Qui se souvient hors de Bretagne de Jacques Noël Sané ?
Né en février 1754* à Brest, Sané entre comme élève à l'arsenal de la ville en 1769 et progresse jusqu'au grade d'ingénieur. Il apportera des améliorations aux navires de guerre qu'il construit dans ses cales jusqu’à être reconnu par les Anglais comme le maître des carènes. En 1793, il obtient la charge de directeur du port de Brest, et prend part à l'organisation de la flotte commandée par Villaret de Joyeuse. En 1796, Sané entre à l'Institut dans la 1ère Classe des Sciences et des Arts, puis ils est nommé inspecteur général du génie maritime.
Note: (*) l'Institut déclare sa naissance un 18 février 1740, ce qui le ferait entrer à l'Académie des Sciences à 56 ans, le 9 ventôse de l'an IV. L'année "1754" comme année de naissance correspond mieux à son CV.
Mais il faut commencer par le professeur qui fit éclore le génie :
Duhamel & Sané
Henri Louis Duhamel du Monceau (1700-1782)
Agronome universel, encyclopédiste, il finit président de l’Académie des Sciences. Esprit insatiable il montra très tôt une prédilection pour les choses de la marine et produisit à la requête de Maurepas, ministre de Louis XV, des précis techniques comme l’Art de la corderie, des Eléments d’architecture navale, et d’autres ouvrages fondamentaux sur la santé des équipages à la mer, et même un Traité des pêches fort en avance sur son temps.
Cette époque vivait encore, pour la construction navale, sur les secrets de charpenterie, transmis de père en fils ou de maître à apprenti. Ceci n’était pas le meilleur gage de progrès. Nommé inspecteur général de la marine royale en 1739, il crée au Louvre une école d’élèves ingénieurs de la navale et convertit ses élèves, dont Sané de Brest, à sa méthodologie faite d’analyses en profondeur, expérimentation poussée des thèses en découlant, application surveillée des techniques choisies, privilégiant toujours la pratique.
Les Eléments d’Architecture Navale (1752), abondamment illustrés, font apparaître au grand jour les fameux « secrets » de charpenterie en les théorisant. Cette bible de la construction navale sera rééditée régulièrement, mise à jour en 1758 et, comble d’honneur, traduite par les Anglais en 1765.
Jacques Noël Sané fit toute sa carrière à l’arsenal de Brest. C’était un pur, entièrement dévoré par le feu de la construction navale, que rien ne put éteindre, pas même la Révolution française et son cortège de misères qui réduisit la marine royale presqu'à un tas de bois.
Brest était alors à l’extrême occident de la jeune république et son ravitaillement forcément par mer était régulièrement coupé par les Anglais, qui par exemple sur le seul mois de mars 1796 avaient capturé vingt-cinq navires de charge destinés à Brest. Malgré tout, l’arsenal continuait à armer les navires, à construire des carènes, sur la base de matériau de récupération parfois. On le voit solliciter l’arsenal de Lorient pour des souliers et des vareuses d’équipage, son collègue de Saint Malo pour des gréements d’occasion à récupérer sur les vaisseaux de commerce, avec leurs vieilles voiles, s’il vous plaît. Sané, l'architecte-passion !
Tout avait commencé sur la planche à dessin. Neptune avait sans doute posé son doigt sur le front du jeune Sané car il dessina très tôt des carènes parfaites. Voir une de ses planches de lignes d’eau, c’est remarquer tout de suite l’élégance des formes, des couples, des lignes de fuite. Comme toujours la finesse engendre la vitesse. Le génie de Sané y ajouta l’évolutivité qui rendait le bateau plus manoeuvrant que ses adversaires parfois moins gros. Peu de ses plans ont survécu à l’histoire tumultueuse de l’époque. Il atteint l’apogée de son art avec les frégates de 18 et les vaisseaux de 74. Et son chef d'oeuvre fut l'Orient, né Dauphin Royal, de 120 canons, coulé par Nelson à Aboukir. Ci-dessous une maquette exemplaire d'un 74 armé de canons Gribeauval.
