vendredi 3 novembre 2006

Garde suisse, d'un château à l'autre

château Saint-Ange de Rome
Le Sac des lansquenets. Le matin du 6 mai 1527, depuis son quartier général situé dans le couvent Saint-Onofrio sur le Janicule, le Connétable de Bourbon commença les assauts sur Rome. Au cours de l'un d'eux, à la Porta del Torrione, alors qu'il escaladait les murailles, il fut touché à mort. Après un moment d'hésitation, les mercenaires allemands défoncèrent la Porta del Torrione, tandis que les lansquenets impériaux envahissaient Borgo Santo Spirito et Saint-Pierre. La Garde suisse, rassemblée au pied de l'obélisque qui se trouvait alors près du Campo Santo Teutonico, et les quelques troupes romaines, luttèrent désespérément. Le commandant Kaspar Röist, blessé, sera massacré par les Espagnols chez lui, sous les yeux de sa femme. Des 189 Suisses engagés dans la bataille, seuls 42 purent en réchapper, c'est-à-dire ceux qui, à la dernière minute, sous le commandement de Hercules Göldi, avaient mis en sûreté le pape Clément VII au château Saint-Ange ; les autres tombèrent glorieusement, massacrés avec deux cents fugitifs, sur les marches du maître-autel de la basilique Saint-Pierre.
Après avoir traversé le Ponte Sisto, les lansquenets et les Espagnols se ruèrent sur la ville, et le Sac de Rome commença. Pendant huit jours ils donnèrent libre course à tout abus, vol, sacrilège et massacre; même les tombes des papes furent violées, y compris celle de Jules II, pour voler ce qui était à l'intérieur. Les morts furent au nombre de douze mille, et le butin d'environ dix millions de ducats (source Vatican).
armes de GoeldiLe pape gardé par ses quarante Suisses attendit l'ouverture des négociations. Les conditions furent lourdes pour la Papauté mais le vicaire Medicis du Christ fut préservé, et avec lui l'institution.
Louis XVI n'aura pas cette chance. Il quitta sa Garde et n'avait pas de château Saint-Ange où se réfugier. Ses Suisses périrent de la même façon mais en plus grand nombre.

Nous avons déjà raconté l'affaire de la plaque confédérale commémorative du sacrifice des Suisses du roi, que les petits marquis poudrés de la République française ont refusé de voir apposer en 2005 sur le mur de la Chapelle Expiatoire de Paris en hommage aux Gardes suisses massacrés le 10 août 1792 aux Tuileries. Depuis cet affront public au président de la Confédération helvétique, Monsieur Jean-Christophe Vallet conduit une pétition pour sortir la plaque du musée des Invalides où elle est séquestrée, et l'apposer où elle doit l'être. Royal-Artillerie a passé en temps utile un billet d'humeur ; on peut le trouver en cliquant ICI.

Il est des caractères trempés qui prennent tranquillement leur créneau au rempart, s'y appuient avec élégance, et veillent imperturbablement à la sûreté de l'ouvrage sans ciller des yeux. Monsieur Vallet est une sentinelle de confiance du type précité qui attend sans haine qu'à l'horizon poudroie le retour d'un Etat digne de la France. Il est patient. Il vaut mieux.

La pétition a obtenu 1400 signatures à ce jour, des signatures de conséquence, mais aussi celles de braves gens. A l'invitation de l'Union Démocratique du Centre, JC Vallet a été reçu fin octobre à Genève par l'ex-président Schmid - celui qui vint à Paris apposer la plaque et essuyer le refus des autorités - pour donner une conférence historique sur les massacres d'août et septembre 1792 à des personnalités politiques. Se substituant au Pouvoir, incapable de surmonter sa lâcheté, notre chevalier a conclu de belle façon, parlant en notre nom à tous :

« Par solidarité, pour une paix juste et durable entre nos deux pays, devant vous, en tant que citoyen français, je regrette les exactions commises sur vos concitoyens, sur ces hommes sans défense, fidèles seulement à leur serment, et dont les ancêtres avaient servi mon pays loyalement, fidèlement, durant des siècles. Vous avez donné un million d’hommes à la France… les Gardes suisses ont représenté un tiers de l’Armée française durant quatre siècles…
Chers amis suisses, la France entend, par un acte fort, leur rendre hommage et leur donner la reconnaissance qu’ils méritent, enfin !»


Tuileries ruinées
Chacun peut télécharger la Pétition Vallet-Baux en allant sur le blogue de Jean-Christophe Vallet :
http://www.gardessuisses.blogspot.com/
et l'adresser par courrier à :
Pétition Gardes suisses
Cidex 62
21250 CORBERON

à défaut par e-mail à vallet.baux@wanadoo.fr

Post-scriptum

Nous entrons en campagne !
Royal-Artillerie, aimablement autorisé par l'Alliance Royale, va publier en fin de chaque billet, une des questions fréquentes auxquelles tout militant royaliste est confronté, avec ou sans commentaire du claviste.

QF.1 Qu’est-ce qu’un roi nous apportera de plus que la République ?
La royauté apportera d’abord l’unité à notre France si fracturée, et une politique de continuité qui préservera à long terme les intérêts de notre pays, sa culture, son patrimoine, ses métiers, son environnement.

NDC : Gabegie et politique de Gribouille sont le lot commun des gouvernements alternés qui s'opposent en tout pour capter le maximum de clients et défont le lendemain les bonnes résolutions d'hier. Le monde étréci et dangereux dans lequel la France peut survivre, oblige à fédérer le peuple autour d'un dessein national pérenne, au-dessus des combines d'appareils à court terme. Le roi est en quelque sorte le Secrétaire Perpétuel de nos intérêts bien compris.

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