jeudi 15 mars 2018

Brèves du jeudi

Calliope
Quand on n'a rien à dire mais qu'on veut faire vivre le blogue, on passe normalement la parole à plus intelligent que soi (ça se trouve), à défaut au moment, on parle à bâtons rompus avec son lectorat fidèle. C'est ce que ce jeudi m'inspire.

Les 150 ans de la naissance de Charles Maurras dont la roycosphère va parler cette année 2018 devrait être l'occasion d'une rétrospective poétique, tout à fait déliée de la physique sociale et du journalisme de combat que le Martégal a mené jusqu'à la fin. Et pour bien séparer les domaines, il serait juste que ce ne soit pas ses héritiers politiques qui s'y collent. A y bien regarder, les Capitales qu'il avait lui-même composées et qui avaient paru chez Flammarion en 1954, étaient aux deux-tiers consacrées à l'art poétique. Quatre vers avant le cul-de-lampe :

Tu ne comprendras rien au songe de la Vie
Tant que tu méconnais quel miracle d'amour
A conduit, par degrés, d'aube en aube ravie,
Son obscure dyade à l'unité du jour.





Mike Pompeo
L'autre sujet d'intérêt est le remaniement ministériel à la Maison Blanche qui ressemble de plus en plus à la cour du roi Pétaud. Le locataire, menacé de rupture par une actrice du Hard qui s'est rendu compte que cent trente mille dollars de confidentialité étaient peanuts comparés au tirage d'un livre de confidences d'alcôve, bouleverse son environnement géopolitique au bénéfice de la simplification des exposés qu'il endure chaque jour ouvrable.  
Rex Tillerson, ancien patron d'Exxon quand même, était trop "dans les détails" et "négociait", alors qu'il faut taper dur. Les échos revenus du Département d'Etat signalent un intense soulagement du titulaire - même si débarqué comme un malpropre - à rompre avec le Débile des greens. Tillerson attendra-t-il trois ans pour écrire ses mémoires à moins qu'il ne tourne définitivement la page de son stage en politique ? Il faut avouer qu'avec la moitié de la famille Trump mouillée dans les affaires russes ce n'est pas tous les jours dimanche pour la diplomatie. Fait étonnant, la page Secretary Of State du Département d'Etat n'est toujours pas mise à jour à la date de ce matin 15 mars 10h GMT. Pompeo fait l'unanimité.




Moteur LEAP de CFM-Safran
Le troisième et dernier point du jour convoque la presse ricanante sur le voyage en Inde du président Macron et de Madame. Treize milliards d'euros de contrats (surtrout les moteurs d'avions franco-américains LEAP) et l'intention exprimée d'entrer en négociation pour du solaire et des centrales EPR semblent peu de choses pour les critiques en continu de la politique Macron. Les plus acharnés embauchent la personnalité du président et celle de son épouse dans le tir aux pigeons tant ils sont décontenancés que cette attelage réussisse où d'autres échouèrent. Que les Macrons posent en amoureux au Taj Mahal ne me gêne pas. Je pense aux emplois chez Safran qui vient de perdre un contrat Dassault.
Plus généralement, je "jugerai" Macron sur deux résultats concrets : la baisse sensible du chômage et la baisse mesurable de la dépense publique, quels que soient les moyens d'y atteindre. Le reste est l'écume des jours qui nourrit la chronique.




On ne peut clore ce billet sans évoquer Patrick de Villenoisy pour lequel Royal-Artillerie avait fait campagne lors de la pré-campagne présidentielle de 2012. Il s'est tué sur la route lundi dernier vers Nogent-sur-Seine ; il avait 66 ans. Condoléances sincères à sa famille et à ses proches de l'Alliance royale dont il fut l'un des fondateurs avec Yves-Marie Adeline. Dix articles sont libellés de son nom sur ce blogue (voir le nuage en pied de page).

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