vendredi 3 février 2006

Les Trois Voeux du Prince

Vous retrouverez le texte intégral des voeux 2006 de Mgr le comte de Paris en cliquant sur le titre de cet article.

Blason de l'IMRF

"La lutte des classes est dépassée, notre monde est à la veille d’un tournant de l’Histoire alors que nous subissons une lutte de civilisation. C’est vital. C’est passionnant... Si tu ne veux pas te battre, tu n’as rien à faire sur la terre de tes pères."

C'est un appel au courage. C'est aussi une convocation à l'assaut du monde pour sa libération. La vocation de la France éternelle est réaffirmée, dans une tradition de l'honneur chevaleresque, qui avouons-le, paraît avoir disparu des allées du pouvoir depuis si longtemps que nous en sommes choqués. On attendait du souffle, on a la dénonciation du déclin et le refus de la gouvernance médiocre "enseignée dans les temples du savoir national administratif".
Il fait fort Henri de France.

Et de conjurer d'abord le choc des civilisations qui s'annonce, par l'oecuménisme des trois grandes religions monothéistes issues d'Abraham, et leur apprentissage dès l'école pour mieux fonder le socle d'une civilisation méditerranéenne et occidentale nourrie à coeur de ces influences. Voeux pieux mais incontournable puisque le pays ne se relèvera que dans la paix du monde. En guerre, il disparaîtra.

Et le prince de formuler trois voeux.

Premier voeu:
Que le cœur des Français demeure toujours aussi vaste, généreux et courageux.

La fracture sociale appelle à la redistribution, et malgré la ponction éhontée jusqu'ici des classes laborieuses, il faudra mettre encore à contribution la générosité française pour combler les failles dangereuses de la Nation. La seule question que l'on oserait poser à Monseigneur est sur la solidité du tissu national actuel. Est-il réparable ?

Deuxième voeu:
Que nos gouvernants aient le courage d’une politique volontariste pour promouvoir le travail, pour le protéger d’une fiscalité ubuesque, en inventant un nouveau « colbertisme » intelligent et ponctuel.

La reprise en main de l'économie au milieu des tempêtes de la mondialisation est une idée séduisante. L'autorité peut-elle combattre "le « pouvoir gris » - projection et parade inventée par les intellectuels de l’époque, issus des grandes écoles, qui a engendré les rencontres de Davos - et les OPA sauvages qui s’en suivirent, ont propulsé un train fou que personne, si ce n’est une poignée de décideurs à l’échelon de la planète, ne sait et ne peut contrôler, si ce n’est à leur profit inéluctable pour leur propre survie; mais de toute façon, (qu')ils ne peuvent plus arrêter."

Si la solidité du tissu national est questionnable, celle du tissu économique ne l'est pas. Il n'y a plus rien de conséquent qui soit encore national, sauf l'artisanat et les services de proximité. Les moyens d'une politique colbertiste n'existent plus. Faire accaparer par l'Etat des secteurs que l'on jugera stratégiques, est une chimère en soi au stade actuel d'interpénétration des industries du monde, et parfaitement impraticable dans l'état de décrépitude avancée des finances publiques.
Même convoquer l'épargne privée à la mise en oeuvre de cette utopie, n'y suffirait pas. Le citoyen le plus généreux est déjà trop échaudé par ces grands machins impotents et ruineux qu'on a essayé de lui vendre dans le passé avec ses propres impôts.
Le seul étage possible de résistance, sans pour autant y prédire un succès certain, serait l'Europe fédérale durcie à coeur. Est-elle dans le schéma princier, j'en doute.

Troisième voeu :
La vraie politique ne peut se développer, croître et embellir que si elle prend en considération l’Homme dans la plénitude de sa dignité et dans toutes les composantes qui concernent sa diversité.

"Dans toute construction politico-économique l’impasse faite sur l’être humain n’amène que malheur, or notre humanité a une juste aspiration au bonheur. De nos jours nous devons nous battre pour que soit reconnue notre dignité, pour que chaque individu, chaque famille puisse avoir sa place au soleil." ... "Toutes les grandes civilisations ont disparu lorsque pouvoir et argent ont supplanté la nécessité vitale de la transcendance de chacun."

Si la place de chacun doit comporter son entièreté, allons-nous au communautarisme anglo-saxon ? Pourquoi pas s'il est prouvé être moins pire que le modèle assimilationniste français qui est planté. Mais que devient dès lors la Nation, dont le prince en conclusion exalte la mission; et nous lui laisserons comme il sied à sa qualité, le dernier mot :

Henri de FranceConscients des mutations nécessaires et inéluctables de notre époque, souhaitons que les Français aient le courage d’inverser les énergies de l’absurde. La France a une mission à accomplir en ce début de nouveau millénaire. Au fil des siècles, des hommes et des femmes illustres ont surgi pour arracher notre pays à toutes sortes de périls. Que la Providence continue de veiller sur la France.

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