C'est la rentrée du Canon Gaillon ; oui bon, ça n'annonce pas non plus une avalanche d'articles superintéressants mais on commence quand même par le billet n°2201. Toute nation ayant de l'envergure a un projet "national". On connaît celui des Russes qui tourne en ce moment à l'obsession morbide, celui des Chinois particulièrement multiplexé, celui des Américains exportateurs acharnés de leur way of life, celui du Brésil, de l'Indonésie et des Maldives, ici de surnager ! mais quel est Le Projet de la France ? Elle n'en a pas et continue à se croire attendue de tous. Si vous posez la question au président en ses conseils technocratiques, il vous fera comprendre sans l'avouer comme je le dis, qu'il guide le pays vers le digesteur bruxellois lequel a l'ambition de transformer les nations européennes en excréments touristiques pour s'approprier leurs souverainetés et refaire l'empire de Charles-Quint.
Tous les défis que nous avons dû affronter ici depuis six ans ont tous été européanisés par le pouvoir, autant dans leur définition (cette crise est européenne) que dans le choix de solutions (ensemble nous vaincrons). Une seule exception, la révolte des gilets jaunes : l'expression massive de l'exécration que la classe moyenne inférieure porte aux pouvoirs publics n'est dans aucun catalogue des institutions européennes qui s'en tient au "ruissellement" et, à ce titre d'ailleurs, M. Macron n'y a pas cru au début lors de sa tournée du centenaire de la Grande Guerre, puisque les algorithmes en soupentes étaient muets. Dit en passant, la grande bourgeoisie eut sacrément peur de voir sa république du mensonge verser au fossé.
Si l'Europe permet un refinancement d'une dette indigne de la France en temps de paix et nous renvoie des crédits de réindustrialisation ou de transition écologique, les marqueurs de puissance auxquels la France tient tant n'ont pu être maintenus par leur européanisation. Le renfort européen en Afrique sahélienne comme la défense européenne sous képi français ont fait plouf ! Heureusement que nous avons astucieusement contourné l'abhorration de l'Europe sérieuse pour les eurobonds qui ont sauvé Bercy ! Pourtant, nous avons quelques atouts et points d'appui où faire levier, tous antérieurs à l'Union européenne. Notre puissance nucléaire militaire et civile, nos outremers plus développés que la moyenne de leurs voisins, notre industrie aéronautique et spatiale et notre industrie du luxe rappellent à qui veut bien l'entendre que nous avons encore de la bouteille.
Nous avons conservé des leviers assez puissants, comme membre permanent du Conseil de sécurité des Nations-Unies et dans la direction de multiples agences onusiennes ; nous sommes implantés au Fonds monétaire internationl malgré l'imbécillité d'y avoir nommé un dépravé notoire ; notre diplomatie est globalement respectée surtout dans le monde arabe et au Japon ; la culture émanée de notre histoire plus que celle produite en ce moment, dit à certains que nous fûmes jadis aussi intelligents. Alors quel projet ?
Propagez nos "valeurs républicaines" sur l'ensemble de la planète ? Hormis la "liberté" de notre devise nationale, elles n'intéressent personne. Et la laïcité moins encore ! Brandir les "droits de l'homme" à tout bout de champ ? Les autres pays n'y entendent que la promotion des LGBT+ qui est refusée par nombre de cultures locales et le bon sens. Mesurer le progrès des nations à leurs avancées sur les droits mortifères de l'avortement libre et de l'euthanasie par défaut ? D'autres s'y sont mis sans beaucoup de succès pour leur influence planétaire. Alors, saurons-nous construire un projet national ? Certainement pas avec les élites en place qui ont capté toutes les manettes. Au grand tournoi du siécle, elles sont déjà battues dans leur tête et n'entendent que prospérer sur la bête et les contribuables. Oserions-nous proposer des pistes ? Allons-y, osons tout :
La France a naturellement vocation à embrasser des défis globaux, c'est dans l'universalisme de sa culture ancienne. Ce passé prestigieux lui permettra-t-il d'innover vraiment ou sera-t-elle tentée de se rabougrir sur les souvenirs d'une grandeur enfuie ? Nous proposons trois innovations :
