Cette nuit est venu au monde dans le cœur des Chrétiens, Jésus de Nazareth, l'enfant des anges et de Marie, le fils de Dieu. A part son incapacité à loger son épouse dans les douleurs de l'enfantement, le peuple ne sait de Joseph que son métier. Et pourtant que serait devenu le Christ enfant sans ce tuteur au quotidien ? Ce billet de Noël vous parle de Joseph de Nazareth tel qu'en parlent les Evangiles canoniques, et apocryphes un peu. Joseph serait né à Bethléem, fils cadet de Jacob, lui-même descendant de Matthan, d'Eléazar, Elioud, Akhim, Sadok, Azor, Abioud, Zoroabel, Salathiel, Jéchonias à Babylone. La lignée issue des harems du roi David est de sang royal. Son frère aîné Alphée avait quatre fils dont deux étaient mariés. Ainsi parlera-t-on des "frères" de Jésus à la mode du temps : Jacques, Jude, Simon et Iosseph. Les deux épouses, "sœurs du Seigneur", suivront Jésus dans son ministère public.
Le métier de Joseph était la charpente et la menuiserie ; ce qui lui permit de survivre en Egypte où ils restèrent quatre ans. Il s'agrégeait donc aux corporations de bâtisseurs, carriers, tailleurs de pierre, forgerons, qui forment des êtres robustes, durs au mal, solides dans leur tête. Sans doute travaillait-il plus souvent qu'en atelier chez les particuliers qui lui passaient commande et prit-il son fils avec lui comme apprenti dans la tradition juive qui voulait qu'on enseigne un vrai métier aux garçons à défaut de quoi on élevait des voleurs. Jésus vécut comme le fils d'un artisan du peuple, pas nécessairement pauvre, mais de bonne famille et réputation. Avec sa mère, ils furent invités à un mariage traditionnel de plusieurs jours chez une famille aisée de Cana, ce qui marque un certain rang.
L'acceptation de l'enfantement divin est expliqué parfois de manière simple : le songe* lui donnant sa mission. Notons qu'à l'annonce des espérances de Marie, Joseph ne rompit pas publiquement les fiançailles mais demanda à la jeune étourdie de s'éloigner de lui pour ne pas encourir les foudres familiales. Les fiançailles étaient une situation pré-matrimoniale bien plus sérieuse qu'aujourd'hui. Tout laisse à penser que le songe* l'intéressa à deux titres : la fidélité de Marie et autre chose. Naziréen disent certains, Joseph aurait fait vœu d'ascétisme et aurait répondu à la convocation du Grand Prêtre. Ce vœu de chasteté temporaire à cette époque pouvait plus rarement devenir perpétuel. La situation nouvelle l'arrangeait dans sa piété.
Voici le songe chez saint Matthieu :
*Comme il avait formé ce projet, voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit :
« Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit saint ; elle enfantera un fils et tu lui donneras le nom de Jésus car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés » (1, 21-22).
Joseph qui ne s'approcha jamais de Marie avant l'accouchement, fut le père nourricier et l'éducateur du Christ qu'il envoya à l'école rabbinique où il apprit par cœur les versets de la Torah qu'il régurgitera plus tard devant les maîtres du Temple. Joseph protègera courageusement ce fils spécial et s'effacera dans la saga christique avant que celui-ci n'entame sa vie publique, après toutefois le jour de la fugue au Temple où Marie le mentionne tellement inquiet. Ce qui n'empêchera pas Jésus de le remettre à sa place de manière cavalière. Cette séquence est très bizarre mais subit-on peut-être la brutalité d'une traduction littérale de l'araméen. On ne sait quand et où mourut Joseph et cette absence est une injustice.
D'aucuns, après de savantes recherches et conjonctures, lui donnent soixante ans passés et une agonie douloureuse que seule la récitation de psaumes par son fils apaisait. Une très ancienne tradition dit que Jésus avait atteint l'âge de dix-neuf à la mort de son père. Ceci induit que jusqu'à son entrée dans le monde à trente ans pour y accomplir ce pourquoi il était né, il travailla pour nourrir la famille comme Joseph le lui avait appris. Et Marie qui devait avoir trente-cinq ans resta veuve à servir ce fils que l'ange Gabriel lui avait confié.
Le croyant peut regretter le silence des écritures canoniques sur la vie de Jésus chez son père, car on a besoin de modèles et Joseph fut vraiment l'archétype d'une vie exemplaire, de foi, d'intelligence (il évite les pièges du pouvoir sanguinaire hérodien) et d'abnégation. Son déclassement par l'Eglise primitive reste un mystère. Aussi finirons-nous par cette prière que nous récitait ma mère :
Le métier de Joseph était la charpente et la menuiserie ; ce qui lui permit de survivre en Egypte où ils restèrent quatre ans. Il s'agrégeait donc aux corporations de bâtisseurs, carriers, tailleurs de pierre, forgerons, qui forment des êtres robustes, durs au mal, solides dans leur tête. Sans doute travaillait-il plus souvent qu'en atelier chez les particuliers qui lui passaient commande et prit-il son fils avec lui comme apprenti dans la tradition juive qui voulait qu'on enseigne un vrai métier aux garçons à défaut de quoi on élevait des voleurs. Jésus vécut comme le fils d'un artisan du peuple, pas nécessairement pauvre, mais de bonne famille et réputation. Avec sa mère, ils furent invités à un mariage traditionnel de plusieurs jours chez une famille aisée de Cana, ce qui marque un certain rang.
