mercredi 19 décembre 2018

Pour un nouveau contrat social

Va s'ouvrir bon gré mal gré la conférence nationale dont la préparation est sous-traitée à Chantal Jouanno (si, si). On peut supposer mais pas prouver que cette manifestation étirée sur deux mois servira de cellule de dégrisement au peuple insurgé, voire de cellule psychologique pour certains. Sauf que la matérialité de l'exercice risque d'en vite dévoiler la perversité et de refouler les gilets jaunes qu'on aura invités à "exprimer leur souffrance". Lassés d'attendre leur tour après tous les "pros" subventionnés incontournables dans tout débat national, ils rentreront chez eux ou au bar-tabac du coin. Bien sûr, je ne parle pas des petites mairies. L'affaire sent l'enfumage. Combien de jours a duré la nuit du quatre août ? J'en vois au fond qui n'écoutent pas. Le Grenelle de mai 68 ? deux jours ! Le pouvoir croit tenir les Etats généraux du pays sur deux mois ? Pour en sortir sans doute un pavé de deux mille pages avec lequel on calera pieds de tables et commodes ! La dernière consultation verticale a été inventée par Nicolas Sarkozy. Elle appelait dans toutes les préfectures à cerner l'identité française. A part quelques associations sur crédits publics qui n'avaient pas le choix, la consultation fit un flop retentissant, tout le monde avait piscine ou poney. A l'inventaire des premières réactions politiciennes, le caractère condescendant des gens qui organiseront le débat laisse présager le même résultat. Après un moment d'attention, l'exercice à deux minutes par tête va conduire le bavardage national au ravin. Cette décision a néanmoins un intérêt pour ceux qui savent y faire :

Pendant quelques semaines (deux ? trois au grand maximum) les Français seront réceptifs aux propositions politiques et en mesureront la pertinence à l'aune de leur intérêt particulier. Moins captivés par l'intérêt général qui dans nos sociétés fragiles et sophistiquées est vite inextricable quand on pousse l'analyse, il peut advenir que les gens se lassent d'y porter attention, et comme chez certains de nos voisins, préfèrent laisser phosphorer des experts de l'imbrication. Et c'est ce à quoi les royalistes auraient dû se préparer depuis longtemps, par le projet d'un nouveau contrat social, afin de proposer un deal au peuple :

Le DEAL que les monarchistes français devraient proposer est de revenir au roi pour le domaine régalien stricto sensu que l'on arracherait à la dispute gauloise. En contrepartie, tout le reste serait remis à la démocratie participative, quelque forme de régime suisse à adapter chez nous.

Bannière de l'Armée catholique et royale - Acte V - Paris

Ce partage ne serait pas si différent des domaines prétendûment réservés d'aujourd'hui dont le parlement vote les crédits par reconduction automatique en même temps qu'il prend du champ sur les questions subalternes laissées aux morceaux de bravoure de la représentation nationale et aux amendements.

Une instauration monarchique compréhensible par tous, sur tous les ronds-points, barrages et péages, et dans tous les commissariats de France et de Navarre ! Un chef pour l'essentiel qu'on oublie et tous pour le social et notre quotidien. Et cessons ces commémorations au souvenir d'une époque qu'aucun de nous n'a jamais connue ! C'est impolitique au possible.

Reste à former les "cantons français" sur la base de nos départements avec quelques ajustements de commodité. Et en avant pour le R.I.C. ! Qui rédige le projet dans le détail et son argumentaire ? L'école de pensée ?
Soyons pratique et faisons court :

« l'autorité en haut, les libertés en bas »
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