France classée 26è - 33è - 20è/OCDE |
DONNONS À NOS ENFANTS LA CHANCE DE MAÎTRISER LEUR DESTIN
« Ces mots, "instruction publique", disent exactement ce que devrait être la mission de l’école : transmettre le savoir-faire, enseigner langue et culture, préparer à un métier. Les élèves d’aujourd’hui, si différents les uns des autres, n’ont-ils pas le même besoin ? Je propose que chacun d’entre eux soit suivi attentivement, au long de sa scolarité, par un petit groupe autour des enseignants, attentif à repérer ses talents, avec pour mission de le mettre en situation de réussir ce qu’il entreprend.
L’esprit de l’élève doit être formé à produire et à créer, alors qu’il risque de seulement consommer ce que Google, Apple, Microsoft ou Facebook lui mettent sous le nez. Il doit exercer sa liberté, et pour cela maîtriser profondément Internet et les outils de communication, au lieu d’en devenir dépendant.
L’école doit éveiller un futur adulte responsable, lui éviter le risque de rester sur les rails d’une conformité. Je comprends mal l’obligation d’une scolarité traditionnelle qui prive les adolescents, enfermés toute la journée jusqu’à l’âge de seize ans, de leurs plus belles années d’inventivité sans leur donner les matériaux de leur orientation. Peut-on faire l’économie de la vraie vie ? La découverte du travail de la ferme dès l’enfance, l’alternance bien avant seize ans, les classes spécialisées pour les artistes ou les sportifs, participeront à rendre ou entretenir le goût d’apprendre.» (J. Lassalle)
L’esprit de l’élève doit être formé à produire et à créer, alors qu’il risque de seulement consommer ce que Google, Apple, Microsoft ou Facebook lui mettent sous le nez. Il doit exercer sa liberté, et pour cela maîtriser profondément Internet et les outils de communication, au lieu d’en devenir dépendant.
L’école doit éveiller un futur adulte responsable, lui éviter le risque de rester sur les rails d’une conformité. Je comprends mal l’obligation d’une scolarité traditionnelle qui prive les adolescents, enfermés toute la journée jusqu’à l’âge de seize ans, de leurs plus belles années d’inventivité sans leur donner les matériaux de leur orientation. Peut-on faire l’économie de la vraie vie ? La découverte du travail de la ferme dès l’enfance, l’alternance bien avant seize ans, les classes spécialisées pour les artistes ou les sportifs, participeront à rendre ou entretenir le goût d’apprendre.» (J. Lassalle)
Je vais profiter de ce sujet pour placer l'antienne classique (et doublement) de Royal-Artillerie sur les langues mortes. De petits esprits comme de grands esprits, très dédaigneux de la plèbe, ont décidé l'inutilité de cet apprentissage, à commencer par Edgard Faure en 1968 qui voulait être du vent qui vente et qu'on s'en souvienne, ce que je fais. Le Piéton a pissé sur ta tombe, ô César ! (Properce in Elégie IV). Suit la réorganisation de l'enseignement des langues vivantes. L'un et l'autre sujet avaient été intégrés au Nonagone du Roi de la campagne présidentielle de 2012 (n° 1 et 2/9).
(1) Latin-grec
Un rapport de l'Inspection générale de l'Education nationale daté du 17 juin 2012 (clic) signale que plusieurs expériences en ZEP manifestent que ce souci d’excellence permet de motiver puissamment des élèves et que les LCA (langues et cultures de l’antiquité) ont un effet intégrateur reconnu. C’est souvent le fait d’enseignants motivés, militants même mais le résultat est indéniable. On sait depuis toujours l'effet structurant des langues mortes sur la pensée de l'élève : La pratique du latin et du grec permet le développement d’attitudes et de capacités intellectuelles indispensables à la formation de l’esprit et à la réussite dans toutes les disciplines, y compris et d’abord scientifiques. Mais s'y surajoute un effet particulier aux ZEP (zones d'éducation prioritaire) : la considération offerte par le maître à l'élève en lui donnant le meilleur de l'enseignement. Dans les essais de réinscription des options latin et grec en zone difficile, le premier motif de satisfaction exprimé par les élèves est la reconnaissance de leurs capacités personnelles par l'institution qui leur offre ce choix d'excellence.
Amateur très jeune de vieux bouquins, j'ai amassé pendant toute mon adolescence et bien après des ouvrages du XVII et XVIIIè siècles. On s'interroge encore aujourd'hui de voir la profusion de citations latines et grecques, nulle part traduites dans l'ouvrage en question ! Glissons sur la dévitalisation de notre culture... Le second sujet concerne les langues vivantes et nous reprenons in extenso le point 1 du Nonagone.
(2) Réhaussement de l'enseignement des langues vivantes
Les professeurs de langues étrangères du collège au lycée seront progressivement recrutés parmi les diplômés locuteurs de leur langue maternelle, et les lycéens quitteront le second degré en parlant couramment deux langues étrangères.
Le ressort de cette mesure est à bander au niveau européen pour que tous les professeurs de langues de l'Union européenne soient locuteurs natifs. Ainsi le marché du professorat sera élargi - les profs de français français enseigneront partout -, de même pour ceux d'allemand, anglais, italien, espagnol, magyar et suédois...
La capacité à s'exprimer naturellement dans deux langues étrangères est un atout de compétitivité indéniable. Les peuples ne disposant pas d'une langue universelle sont paradoxalement plus ouverts au monde et plus performants dans leurs entreprises et dans les organisations planétaires où se prennent les grandes décisions ; cette aisance à jongler parfaitement avec au moins trois langues donne l'entregent nécessaire à la cafétéria pour s'ouvrir les portes des directions, commissions et observatoires, toutes choses égales par ailleurs.
Que l'Europe serve donc à nos enfants à parler des langues !
Pour le reste, nous adhérons complètement au souhait de Jean Lassalle de professionnaliser l'enseignement après le cursus fondamental. Former "le goût d'apprendre" est sans doute le but le plus noble de l'enseignement public, car le monde en mouvement d'aujourd'hui appelle à l'acquisition de connaissances tout au long de la vie. Il faut donc tout faire pour intéresser l'élève et l'y forcer un peu à défaut. Enseigner est instruire, instruire est parfois dresser, c'est une vocation, il faut retrouver le sens de ce sacerdoce et tout ira beaucoup mieux avec un peu d'enthousiasme et de générosité.
Billets de soutien RA libellés "Jean Lassalle" à cliquer:
- Un berger à l'Elysée du 15/03/2017
- Jean Lassale, note liminaire du 19/03/2017
- But de la manœuvre du 22/03/2017
- Libertés basses du 24/03/2017
- Une autre Europe demain du 27/03/2017
- Passons aux énergies renouvelables du 30/03/2017
- Jean Lassalle l'Africain du 3/04/2017
- Perception du grand débat du 5/04/2017
Prochain billet sur l'évasion fiscale
Dreuz.info appelle à voter Lassalle, ce qui est rare sur cette chaîne d'infos.
Long article de Jean Pierre Lambert (clic)
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