
Ce billet ne fera pas l'autopsie du concept journalistique ayant présidé à la continuation de l'AF2000. Les gens du journal, libérés aujourd'hui des tabous, sont parfaitement capables de la faire et d'en tirer d'utiles conclusions après avoir constaté qu'il n'y a pas le lectorat pour ce modèle intermédiaire d'un bimensuel d'actualité. Nous nous contenterons d'ouvrir (ou rouvrir) quelques pistes de communication pour l'avenir, déjà dessinées sur le site du Million du Roi.
La communication est professionnelle ou rien. Les survivors créent de l'information, car la presse ne peut pas vivre des commentaires qu'elle produit sur le travail des concurrents. C'est pourquoi, une agence de presse royaliste doit produire du matériau qui nourrisse ses vecteurs, pure-player, magazine, édition du fonds.
Comme nous l'avions chiffré à la création de ce site du Million dédié à la communication royaliste, le tour de table dépasse le million d'euros.
- Newsring avait levé 3 millions avant de mourir ;
- Rue89 fut racheté 7 millions d'euros à ses actionnaires par le groupe du Nouvel Obs ;
- Atlantico fut lancé avec 1 million d'euros et lèva rapidement 2 millions de plus. Un système d'abonnement renforce la viabilité du produit ;
- Contrepoints, expression du courant libéral, se finance sur cotisations des associations libertariennes, dons et legs, plus la pub. Son système est assez hermétique mais la production est active et variée ;
- Agoravox est devenu une grosse plateforme éditoriale ouverte à tout blogueur talentueux ou lanceur d'alerte, donc impropre à une communication ciblée. Financée au départ par une fondation belge éponyme qui collecte en permanence des dons comme une ONG ;
- Le Média (Parti des Insoumis) se lance avec 20000 sociétaires et 2 millions d'euros.
Il y en a d'autres plus riches comme le Huffington Post, mais en moyenne la mise de fonds est entre deux et trois millions d'euros. S'ajoutent tous les sites web des médias mainstream subventionnés. C'est l'inondation numérique, presque le vacarme. Tous sont co-financés par de la publicité. Les timidités de rosières à l'endroit de la pub n'ont que faire dans le monde de la communication. Les petits sites ronchons (pas de nom mais chacun sait le sien) sont peu efficaces parce qu'ils ne captent pas au-dehors de la fachosphère ; juste le plaisir (bien réel) de l'entre-soi.
Ceci pour dire que, si la restauration est encore à l'ordre du jour, la propagande royaliste de demain doit non seulement attirer des lecteurs en nombre en promouvant une épure politique claire et compréhensible par tous, ouvrir le champ de conscience propre à notre époque, enquêter par elle-même et sortir de temps en temps le scoop, valoriser les recherches actuelles du monde futur qui vont dans son sens plutôt que de s'en remettre toujours à l'histoire. Mais aussi convoquer un tour de table financier.
Qu'en pensent les princes ? Pour continuer, il y a bien sûr le crowdfunding. Qui va construire le business plan attrayant qui fera affluer les sous ?
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