(1) Développement du tiers-monde par le tiers-monde pour le tiers-monde
Quand on voit les sommes colossales dépensées pour leur défense, rapportées aux moyens débloqués pour vivre en société, par certains pays pauvres, on se dit qu'il y a un loup. Mais la guerre étant le propre de l'homme plus souvent que le rire, on ne peut fonder le développement des laissés-pour-compte de la Création sur le désarmement. De toute façon, avec des hégémons aussi frappés que Poutine et Kim Jong-un, il y a loin d'un début de solution à ce problème existentiel. La planète en mourra peut-être même avant que de brûler ! On peut néanmoins tirer des plans sur la comète et la France s'honorerait d'en prendre le leadership moral et intellectuel, à défaut de pouvoir fournir l'or nécessaire à sa réalisation. Jean-Louis Borloo l'avait vu, après quelques autres, parce qu'il n'y a que les grands programmes qui ont un effet d'entrainement durable. Creuser des puits ou disperser des moulins villageois ne suffira jamais à ancrer du bonheur sur place. Par contre, le 220V dans toutes les cases bouleverserait la vie des communautés. L'autre piste est sur la piste. Les flux de communications en site propre sont un défi pour le tiers-monde - des reportages sur les routes impossibles font florès - et au courant électrique devrait s'ajouter le rail ; partout ! comme nous avons su le faire en Europe au tournant du siècle dernier avec le charbon. Certes les compagnies ferroviaires de jadis firent plus ou moins faillite mais elles ne sillonnaient pas non plus des espaces aussi surpeuplés que ceux du tiers-monde actuel. A titre d'exemple, le vieux réseau ferroviaire du Raj britannique demeure indispensable au fonctionnement des économies locales sur toute la péninsule indienne. L'Afrique subsaharienne et l'Amérique latine en mériteraient autant. Construire un réseau ferroviaire exige beaucoup de main d'œuvre. Ça tombe bien et sans refaire le Congo-Océan ! Un projet initialement français de grilles électrique et ferroviaire superposées nous propulserait au balcon des leaders de ce monde duquel nous avons chu, mais on pourrait améliorer encore notre position avec le projet suivant :
(2) Une planète propre dans une écologie intégrale
C'est Jean-Philippe Chauvin qui a exhumé la formule (proche du nationalisme intégral maurrassien) dans une contribution qu'on se plaira à lire par ici. Extrait : « L’écologie intégrale est la reconnaissance du « souci environnemental » comme étant celui, éminemment politique, de la recherche du bien commun des sociétés en lien avec leur environnement et avec la nature profonde des hommes, loin des définitions idéologiques qui réduisent les personnes à des individus égaux et interchangeables quand elles n’existent, en fait, que par leurs actions et interactions avec le milieu naturel qui les nourrit et qui les fait (et voit) vivre. Elle est autant défense de la biodiversité végétale et animale que de l’espèce humaine comme partie intégrante de celle-ci, avec cette particularité que cette dernière a la capacité de domination sur le reste de la Création, pour employer la terminologie religieuse commune aux religions du Livre, mais que cela lui donne le devoir de protéger tous les autres êtres vivants et leurs milieux, dans leur variété : protection des autres espèces (et de la sienne propre) et humilité devant les mystères et richesses de la vie, devant ses cycles et sans négliger d’en corriger les effets si ceux-ci risquent d’attenter à la pérennité de l’ensemble ».
Qu'est-ce à dire ?
Que l'équilibre planétaire des espèces et des milieux prime tout et que tout projet d'infrastructure durable doit avoir le tampon "Ecologie Intégrale". Ça va plus loin qu'on l'imagine et ne concerne pas que la lutte contre le réchauffement inéluctable de la planète. C'est un combat quotidien de chaque individu formé dès l'enfance à ce réflexe, puis par cercles concentriques à sa communauté d'appartenance, à sa nation et à l'agrégat de nations organisé pour des projets plus importants que n'en pourrait porter aucune d'entre elles seule. C'est une tournure d'esprit dont la promotion sur la planète serait plus utile que celle de valeurs éthérées, permissives voire même libérales aux dépens de la misère.
