Même si la source coule en orient, la Nativité a quelque chose de spécial en ce qu'elle représente la revendication occidentale de vérité universelle que nous dénient toutes les autres religions. Entre deux pipes, André Malraux proclamait que le XXIè siècke siècle serait celui des religions alors qu'à sa mort elles étaient toutes en perdition, la Raison ayant vocation à partout l'emporter. Qu'a-t-il vu dans la fumée de coquelicot qui lui fasse penser qu'elles allaient renaître et se renforcer comme jamais, et que par l'essence même du prosélytisme de la foi, elles pousseraient à la guerre ?
Si on attendait des frictions entre musulmans et chrétiens, peu auraient prédit un génocide perpétré par les bouddhistes du Petit véhicule sous le regard impassible d'un prix Nobel de la paix.
Ci et là se renforcent les positions. L'archidiocèse de Singapour, ville-Etat où coexistent trois grandes civilisations, l'indienne, la malaise et la chinoise, vient d'inaugurer la nouvelle Novena Church (clic) dans le plus pur style colonial avec des vitraux de huit mètres de haut, grands écrans et parking souterrain, le tout sur une collecte de dons privés totalisant 55,4 millions de dollars SGD (35M€) !
Partout en Europe le christianisme est visé, mais plus spécialement en France où les convulsions d'une laïcité toujours en débat atteignent même le patrimoine religieux, les croix, les effigies, les statues etc... à défaut de ne pouvoir, pour certains, raser les cathédrales ou les minarétiser pour d'autres. Sauf actualisation profonde des lois de séparation, le choc viendra, parce que les religions importées pénètrent le domaine public interdit aux religions natives. Leur démarche est politique et sociétale, leurs mœurs ont vocation à prévaloir, et comme l'Etat s'est proclamé neutre, il ne réagit pas ou s'empêtre dans des histoires subalternes de vêture.
Croyants ou pas, ou peu, ou pas assez, tous les Français et ailleurs les Européens de souche doivent faire bloc autour de l'essence même de leur civilisation, le christianisme. Jadis on disait se croiser. Commençons par le dire haut et fort, peut-être ferons-nous assez peur pour ne pas être obligés d'y aller !
À Dieu Vat !
I. Veni, creator Spiritus
Mentes tuorum visita,
Imple superna gratia,
Quæ tu creasti pectora.
II. Qui diceris Paraclitus,III. Tu septiformis munere,
Altissimi donum Dei,
Fons vivus, ignis, caritas
Et spiritalis unctio.
Dexteræ Dei tu digitus
Tu rite promissum Patris
Sermone ditans guttura.
IV. Accende lumen sensibus,V. Hostem repellas longius
Infunde amorem cordibus,
Infirma nostri corporis,
Virtute firmans perpeti.
Pacemque dones protinus;
Ductore sic te praevio
Vitemus omne noxium.
VI. Per te sciamus da Patrem
Noscamus atque Filium,
Te utriusque Spiritum
Credamus omni tempore.
Amen.
La faute de la déchristianisation de la France (et/ou de l'Occident) n'est ni la laïcité, ni l'islam. Les vrais coupables, on les a sous le nez tous les jours. faites le tour: nombreux sont ceux qui se revendiquent "Chrétiens" ou "Catholiques" et qui ignorent tout de cette religion: posez ces quelques questions ultra basiques autour de vous: " Qui forme la Sainte Trinité" "A quoi correspondent les jours fériés comme "Pâques", "Pentecôte" ou "l'Ascension", "Qui sont les 4 évangélistes?" voire même "comment se nomment les deux parties de la Bible" (que l'immense majorité n'a jamais ouvert une seule fois). Les réponses ne sont évidemment pas celle d'un pays "chrétien"! Systématiquement quand on me parle des "racines chrétiennes" en regrettant leur abandon ou leur négation, je demande à mon interlocuteur s'il a inscrit ses gosses au catéchisme ou leur a donnée un instruction religieuse! Est il nécessaire de vous donner la réponse majoritaire, pardon quasi unanime ????
RépondreSupprimerD'aucuns plus instruits que moi signalent les débuts de la déchristianisation à la fin de la Renaissance quand le magistère des clercs devint moins oppressant. Mais (à mon humble avis) les dérives morales du Premier Ordre l'accélérèrent beaucoup jusqu'à la Révolution.
SupprimerDans ses Mémoires, la marquise de la Tour du Pin (dame d'honneur de la reine Marie-Antoinette) nous indique en une sorte d'aparté que sa famille et ses relations n'allaient à la messe qu'en des circonstances spéciales (mariage, enterrement). Personne n'a noté non plus qu'au château de Versailles et dans le parc, il n'y a aucune référence chrétienne, sauf une croix sur la faîtière de la chapelle royale. A l'intérieur, au maître-autel, c'est le triangle de Yaweh qui rayonne, pas le Christ en croix.
Peut-être que finalement les guerres de religions ont emporté la religion...