le Sané 74
Mais comme l’artilleur génial que nous avons évoqué dans ce blogue, Sané ne se contenta pas de la perfection de l’épure. Ce fut un constructeur ; et plus fort encore, un adepte de la standardisation. Une fois les plans avalisés, ils devaient être scrupuleusement suivis pour construire des unités à l'identique dans les dimensions, la forme de carène et les lignes d'eau. Cette méthode s’insérait dans la politique d’uniformisation décidée par les ministres de la marine afin de pouvoir manœuvrer en escadre avec des vaisseaux capables du même comportement à la mer.
Il y avait trois « rangs » de vaisseaux standards :
Le premier rang constitué de trois-ponts de 118 canons et deux-ponts de 80 canons, le deuxième rang constitué de deux-ponts de 74 canons, le troisième rang constitué de deux-ponts de 64 canons. Sur les plans de Sané, on construisit 107 vaisseaux de 74 canons identiques, 35 de 80 canons et 9 de 118 canons. Les Anglais qui capturèrent le Commerce-de-Marseille de 118 canons à Toulon en 1793 firent rapport à l’Amirauté en ces termes : « Vaisseau aux lignes exceptionnellement fines, bon navire de haute mer [...]. En dépit de ses dimensions, navigue comme une frégate, a une bonne tenue à la mer. Peu de navires sont comparables à lui, c'est un remarquable navire, très sûr et aisé ». Quant aux frégates de 18 « modèle Sané » il s’en construisit 143 jusqu’à la fin du Premier Empire. Les Anglais qui les copièrent ne parvinrent jamais à les dépasser.
Pour finir nous donnons l’état de la marine royale au tournant de 1789. La marine de guerre comptait dans ses registres 71 vaisseaux de ligne, à flot ou en chantier, 64 frégates, 45 corvettes, 32 flûtes et gabares. Concrètement elle pouvait aligner 60 vaisseaux et autant de frégates. C’était déjà pas mal, et malgré les difficultés budgétaires, le comte de la Luzerne prévoyait de lancer avant la fin de l’année 12 vaisseaux et 10 frégates neuves.
75000 marins et 5000 canonniers formaient les équipages que commandaient 2000 officiers. S‘y ajoutaient 14000 fusiliers marins embarqués.
La flotte était répartie entre trois grands ports militaires, Brest, Toulon et Rochefort et quelques ports secondaires comme Lorient (avec l’arsenal de la Cie des Indes), le Havre de Grâce, Dunkerque, Bordeaux, Bayonne et Marseille. Indépendamment des forces navales stationnées dans les ports, une escadre d'évolution tenait la mer afin d'entraîner les personnels. On renouvelait les bâtiments à la mer chaque année.
Le roi Louis XVI était un roi géographe ; il aimait sa marine.
La Révolution rapidement aux abois, ne put soutenir l’effort budgétaire nécessaire d’autant que le roi de France avait fait la paix avec l’Angleterre et qu’il n’y avait aucun péril en mer. La marine se dégrada rapidement, les équipages travaillés par les évènements se mutinèrent, les ouvriers des arsenaux défilaient plus qu’ils ne travaillaient. C’est l’époque où Sané, perdu à Brest, comme nous l’avons vu plus haut, fait des pieds et des mains pour livrer au gouvernement la flotte nécessaire à l’expédition d’Irlande, à base de refontes surtout. A la déclaration de guerre avec l’Angleterre, la marine n’avait plus la puissance que nos adversaires redoutaient tant. Pourtant, avec des équipages de bric et de broc à l’image de nos bataillons terrestres, elle sut tenir son rang avec des heures glorieuses et d'autres terribles, jusqu’à Trafalgar (1805).
Quand Bonaparte prend le pouvoir, les arsenaux sont dans un état déplorable. Brest très exposée a été délaissée. Toulon, touché par le siège anglais, ne vaut guère mieux. Seul Rochefort fonctionne à peu près. De 1800 à 1805, un gros effort de reconstruction est entrepris en vue de l’invasion de l’Angleterre. Trafalgar et l’abandon du camp de Boulogne amènent un redéploiement vers Anvers où depuis 1803 se constitue un immense chantier naval.