(3) Remplacer le modèle caduc de Westminster
La démocratie parlementaire craque de toute part. Un petit tour d'horizon ? Le Brexit est menacé par une victoire des Travaillistes aux Communes alors qu'il est irréparable sauf à endommager plus encore le Royaume-Uni ; la guerre civile sourde entre country et city, est rampante aux Etats-Unis transformés en gérontocratie populiste (la pire) ; on y risque l'élection d'un bateleur de foire emprisonné qui sera adoubé par les masses de red-necks ; la République française est ingouvernable par défaut de majorité à la chambre basse, ce qui nous maintient dans des ornières profondes dont nous devons à tout prix nous arracher pour conjurer des périls plus grands que ceux affrontés aujourd'hui ; l'Espagne en déficit hydrique grave ne sait plus où elle habite depuis qu'elle avale les fruits acides d'une coalition parlementaire avec un parti groupusculaire qui lui permettrait de passer des lois ; le gouvernement allemand suit le plan approuvé lors de sa formation, qui est complètement obsolète depuis la crise du gaz et la guerre d'Ukraine où la chancellerie entre à reculons en modérant les livraisons d'armes promises à Kiev sous la pression de ses alliés ; le pays, travaillé au corps par l'AfD, risque de se fracturer ; et cetera...! Et c'est sur la liste de ces succès que nous entendons forcer la démocratie dans le Sud Global ? C'est le bordel global que nous y mettons.
Si l'aspiration des peuples à la liberté individuelle est un moteur puissant de progrès, la liberté collective d'une nation est un leurre. Trop de contraintes l'enserrent. Au mieux, on peut (et doit) optimiser nos dépendances, en évitant que la loi du Nombre et son avatar de majorité ne nous poussent à sauter la falaise comme des lemmings.
Le schéma de Royal-Artillerie de laisser décanter la démocratie du quotidien afin de récupérer un pouvoir régalien pérenne et professionnel pourrait convenir à beaucoup de pays réfrataires au désordre tel que nous l'exposons régulièrement à la face du monde. La France est devenue une référence de premier ordre pour les désordres urbains et l'insécurité. Sortons de cette bascule des majorités qui renverse tout dans des tête-à-queue politiques carrément stupides et proposons un modèle hybride comme exposé en continu sur ce blogue et ici, susceptible de plaire à beaucoup de nations revenues du cirque démocratique. Gouverner les territoires au plus près des gens et assumer les stratégies nationales à un niveau supérieur libéré du parlementarisme de boutiquiers et des corporatismes castrateurs.
Stéphane Rosèz, politologue respecté, dit dans l'hebdomadaire Marianne que la France court comme un canard sans tête. Ne serait-il pas temps de lui en mettre une ?
Tous les défis que nous avons dû affronter ici depuis six ans ont tous été européanisés par le pouvoir, autant dans leur définition (cette crise est européenne) que dans le choix de solutions (ensemble nous vaincrons). Une seule exception, la révolte des gilets jaunes : l'expression massive de l'exécration que la classe moyenne inférieure porte aux pouvoirs publics n'est dans aucun catalogue des institutions européennes qui s'en tient au "ruissellement" et, à ce titre d'ailleurs, M. Macron n'y a pas cru au début lors de sa tournée du centenaire de la Grande Guerre, puisque les algorithmes en soupentes étaient muets. Dit en passant, la grande bourgeoisie eut sacrément peur de voir sa république du mensonge verser au fossé.
Si l'Europe permet un refinancement d'une dette indigne de la France en temps de paix et nous renvoie des crédits de réindustrialisation ou de transition écologique, les marqueurs de puissance auxquels la France tient tant n'ont pu être maintenus par leur européanisation. Le renfort européen en Afrique sahélienne comme la défense européenne sous képi français ont fait plouf ! Heureusement que nous avons astucieusement contourné l'abhorration de l'Europe sérieuse pour les eurobonds qui ont sauvé Bercy ! Pourtant, nous avons quelques atouts et points d'appui où faire levier, tous antérieurs à l'Union européenne. Notre puissance nucléaire militaire et civile, nos outremers plus développés que la moyenne de leurs voisins, notre industrie aéronautique et spatiale et notre industrie du luxe rappellent à qui veut bien l'entendre que nous avons encore de la bouteille.
Nous avons conservé des leviers assez puissants, comme membre permanent du Conseil de sécurité des Nations-Unies et dans la direction de multiples agences onusiennes ; nous sommes implantés au Fonds monétaire internationl malgré l'imbécillité d'y avoir nommé un dépravé notoire ; notre diplomatie est globalement respectée surtout dans le monde arabe et au Japon ; la culture émanée de notre histoire plus que celle produite en ce moment, dit à certains que nous fûmes jadis aussi intelligents. Alors quel projet ?
