mardi 7 février 2006
Actualisation des Lois
Hier, nous avons construit un "codex royal" individuel et portatif des sept lois.
Partant du postulat que la monarchie est le meilleur des régimes pour les raisons suivantes, nous allons déconstruire aujourd'hui notre codex, une règle après l'autre tant que nous ne portons pas atteinte à l'efficacité, d'autre diraient la perfection, du régime monarchique dans son essence. C'est manière d'approcher la pierre de touche du principe ; ce qui subsistera sera le vrai pour demain.
La monarchie de principe capétien assure la professionnalisation et la pérennité du chef de l'état. La nation a un destin, le roi dans sa fonction permanente a un dessein. Il est le secrétaire perpétuel de la nation, qu'il libère du souci d'organiser les pouvoirs régaliens indispensables : sécurité et sûreté de la nation, à l'intérieur (justice, police) comme à l'extérieur (armée, diplomatie) avec en contrepartie, ce qu'il faut de contributions fiscales de la nation pour assurer sa sûreté.
Secondement, le roi veille à ce que la liberté laissée au peuple ne favorise la jungle où les plus forts dévorent les plus faibles. Il établit et défend les règles du jeu, au pénal, au civil et au consulaire. Il est la main suprême de justice.
Il est pressenti que l'administration royale puisse fonctionner régulièrement avec un effectif sans rapport avec les services pléthoriques actuels qui ont envahi toutes les cases de la société, et que l'Etat au final soit beaucoup moins coûteux. Ce qui permettra de commencer à combler la Dette qui est devenu le vrai cancer de la nation.
Nous allons maintenant disputer la pertinence des lois fondamentales pour une monarchie dont on n'exalterait que les principes ci-dessus, et éprouver ce faisant la solidité de l'édifice.
Loi de dévolution :
L'automaticité de la succession de père en fils (le mort saisi le vif) participe directement de la "professionnalisation" du titulaire par l'éducation précoce du dauphin. Et c'est le fondement de l'immanence du pouvoir. S'y ajoute le rajeunissement naturel des esprits au plus haut niveau, accompagnant l'évolution du monde.
Loi salique :
Le mariage de la fille du roi avec son ennemi ressortit d'une époque passée. Le ciment européen, malgré certaines dérives qui seront corrigées bientôt, rend cette précaution désuète. De plus l'égalité des sexes ne reconnaît plus de différence intellectuelle, et à la guerre, les femmes ont depuis longtemps montré leurs capacités, du plus loin , Jeanne d'Arc, au plus près, Margaret Thatcher. La loi salique, dès l'instant où la loi de catholicité est préservée, peut être abandonnée.
Loi d'indisponibilité :
Elle renforce la loi de dévolution en ce qu'elle superpose l'intangibilité du principe. Même si elle peut se trouver combattue par certains prétendants, elle est essentielle pour exclure de la succession "le choix".
Loi de souveraineté :
La contemption du saint Empire romain germanique est légèrement obsolète. Le droit international moderne y supplée largement et dans le détail. La souveraineté nationale, quels que soient les pouvoirs économiques dévolus à une entité constituée pour faire front aux autres empires économiques du monde, n'est pas amoindrie si l'on se dispense de cette loi fondamentale.
Loi de catholicité :
Elle n'est utile que pour autant le symbole du Sacre soit revivifié. La supprimer ne touche rien de l'édifice politique. Par contre le Sacre mythifie la fonction et apporte le respect du peuple. A défaut de faire déteindre la catholicité sur les institutions de la Nation, on la réservera au prince et à sa maison.
Loi de légitimité :
Elle devient une loi d'ordre car elle privilégie la famille et le mariage. Deux institutions qui vont retrouver un certain lustre pour parer au désordre des moeurs. Par contre la légitimation des conjoints par le roi serait certainement jugée "d'ancien régime". A ceci près, elle est utile au principe monarchique.
Loi de nationalité :
Les familles royales sont de nous jours, au plus étroit, européennes. La pratique des langues, la connaissance du monde et l'acclimatation utile à des coutumes diverses, militent en faveur d'un abandon de la loi de nationalité. Mais le peuple gaulois étant chatouilleux sur la nationalité, il sera plus sage de la laisser dans un tiroir sans officiellement s'en séparer. La pratique des alliances montrera la sagesse du prince devant les attentes de son peuple.
Le raisonnement est iconoclaste, mais il est résolument tourné vers l’avenir. Du passé il n’est pas fait table rase, mais nombre de dispositions vétustes sont à remiser sur les étagères des commémorations. C’est du salut du pays dont on parle. Pas de celui de la monarchie qui n’existe plus.
Celle-ci est l’outil le plus perfectionné pour la résurrection de la France et pour qu’elle conserve le rang nécessaire à la protection des peuples qui l’habitent. Elle y atteindra par l’excellence de son administration et aussi par le respect que lui assurera la remise en vigueur d’un système prestigieux. Mais la monarchie ne saurait être un aboutissement.
C’est la Nation le vrai souci ! Les Lois s'adaptent.
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Toutes les branches de la maison de France sont suspendues à quelqu'une de ces lois.
RépondreSupprimerLa loi de légitimité exclut les Bourbon-Busset, et même si l'histoire est très belle, les Bourbon-Bhopal.
Certaines annulations pontificales de mariage peuvent aussi prêter le flanc à des contestations sur la légitimité dynastique des rejetons.
La loi de catholicité exclut le duc de France qui s'est retranché de la communion des fidèles.
A voir la question de la franc-maçonnerie dont le caractère néfaste à été rappelé par le saint Office.
Le retrait de la loi salique de votre "codex" remet en selle le Bourbon-Parme.
Quant à la loi de nationalité je vous accorde qu'elle est stupide puisqu'elle se borne à un lieu d'immatriculation comme une voiture. Si l'on veut prendre la peine de mesurer la francité du sang de nos rois, on en trouve certains qui n'ont pas un quart de sang français.
Comme sujet de dispute, c'est assez bien trouvé. Mais il manque une loi non écrite à mon sens essentielle pour une monarchie successible, c'est la loi de postérité. Pour relancer le régime aujourd'hui dans les moins mauvaises conditions, nul ne devrait "prétendre" sans postérité prouvée. Comment appelez-vous cela ?