L'arsenal de Venise est développé. Cherbourg fait l’objet d’importants travaux et son avant-port est inauguré en 1813. Toulon retrouve son activité, Rochefort également. Malgré Trafalgar, les résultats de l'Empire sont loin d’être mauvais en construction navale. En 1814, il y a 73 vaisseaux de ligne armés et 31 autres en cours de construction.
Jacques Noël Sané, ingénieur d'excellence, s’est éteint comblé d'honneurs le 22 août 1831, baron et président de l'Académie des Sciences. Quelques rues portent son nom dans des villes de la côte bretonne; il mériterait mieux.
Le Vaisseau de 74 canons de Jean Boudriot (éd. Ancre) est l’ouvrage de référence si vous souhaitez poursuivre. Sur le site de l’éditeur vous trouverez aussi de très belle planches.
Né en février 1754* à Brest, Sané entre comme élève à l'arsenal de la ville en 1769 et progresse jusqu'au grade d'ingénieur. Il apportera des améliorations aux navires de guerre qu'il construit dans ses cales jusqu’à être reconnu par les Anglais comme le maître des carènes. En 1793, il obtient la charge de directeur du port de Brest, et prend part à l'organisation de la flotte commandée par Villaret de Joyeuse. En 1796, Sané entre à l'Institut dans la 1ère Classe des Sciences et des Arts, puis ils est nommé inspecteur général du génie maritime.
Note: (*) l'Institut déclare sa naissance un 18 février 1740, ce qui le ferait entrer à l'Académie des Sciences à 56 ans, le 9 ventôse de l'an IV. L'année "1754" comme année de naissance correspond mieux à son CV.
Mais il faut commencer par le professeur qui fit éclore le génie :
Duhamel & Sané
Henri Louis Duhamel du Monceau (1700-1782)
Agronome universel, encyclopédiste, il finit président de l’Académie des Sciences. Esprit insatiable il montra très tôt une prédilection pour les choses de la marine et produisit à la requête de Maurepas, ministre de Louis XV, des précis techniques comme l’Art de la corderie, des Eléments d’architecture navale, et d’autres ouvrages fondamentaux sur la santé des équipages à la mer, et même un Traité des pêches fort en avance sur son temps.
Cette époque vivait encore, pour la construction navale, sur les secrets de charpenterie, transmis de père en fils ou de maître à apprenti. Ceci n’était pas le meilleur gage de progrès. Nommé inspecteur général de la marine royale en 1739, il crée au Louvre une école d’élèves ingénieurs de la navale et convertit ses élèves, dont Sané de Brest, à sa méthodologie faite d’analyses en profondeur, expérimentation poussée des thèses en découlant, application surveillée des techniques choisies, privilégiant toujours la pratique.
Les Eléments d’Architecture Navale (1752), abondamment illustrés, font apparaître au grand jour les fameux « secrets » de charpenterie en les théorisant. Cette bible de la construction navale sera rééditée régulièrement, mise à jour en 1758 et, comble d’honneur, traduite par les Anglais en 1765.
Jacques Noël Sané fit toute sa carrière à l’arsenal de Brest. C’était un pur, entièrement dévoré par le feu de la construction navale, que rien ne put éteindre, pas même la Révolution française et son cortège de misères qui réduisit la marine royale presqu'à un tas de bois.
Brest était alors à l’extrême occident de la jeune république et son ravitaillement forcément par mer était régulièrement coupé par les Anglais, qui par exemple sur le seul mois de mars 1796 avaient capturé vingt-cinq navires de charge destinés à Brest. Malgré tout, l’arsenal continuait à armer les navires, à construire des carènes, sur la base de matériau de récupération parfois. On le voit solliciter l’arsenal de Lorient pour des souliers et des vareuses d’équipage, son collègue de Saint Malo pour des gréements d’occasion à récupérer sur les vaisseaux de commerce, avec leurs vieilles voiles, s’il vous plaît. Sané, l'architecte-passion !
