La Russie est entré dans le concert des nations développées, le ridicule n'y tue plus. Après le dernier bombardement allié en Syrie, le président Poutine a stigmatisé les frappes comme « un acte d'agression contre un état souverain engagé dans la lutte contre le terrorisme, en violation des normes et des principes du droit international (sic)». Chacun a pu sourire au souvenir de la capture de la Crimée et de la conquête du Donbass sur l'Ukraine, facilitées par les reculades du président Obama.
Mais c'est de Chine que la réaction la plus perverse provient sur la même affaire syrienne. Si l'usage de la force dans les relations entre Etats est condamnée, les services diplomatiques précisent qu'il s'agit des Etats souverains, reconnus par les Nations Unies et disposant des canaux diplomatiques ouverts pour régler leurs problèmes. La définition exclut donc implicitement Taïwan. Le raidissement idéologique du pouvoir chinois laisse attendre un coup de chasse-mouche du soit-disant président de la République de Chine comme prétexte à l'envahissement de l'île, vitrine dérangeante d'une Chine libre et prospère.
Le règlement pacifique de la question syrienne a été entravé plusieurs fois par le veto de la Chine ou de la Russie au Conseil de Sécurité qui essayait de mettre Bachar el-Assad sous pression pour l'amener à composer à la conférence de Genève.
L'étape décisive à venir est celle de la reconstruction du pays. Certes des escarmouches auront encore lieu dans la zone d'Idleb pour finir les salopards au sarin, mais c'est la reconstruction qui sera le facteur déclenchant de la solution finale. Pour une raison simple : l'argent n'est pas du côté d'Assad et de ses alliés combattants. Le seul pays sympathisant et riche à la fois, la Chine, ne va pas s'engager dans le bordel du Proche-Orient, même si elle est capable de soulager son allié historique, la Perse, pour lui permettre de participer, elle, à la reconstruction contre des conditions améliorées de fourniture d'hydrocarbures. L'argent sonnant et trébuchant est en Occident et dans la péninsule arabique. La Russie n'en a pas, la Turquie ne misera rien sans compensations territoriales renforçant la sécurité de sa frontière arabe et éliminant les factions kurdes. Tous les autres grands pays arabes (Irak, Egypte, Algérie) sont raides !
On y verra plus clair dans leurs intentions en clôture de la réunion de la Ligue arabe convoquée à Dammam (Arabie séoudite) aujourd'hui pour son 29ème Sommet.
Mais à s'occuper des autres, il faut aussi parler de nous. Si la France veut revenir à la table du règlement de la question syrienne comme au temps de Sykes et Picot, il va falloir blinder à la hauteur de nos présomptions de grandeur. Et là, ce n'est pas gagné en l'état de nos finances, sauf à discuter avec les Rothschild ! Finalement, c'est encore une histoire de fric à la fin.
Postscriptum :
*16 avril 2018 : La Russie et la Syrie ont refusé l'accès de la mission OIAC à Douma (Ghouta orientale), zone contaminée par une ou des bombes chimiques, au motif de sécurisation des axes routiers.
*17 avril 2018 : Les traces d'arme chimique disparaissent rapidement et ce mardi 17 avril la mission est toujours bloquée hors-zone (source).
Après le véto russe au Conseil de Sécurité sur l'enquête ONU, il n'est besoin de rien d'autre pour légitimer les représailles occidentales, les compères russe et syrien se comportent exactement comme s'ils étaient à l'origine de la bombe chimique.
Hua Chunying, la langue de bois de rose |
Le règlement pacifique de la question syrienne a été entravé plusieurs fois par le veto de la Chine ou de la Russie au Conseil de Sécurité qui essayait de mettre Bachar el-Assad sous pression pour l'amener à composer à la conférence de Genève.
L'étape décisive à venir est celle de la reconstruction du pays. Certes des escarmouches auront encore lieu dans la zone d'Idleb pour finir les salopards au sarin, mais c'est la reconstruction qui sera le facteur déclenchant de la solution finale. Pour une raison simple : l'argent n'est pas du côté d'Assad et de ses alliés combattants. Le seul pays sympathisant et riche à la fois, la Chine, ne va pas s'engager dans le bordel du Proche-Orient, même si elle est capable de soulager son allié historique, la Perse, pour lui permettre de participer, elle, à la reconstruction contre des conditions améliorées de fourniture d'hydrocarbures. L'argent sonnant et trébuchant est en Occident et dans la péninsule arabique. La Russie n'en a pas, la Turquie ne misera rien sans compensations territoriales renforçant la sécurité de sa frontière arabe et éliminant les factions kurdes. Tous les autres grands pays arabes (Irak, Egypte, Algérie) sont raides !
On y verra plus clair dans leurs intentions en clôture de la réunion de la Ligue arabe convoquée à Dammam (Arabie séoudite) aujourd'hui pour son 29ème Sommet.
Mais à s'occuper des autres, il faut aussi parler de nous. Si la France veut revenir à la table du règlement de la question syrienne comme au temps de Sykes et Picot, il va falloir blinder à la hauteur de nos présomptions de grandeur. Et là, ce n'est pas gagné en l'état de nos finances, sauf à discuter avec les Rothschild ! Finalement, c'est encore une histoire de fric à la fin.
Postscriptum :
*16 avril 2018 : La Russie et la Syrie ont refusé l'accès de la mission OIAC à Douma (Ghouta orientale), zone contaminée par une ou des bombes chimiques, au motif de sécurisation des axes routiers.
*17 avril 2018 : Les traces d'arme chimique disparaissent rapidement et ce mardi 17 avril la mission est toujours bloquée hors-zone (source).
Après le véto russe au Conseil de Sécurité sur l'enquête ONU, il n'est besoin de rien d'autre pour légitimer les représailles occidentales, les compères russe et syrien se comportent exactement comme s'ils étaient à l'origine de la bombe chimique.
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