Propagez nos "valeurs républicaines" sur l'ensemble de la planète ? Hormis la "liberté" de notre devise nationale, elles n'intéressent personne. Et la laïcité moins encore ! Brandir les "droits de l'homme" à tout bout de champ ? Les autres pays n'y entendent que la promotion des LGBT+ qui est refusée par nombre de cultures locales et le bon sens. Mesurer le progrès des nations à leurs avancées sur les droits mortifères de l'avortement libre et de l'euthanasie par défaut ? D'autres s'y sont mis sans beaucoup de succès pour leur influence planétaire. Alors, saurons-nous construire un projet national ? Certainement pas avec les élites en place qui ont capté toutes les manettes. Au grand tournoi du siécle, elles sont déjà battues dans leur tête et n'entendent que prospérer sur la bête et les contribuables. Oserions-nous proposer des pistes ? Allons-y, osons tout :
La France a naturellement vocation à embrasser des défis globaux, c'est dans l'universalisme de sa culture ancienne. Ce passé prestigieux lui permettra-t-il d'innover vraiment ou sera-t-elle tentée de se rabougrir sur les souvenirs d'une grandeur enfuie ? Nous proposons trois innovations :
(1) Développement du tiers-monde par le tiers-monde pour le tiers-monde
Quand on voit les sommes colossales dépensées pour leur défense, rapportées aux moyens débloqués pour vivre en société, par certains pays pauvres, on se dit qu'il y a un loup. Mais la guerre étant le propre de l'homme plus souvent que le rire, on ne peut fonder le développement des laissés-pour-compte de la Création sur le désarmement. De toute façon, avec des hégémons aussi frappés que Poutine et Kim Jong-un, il y a loin d'un début de solution à ce problème existentiel. La planète en mourra peut-être même avant que de brûler ! On peut néanmoins tirer des plans sur la comète et la France s'honorerait d'en prendre le leadership moral et intellectuel, à défaut de pouvoir fournir l'or nécessaire à sa réalisation. Jean-Louis Borloo l'avait vu, après quelques autres, parce qu'il n'y a que les grands programmes qui ont un effet d'entrainement durable. Creuser des puits ou disperser des moulins villageois ne suffira jamais à ancrer du bonheur sur place. Par contre, le 220V dans toutes les cases bouleverserait la vie des communautés. L'autre piste est sur la piste. Les flux de communications en site propre sont un défi pour le tiers-monde - des reportages sur les routes impossibles font florès - et au courant électrique devrait s'ajouter le rail ; partout ! comme nous avons su le faire en Europe au tournant du siècle dernier avec le charbon. Certes les compagnies ferroviaires de jadis firent plus ou moins faillite mais elles ne sillonnaient pas non plus des espaces aussi surpeuplés que ceux du tiers-monde actuel. A titre d'exemple, le vieux réseau ferroviaire du Raj britannique demeure indispensable au fonctionnement des économies locales sur toute la péninsule indienne. L'Afrique subsaharienne et l'Amérique latine en mériteraient autant. Construire un réseau ferroviaire exige beaucoup de main d'œuvre. Ça tombe bien et sans refaire le Congo-Océan ! Un projet initialement français de grilles électrique et ferroviaire superposées nous propulserait au balcon des leaders de ce monde duquel nous avons chu, mais on pourrait améliorer encore notre position avec le projet suivant :
(2) Une planète propre dans une écologie intégrale
C'est Jean-Philippe Chauvin qui a exhumé la formule (proche du nationalisme intégral maurrassien) dans une contribution qu'on se plaira à lire par ici. Extrait : « L’écologie intégrale est la reconnaissance du « souci environnemental » comme étant celui, éminemment politique, de la recherche du bien commun des sociétés en lien avec leur environnement et avec la nature profonde des hommes, loin des définitions idéologiques qui réduisent les personnes à des individus égaux et interchangeables quand elles n’existent, en fait, que par leurs actions et interactions avec le milieu naturel qui les nourrit et qui les fait (et voit) vivre. Elle est autant défense de la biodiversité végétale et animale que de l’espèce humaine comme partie intégrante de celle-ci, avec cette particularité que cette dernière a la capacité de domination sur le reste de la Création, pour employer la terminologie religieuse commune aux religions du Livre, mais que cela lui donne le devoir de protéger tous les autres êtres vivants et leurs milieux, dans leur variété : protection des autres espèces (et de la sienne propre) et humilité devant les mystères et richesses de la vie, devant ses cycles et sans négliger d’en corriger les effets si ceux-ci risquent d’attenter à la pérennité de l’ensemble ».