Tout avait commencé sur la planche à dessin. Neptune avait sans doute posé son doigt sur le front du jeune Sané car il dessina très tôt des carènes parfaites. Voir une de ses planches de lignes d’eau, c’est remarquer tout de suite l’élégance des formes, des couples, des lignes de fuite. Comme toujours la finesse engendre la vitesse. Le génie de Sané y ajouta l’évolutivité qui rendait le bateau plus manoeuvrant que ses adversaires parfois moins gros. Peu de ses plans ont survécu à l’histoire tumultueuse de l’époque. Il atteint l’apogée de son art avec les frégates de 18 et les vaisseaux de 74. Et son chef d'oeuvre fut l'Orient, né Dauphin Royal, de 120 canons, coulé par Nelson à Aboukir. Ci-dessous une maquette exemplaire d'un 74 armé de canons Gribeauval.
le Sané 74
Mais comme l’artilleur génial que nous avons évoqué dans ce blogue, Sané ne se contenta pas de la perfection de l’épure. Ce fut un constructeur ; et plus fort encore, un adepte de la standardisation. Une fois les plans avalisés, ils devaient être scrupuleusement suivis pour construire des unités à l'identique dans les dimensions, la forme de carène et les lignes d'eau. Cette méthode s’insérait dans la politique d’uniformisation décidée par les ministres de la marine afin de pouvoir manœuvrer en escadre avec des vaisseaux capables du même comportement à la mer.
Il y avait trois « rangs » de vaisseaux standards :
Le premier rang constitué de trois-ponts de 118 canons et deux-ponts de 80 canons, le deuxième rang constitué de deux-ponts de 74 canons, le troisième rang constitué de deux-ponts de 64 canons. Sur les plans de Sané, on construisit 107 vaisseaux de 74 canons identiques, 35 de 80 canons et 9 de 118 canons. Les Anglais qui capturèrent le Commerce-de-Marseille de 118 canons à Toulon en 1793 firent rapport à l’Amirauté en ces termes : « Vaisseau aux lignes exceptionnellement fines, bon navire de haute mer [...]. En dépit de ses dimensions, navigue comme une frégate, a une bonne tenue à la mer. Peu de navires sont comparables à lui, c'est un remarquable navire, très sûr et aisé ». Quant aux frégates de 18 « modèle Sané » il s’en construisit 143 jusqu’à la fin du Premier Empire. Les Anglais qui les copièrent ne parvinrent jamais à les dépasser.
Pour finir nous donnons l’état de la marine royale au tournant de 1789. La marine de guerre comptait dans ses registres 71 vaisseaux de ligne, à flot ou en chantier, 64 frégates, 45 corvettes, 32 flûtes et gabares. Concrètement elle pouvait aligner 60 vaisseaux et autant de frégates. C’était déjà pas mal, et malgré les difficultés budgétaires, le comte de la Luzerne prévoyait de lancer avant la fin de l’année 12 vaisseaux et 10 frégates neuves.
75000 marins et 5000 canonniers formaient les équipages que commandaient 2000 officiers. S‘y ajoutaient 14000 fusiliers marins embarqués.
La flotte était répartie entre trois grands ports militaires, Brest, Toulon et Rochefort et quelques ports secondaires comme Lorient (avec l’arsenal de la Cie des Indes), le Havre de Grâce, Dunkerque, Bordeaux, Bayonne et Marseille. Indépendamment des forces navales stationnées dans les ports, une escadre d'évolution tenait la mer afin d'entraîner les personnels. On renouvelait les bâtiments à la mer chaque année.
Le roi Louis XVI était un roi géographe ; il aimait sa marine.
