos sous.
S'il n'y a plus de duels dans la brume du parc au petit matin, sauf devant la caméra, les activités en tous genres y sont déjà nombreuses et le château reconstruit devrait les multiplier. Le site donne plusieurs pistes. Ailleurs, on parle même de promouvoir un trail de course à pied à travers trois zones vertes contiguës, le parc de Saint Cloud, le bois de Fausses-Reposes et la forêt de Meudon. Les amateurs d'exploit sont chaque année plus nombreux à venir du monde entier et ce serait une alternative écologique exceptionnelle aux marathons urbains internationaux où l'on respire de la suie. Par ses accès nombreux et variés en périphérie immédiate de Paris, l'utilité du château de Saint-Cloud tombe sous le sens si on développe celle du parc.
Jusqu'en 1870, il y avait à l'ouest de Paris en passant la Seine un château que tout le monde aimait. Et d'abord nos souverains. Dressé sur les hauteurs du méandre, on y goûtait le bon air pour se changer de la puanteur parisienne. Le parc était vaste avec de belles allées cavalières et ses ombrages descendaient en terrasses vers le fleuve. Il existe toujours, c'est le parc de Saint-Cloud. Le château était magnifique, lors du Siège de Paris les canons français du Mont Valérien l'ont bombardé, les Prussiens l'ont pillé. Il en reste les fondations (comme aux Tuileries), les plans détaillés, des gravures d'époque et les photos de ruines majestueuses qu'il a fallu raser en 1891. Sauf l'argent, il ne manquerait rien pour le reconstruire. Mais l'argent n'est pas un problème et comme le pétrole, on peut le pallier par de bonnes idées. C'est le noeud de la question.
Le distingué lectorat de Royal-Artillerie, qui a depuis longtemps jeté ses perruques aux enchères, connaît le crowdfunding. M. Bouvet sans doute aussi. Vous blindez sur un projet juteux et vous récupérez quelque chose d'augmenté plus tard. La souscription intéressée, voilà l'invention. Le château doit se financer par son propre usage, billetterie touristique de visite des salles régaliennes remeublées, salle de conférences, chambres de palace, restaurant gastronomique, slow food, fast food... J'ai d'autres idées mais nous digresserions. Vu sa situation de proximité de la ville la plus visitée au monde (enfin je le crois) et sa position dominante, je pense le projet réalisable. Avant d'en suggérer les étapes, nous allons regarder une vidéo très courte (2:33) en 3D :
La difficulté est toujours d'amorcer. Supposons l'équipe de réalisation constituée, le ver dans le fruit extirpé, l'association écologique de contrariété déboutée, le dossier achevé et le chemin de croix administratif terminé (après 2017), il faut ouvrir le chantier. Le mécénat privé est incontournable pour signer les premiers contrats d'architecture et de gros oeuvre. Puis la chose s'érigeant, il est plus facile de convaincre les indécis au fur et à mesure de l'avancement des travaux si la promotion de la vente est bien faite. Elle le sera. D'autres que nous pensent l'affaire jouable, ce qui nous rassure. Ce lien donne accès à la presse. Nous recommandons l'entretien accordé à Royauté-News le 2 février 2013.
Reste à trouver l'esprit du projet dans ses finalités. La dimension patrimoniale de régimes disparus, si elle parle à quelques notabilités vieillissantes, ne déclenchera pas la ruée des porteurs de parts. Aucun contemporain (au sens rare d'avoir connu soi-même celui qui vit l'homme qui vit l'ours) n'a vu ni le château dans son éclat, ni ses ruines. L'angle d'attaque du grand complexe touristique sur l'axe Paris-Ouest-Versailles nous semble plus rémunérateur en termes de souscriptions, même si mon appréhension naturelle de la démocratie me ferait pencher pour un mécénat total international. Il y a énormément d'argent en circulation qui cherche à s'arrêter sur de bons projets avec une dose raisonnable de prestige. Quoi de mieux que le nouveau château de Saint-Cloud ! Mais c'est imprononçable en chinois.
Il est une question que les promoteurs de la reconstruction n'abordent pas encore, celle de la propriété de l'ouvrage achevé. Si l'emprise peut être donnée à bail emphytéotique par l'Etat aux promoteurs immobiliers, l'ouvrage achevé pourrait appartenir à la masse des souscripteurs qui en ont financé l'érection, à moins qu'ils ne préfèrent une autre récompense. Au fait, de combien d'argent parle-t-on ? Si c'est en haut du mur qu'on voit le maçon et pas au pied, moins de deux cent millions d'euros d'aujourd'hui ; soit donc dans le domaine du possible à l'aune des capitalisations boursières de la nouvelle économie.
Le site de référence s'appelle Reconstruisons Saint Cloud. Complet et très bien fait, vous saurez tout, même ce que vous n'oseriez par ignorance demander : son histoire qui commence en 1577, ses agrandissements, embellissements, ses hôtes, ses drames, la tragédie hunnique qui l'acheva. Nous vous recommandons à la fin de la visite le volet "Adhésion". Puis cliquez sur le plan des Domaines du Parc de Saint-Cloud pour vous faire une idée où vont aller vos sous.
S'il n'y a plus de duels dans la brume du parc au petit matin, sauf devant la caméra, les activités en tous genres y sont déjà nombreuses et le château reconstruit devrait les multiplier. Le site donne plusieurs pistes. Ailleurs, on parle même de promouvoir un trail de course à pied à travers trois zones vertes contiguës, le parc de Saint Cloud, le bois de Fausses-Reposes et la forêt de Meudon. Les amateurs d'exploit sont chaque année plus nombreux à venir du monde entier et ce serait une alternative écologique exceptionnelle aux marathons urbains internationaux où l'on respire de la suie. Par ses accès nombreux et variés en périphérie immédiate de Paris, l'utilité du château de Saint-Cloud tombe sous le sens si on développe celle du parc.
A bientôt donc, au son des pelles mécaniques !
Reconstruisons Saint-Cloud !
33 bis Boulevard du Château
92200 Neuilly-sur-Seine
↪ Le site de l'association
33 bis Boulevard du Château
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Autres sites utiles :
↪ Chronologie du Siège de Paris
↪ Musée des Avelines
↪ L'histoire de Saint Cloud
↪ CyberArchi - Saint Cloud
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