Qu'est-ce à dire ?
Que l'équilibre planétaire des espèces et des milieux prime tout et que tout projet d'infrastructure durable doit avoir le tampon "Ecologie Intégrale". Ça va plus loin qu'on l'imagine et ne concerne pas que la lutte contre le réchauffement inéluctable de la planète. C'est un combat quotidien de chaque individu formé dès l'enfance à ce réflexe, puis par cercles concentriques à sa communauté d'appartenance, à sa nation et à l'agrégat de nations organisé pour des projets plus importants que n'en pourrait porter aucune d'entre elles seule. C'est une tournure d'esprit dont la promotion sur la planète serait plus utile que celle de valeurs éthérées, permissives voire même libérales aux dépens de la misère.
(3) Remplacer le modèle caduc de Westminster
La démocratie parlementaire craque de toute part. Un petit tour d'horizon ? Le Brexit est menacé par une victoire des Travaillistes aux Communes alors qu'il est irréparable sauf à endommager plus encore le Royaume-Uni ; la guerre civile sourde entre country et city, est rampante aux Etats-Unis transformés en gérontocratie populiste (la pire) ; on y risque l'élection d'un bateleur de foire emprisonné qui sera adoubé par les masses de red-necks ; la République française est ingouvernable par défaut de majorité à la chambre basse, ce qui nous maintient dans des ornières profondes dont nous devons à tout prix nous arracher pour conjurer des périls plus grands que ceux affrontés aujourd'hui ; l'Espagne en déficit hydrique grave ne sait plus où elle habite depuis qu'elle avale les fruits acides d'une coalition parlementaire avec un parti groupusculaire qui lui permettrait de passer des lois ; le gouvernement allemand suit le plan approuvé lors de sa formation, qui est complètement obsolète depuis la crise du gaz et la guerre d'Ukraine où la chancellerie entre à reculons en modérant les livraisons d'armes promises à Kiev sous la pression de ses alliés ; le pays, travaillé au corps par l'AfD, risque de se fracturer ; et cetera...! Et c'est sur la liste de ces succès que nous entendons forcer la démocratie dans le Sud Global ? C'est le bordel global que nous y mettons.
Si l'aspiration des peuples à la liberté individuelle est un moteur puissant de progrès, la liberté collective d'une nation est un leurre. Trop de contraintes l'enserrent. Au mieux, on peut (et doit) optimiser nos dépendances, en évitant que la loi du Nombre et son avatar de majorité ne nous poussent à sauter la falaise comme des lemmings.
Le schéma de Royal-Artillerie de laisser décanter la démocratie du quotidien afin de récupérer un pouvoir régalien pérenne et professionnel pourrait convenir à beaucoup de pays réfrataires au désordre tel que nous l'exposons régulièrement à la face du monde. La France est devenue une référence de premier ordre pour les désordres urbains et l'insécurité. Sortons de cette bascule des majorités qui renverse tout dans des tête-à-queue politiques carrément stupides et proposons un modèle hybride comme exposé en continu sur ce blogue et ici, susceptible de plaire à beaucoup de nations revenues du cirque démocratique. Gouverner les territoires au plus près des gens et assumer les stratégies nationales à un niveau supérieur libéré du parlementarisme de boutiquiers et des corporatismes castrateurs.
Stéphane Rosèz, politologue respecté, dit dans l'hebdomadaire Marianne que la France court comme un canard sans tête. Ne serait-il pas temps de lui en mettre une ?