La Révolution rapidement aux abois, ne put soutenir l’effort budgétaire nécessaire d’autant que le roi de France avait fait la paix avec l’Angleterre et qu’il n’y avait aucun péril en mer. La marine se dégrada rapidement, les équipages travaillés par les évènements se mutinèrent, les ouvriers des arsenaux défilaient plus qu’ils ne travaillaient. C’est l’époque où Sané, perdu à Brest, comme nous l’avons vu plus haut, fait des pieds et des mains pour livrer au gouvernement la flotte nécessaire à l’expédition d’Irlande, à base de refontes surtout. A la déclaration de guerre avec l’Angleterre, la marine n’avait plus la puissance que nos adversaires redoutaient tant. Pourtant, avec des équipages de bric et de broc à l’image de nos bataillons terrestres, elle sut tenir son rang avec des heures glorieuses et d'autres terribles, jusqu’à Trafalgar (1805).
Quand Bonaparte prend le pouvoir, les arsenaux sont dans un état déplorable. Brest très exposée a été délaissée. Toulon, touché par le siège anglais, ne vaut guère mieux. Seul Rochefort fonctionne à peu près. De 1800 à 1805, un gros effort de reconstruction est entrepris en vue de l’invasion de l’Angleterre. Trafalgar et l’abandon du camp de Boulogne amènent un redéploiement vers Anvers où depuis 1803 se constitue un immense chantier naval.
L'arsenal de Venise est développé. Cherbourg fait l’objet d’importants travaux et son avant-port est inauguré en 1813. Toulon retrouve son activité, Rochefort également. Malgré Trafalgar, les résultats de l'Empire sont loin d’être mauvais en construction navale. En 1814, il y a 73 vaisseaux de ligne armés et 31 autres en cours de construction.
Jacques Noël Sané, ingénieur d'excellence, s’est éteint comblé d'honneurs le 22 août 1831, baron et président de l'Académie des Sciences. Quelques rues portent son nom dans des villes de la côte bretonne; il mériterait mieux.
Le Vaisseau de 74 canons de Jean Boudriot (éd. Ancre) est l’ouvrage de référence si vous souhaitez poursuivre. Sur le site de l’éditeur vous trouverez aussi de très belle planches.
Personne ne connait Sané . J'ai eu l'occasion d'étudier son cas lors de recherches généalogiques . Parent très lointain, par une dame Bourayne tante du célébre Capitaine de vaisseau Baron César de Bourayne .
RépondreSupprimerJ N Sané est bien né le 18/2/1740 à Brest et il est décédé le 22/8/1831 à Paris . Les personnes intéressées par sa carrière peuvent m'interroger librement .
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerSavez-vous où on peut trouver les plans des vaisseaux qu'il a construit?
Merci d'avance...
Pas vraiment, même si j'ai une maquette mauricienne d'un 74-canons.
RépondreSupprimerA votre place je chercherais dans la mouvance du musée de la Marine car les frégates de Sané sont le top de l'excellence à voile, en vitesse et manoeuvrabilité, et bien des ouvrages français et anglais en ont parlé.