L'acceptation de l'enfantement divin est expliqué parfois de manière simple : le songe* lui donnant sa mission. Notons qu'à l'annonce des espérances de Marie, Joseph ne rompit pas publiquement les fiançailles mais demanda à la jeune étourdie de s'éloigner de lui pour ne pas encourir les foudres familiales. Les fiançailles étaient une situation pré-matrimoniale bien plus sérieuse qu'aujourd'hui. Tout laisse à penser que le songe* l'intéressa à deux titres : la fidélité de Marie et autre chose. Naziréen disent certains, Joseph aurait fait vœu d'ascétisme et aurait répondu à la convocation du Grand Prêtre. Ce vœu de chasteté temporaire à cette époque pouvait plus rarement devenir perpétuel. La situation nouvelle l'arrangeait dans sa piété.
Voici le songe chez saint Matthieu :
*Comme il avait formé ce projet, voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit :
« Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit saint ; elle enfantera un fils et tu lui donneras le nom de Jésus car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés » (1, 21-22).
Joseph qui ne s'approcha jamais de Marie avant l'accouchement, fut le père nourricier et l'éducateur du Christ qu'il envoya à l'école rabbinique où il apprit par cœur les versets de la Torah qu'il régurgitera plus tard devant les maîtres du Temple. Joseph protègera courageusement ce fils spécial et s'effacera dans la saga christique avant que celui-ci n'entame sa vie publique, après toutefois le jour de la fugue au Temple où Marie le mentionne tellement inquiet. Ce qui n'empêchera pas Jésus de le remettre à sa place de manière cavalière. Cette séquence est très bizarre mais subit-on peut-être la brutalité d'une traduction littérale de l'araméen. On ne sait quand et où mourut Joseph et cette absence est une injustice.
D'aucuns, après de savantes recherches et conjonctures, lui donnent soixante ans passés et une agonie douloureuse que seule la récitation de psaumes par son fils apaisait. Une très ancienne tradition dit que Jésus avait atteint l'âge de dix-neuf à la mort de son père. Ceci induit que jusqu'à son entrée dans le monde à trente ans pour y accomplir ce pourquoi il était né, il travailla pour nourrir la famille comme Joseph le lui avait appris. Et Marie qui devait avoir trente-cinq ans resta veuve à servir ce fils que l'ange Gabriel lui avait confié.
Le croyant peut regretter le silence des écritures canoniques sur la vie de Jésus chez son père, car on a besoin de modèles et Joseph fut vraiment l'archétype d'une vie exemplaire, de foi, d'intelligence (il évite les pièges du pouvoir sanguinaire hérodien) et d'abnégation. Son déclassement par l'Eglise primitive reste un mystère. Aussi finirons-nous par cette prière que nous récitait ma mère :
Je vous salue Joseph
Vous que la grâce divine a comblé
Le Sauveur a reposé dans vos bras et grandi sous vos yeux
Vous êtes béni entre tous les hommes,
Et Jésus, l'Enfant divin de votre virginale épouse est béni
Saint Joseph, donné pour père au Fils de Dieu
Priez pour nous dans nos soucis de famille, de santé et de travail
Jusqu'à nos derniers jours
Et daignez nous secourir à l'heure de notre mort
Amen !
Avèm ausit las aubadas
Que se'n venon de sonar
Sus de trompetas dauradas
Dison qu'un Daufin serà
L'una fa : "Tarara tararèra
Lintampon ladèri tampon"
E l'autra li fa lo respon :
"Tarara tarara tararèra
Lintampon ladèri tampon"
Novèl vengut pichon popon.
Quand dintrarem dins l'estable
Li tirarem lo capèl
Li direm : "Enfant aimable
Venèm vos cantar Noël"
Un farà : "Tarara tararèra
Lintampon ladèri tampon
E l'autre farà lo respon :
"Tarara tarara tararèra
Lintampon ladèri tampon"
Novèl vengut pichon popon.
Sonatz pifres e trompetas
Timbalas e caramèls,
O vos claras campanetas
Ambe lo còr dels angèls
Digatz-li : "Tara tararèra
Lintampon ladèri tampon"
E cadun farà lo respon :
"Tarara tarara tararèra
Lintampon ladèri tampon"
Novèl vengut pichon popon.
Que se'n venon de sonar
Sus de trompetas dauradas
Dison qu'un Daufin serà
L'una fa : "Tarara tararèra
Lintampon ladèri tampon"
E l'autra li fa lo respon :
"Tarara tarara tararèra
Lintampon ladèri tampon"
Novèl vengut pichon popon.
Quand dintrarem dins l'estable
Li tirarem lo capèl
Li direm : "Enfant aimable
Venèm vos cantar Noël"
Un farà : "Tarara tararèra
Lintampon ladèri tampon
E l'autre farà lo respon :
"Tarara tarara tararèra
Lintampon ladèri tampon"
Novèl vengut pichon popon.
Sonatz pifres e trompetas
Timbalas e caramèls,
O vos claras campanetas
Ambe lo còr dels angèls
Digatz-li : "Tara tararèra
Lintampon ladèri tampon"
E cadun farà lo respon :
"Tarara tarara tararèra
Lintampon ladèri tampon"
Novèl vengut pichon popon.
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