Ce qui m inquiète le plus, c'est l'abandon de la puissance publique sur de plus en plus de zones. Entendons nous bien, je n'ai aucune complaisance envers l'islam qui est un système oppressif visant à éradiquer ce qui ne répond pas à ses canons. Je participe à l'action de " Portes ouvertes" qui lutte par delà le monde contre la persécution des Chrétiens. Mais dans le cas que je vais aborder il n'est que circonstance annexe. Contrairement à certains discours. Je veux parler de ce que la bien-pensance appelle "les territoires perdus" . Je ne parlerais pas de "libanisation" ni de modèle brésilien, mais de "sinaloasisation" ou de "campanisation". Le trafic de stupéfiants que l'état faible accepte comme un pis-aller conduit tout droit, certaines portions du territoire vers le même chemin que la Campanie napolitaine ou les états frontaliers (US) du Mexique. Une pénétration de plus en plus prégnante-et irréversible- des trafiquants dans les corps politiques, économiques et sociaux des territoires qu'ils asservissent. Et l 'état ne réagit qu'en envoyant des signaux dérisoires de communication. Envoyer 30 fonctionnaires de la CRS8 (unité marketing parce que tous les CRS ou escadrons mobiles sont compétents dans ce type d'intervention) et 15 OPJ pendant quelques semaines ne résoudra rien. Surtout si l'on sait que 50 à 60% des effectifs des forces de l'ordre seront à Paris l'an prochain pour les JO, transformant le reste de la France en désert sécuritaire. Le seul qui lutta efficacement contre le crime organisé s'appelait Benoit M. Il était italien et aimait les chemises noires. Il fit tomber sur le Mezzorgiono italien "le fer et la flamme". En 1943, les américains sur conseil des "comparielli", italo-américains (le terme "parrain" est une invention hollywoodienne) firent cesser le processus au nom de la lutte contre le nazisme et surtout le communisme. Des mesures certes extrêmes, comme tentent de les appliquer -en partie et plutôt faiblement- les brésiliens (voir les BOPE) mais que nos petits énarques soumis aux "valeurs" et autres fadaises humanistes ne seront jamais capables d'appliquer. On en reste donc à la communication politique et médiatique. Relisez "Gomorra" de Roberto Saviano. C'est déjà perdu: les métastases sont là. Ca se soigne avec de la chimio et des rayons, pas avec des granules d'homéopathie! RIP l'état de droit.
RépondreSupprimerJe ne suis pas impliqué dans cet écosystème mais quand j'entends le chiffre d'affaires des fours, je suis près de penser que le "contrôle" des petits dealers ne suffira pas.
SupprimerJe n'ai rien à proposer - et on ne me le demande pas - mais Darmanin n'a pas tort quand il désigne aussi les consommateurs.
Difficile de clouer au pilori le fils du bourgeois, mais la publication chaque soir dans le journal local de FR3 des plaques d'immatriculation relevées en transaction sur les dernières 24h serait une façon de l'emmerder.
Reste que si les narco-chefs de gangs sont intelligents, ils peuvent acheter du monde pour la tranquillité des affaires. Je pense qu'ils le sont.
Regardez ce qu'il se passe sur le port du Havre. Le trafic a explosé et les trafiquants se permettent de menacer afin de soumettre personnel, douaniers et même magistrats instructeurs. Quant aux amendes forfaitaires délictuelles dressées à l'encontre des consommateurs sensées désengorger les tribunaux, seul un tiers est recouvré par le trésor public. Le tout dans l'indifférence générale car la seule chose qui dérange vraiment l'état ce sont les résidus médiatiques, le reste il s'en accommode. Tout le monde pense que Naples, Bogota ou Mexico, c'est loin et exotique. A Anvers et Gand, on commence à comprendre. RDV dans pas très longtemps!
RépondreSupprimerLa répression des trafics n'est pas mon métier et comme tous les amateurs, mon idée serait de mener les opérations à la Duterté : tirer d'abord, compter ensuite, incinérer plus tard.
SupprimerJe ne crois pas qu'on évitera la loi martiale sur les zones vérolées, qui permettra de faire des misères aux deux acteurs de marché, les pourvoyeurs et les consommateurs.
Je m'avance sans doute, mais des missions d'extinction des feux à Dubaï ou à Phuket gagneront du crédit dans les sphères officielles.
Va-t-on placer un contrat chez Wagner ?
Notre seul problème est d'avoir une classe politique déburnée. Pour le reste, pas de problème: les exécutants ont les crocs et n'attendent que ça!
RépondreSupprimerJe bois du petit lait en lisant cet échange tant ses arguments ont longtemps figuré dans les pages d'un blogue sur lequel j'ai sévi sans être entendu ! JYP
RépondreSupprimerAlstom a même prévu un pousse-vache sacrée à l'avant de ses locomotives indiennes 😀
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