Quelques renseignements sur les vaisseaux de Sané :
RépondreSupprimerSur ceux de 118 canons (normalement dits de 120 à partir de 1793):
https://troisponts.net/2011/12/02/les-vaisseaux-a-trois-ponts-francais-du-xviiie-siecle/
&
https://troisponts.net/2013/02/14/la-santisima-trinidad-espagnole-et-les-118-canons-francais/
Caractéristiques :
– Vaisseaux de 118/120
Bordée de 617 ㎏
Déplacement de 5030t
Jauge de 2750 tonneaux (≈ 7800 ㎥ de cales)
Dimensions (selon les sources anglaises, qui ne mesuraient pas aux mêmes endroits que notre marine)
63,50 m × 16,70 m × 7,63 m
Exemple (site du Musée de la marine) :
http://mnm.webmuseo.com/ws/musee-national-marine/app/collection/record/8952
[Vaisseaux anglais de premier rang, par comparaison : bordée de l'ordre d'une demi-tonne, déplacement de 3500 à 3900t, jauge de 2100/2300 tonneaux]
– Vaisseaux de 80
Bordée de 505 ㎏
Déplacement de 3790t
Jauge de 2260 tonneaux (≈ 6400 ㎥ de cales)
Dimensions (selon les sources anglaises, qui ne mesuraient pas aux mêmes endroits que notre marine)
59,15 m × 15,72 m × 7,09 m
Exemple :
Le Friedland, 1810 (site du Musée de la marine) :
http://mnm.webmuseo.com/ws/musee-national-marine/app/collection/record/9028
[Vaisseaux anglais de deuxième rang, par comparaison : bordée de 435 ㎏, déplacement de 2800 à 3200t, jauge de 1800/2000 tonneaux]
– Vaisseaux de 74
Bordée de 410 ㎏
Déplacement de 2950t
Jauge de 1886 tonneaux (≈ 5400 ㎥ de cales)
Dimensions (selon les sources anglaises, qui ne mesuraient pas aux mêmes endroits que notre marine)
55,71 m × 14,83 m × 6,55 m
Exemples :
L'Achille, 1805 (site du Musée de la marine) :
http://mnm.webmuseo.com/ws/musee-national-marine/app/collection/record/9029
Le Triomphant, 1809 (site du Musée de la marine) :
http://mnm.webmuseo.com/ws/musee-national-marine/app/collection/record/9025
[Vaisseaux anglais de troisième rang, par comparaison : bordée de 354 ㎏, déplacement de 2500 à 2700t, jauge de 1600/1750 tonneaux]
Sources des renseignements ci-dessus : Les Vaisseaux français en 1805, par le Pr Olivier Chaline :
http://crhael.univ-littoral.fr/wp-content/uploads/2008/12/les-vaisseaux-francais-en-1805.pdf
Et celles données dans cette (très longue) discussion :
http://web.archive.org/web/20160220102827/https://troisponts.wordpress.com/2012/05/08/la-perte-des-118-canons-lorient-1798-et-limperial-1806/#comment-655
Les plans du Commerce-de-Marseille se trouvent ici :
http://gerard.delacroix.pagesperso-orange.fr/118/plaquette.htm
Et ici :
http://i.imgur.com/Jb0fAsn.jpg
Source :
http://forum.game-labs.net/index.php?/topic/16034-commerce-de-marseille-french-1st-rate-1788-with-plans/
Son jumeau, les États-de-Bourgogne, devenu ensuite l'Océan, en dessin (Ozanne) et en maquette :
http://maitres-du-vent.blogspot.com/2013/03/petite-histoire-de-la-navigation-davant_22.html
Dans son état originel (1790) :
http://nends.tumblr.com/post/1462999764/le-superbe-vaisseau-fran%C3%A7ais-les-etats-de
Son jumeau, le Commerce-de-Marseille (1788) :
https://troisponts.files.wordpress.com/2012/10/commerce-de-marseille-2.jpg
Autre jumeau, Le Montebello (vraisemblablement dessiné par Jacques Martin, dans le style d'Hergé) :
http://users.skynet.be/tintinpassion/VOIRSAVOIR/Marin2/pages_Marin2/037_Marin2.html
Ses plans :
http://www.themodelshipwright.com/news/wp-content/uploads/2013/02/120_guns_montebello_lines_0005.gif
Source
http://www.themodelshipwright.com/high-resolution-ship-plans/sailing-vessels/french-120-gun-ship-of-the-line-montebello/
Merci de nous faire partager cette compilation bibliographique de grand intérêt.
SupprimerJ'allais oublier : le meilleur ouvrage sur cette période de la Royale est Guerre d'Amérique et liberté des mers, de Paul et Pierrette Girault de Coursac.
RépondreSupprimerA l'attention de M. Pierre Antoine Prothin :
RépondreSupprimerLa réponse à votre demande de ce jour a été faite à 12:01 mais j'ai reçu en retour un message UNDELIVERED.
Je vous prie de vérifier la réception de mon message à l'adresse indiquée (objet : 74-canons) et de faire l'aperçu.
Cordialement.