La duchesse Carmen de Franco, bon pied bon oeil sur ses 80 ans, a la joie de nous annoncer la naissance au printemps prochain de son arrière-petite-fille chez le prince et la princesse de Bourbon. N'étant pas destinée à la tabacalera voisine, elle ne s'appellera pas Carmen, c'est promis.
Tous nos voeux à Louis et Marguerite pour que ça se passe bien. Nos coeurs se gonflent déjà de joie.
Mais j'entre-aperçois des esprits pénétrés qui sourcillent. Où est le mâle ? La loi de primogéniture virile est intangible en pays capétien. D'ailleurs la Lex Salica dispose sous son titre XXXIV - De Alode à l'article 6, que ...
De Terra Uero Salica Nulla Portio Hereditatis Mulieri Ueniat, Sed Ad Uirilem Sexum Tota Terrae Hereditas Perueniat.
Les jurisconsultes fondamentalistes invoquent la charge thaumaturgique du Lieutenant du Christ sur terre pour refuser au sexe faible la couronne de Clovis. Heureusement qu'à l'époque où ils exhumaient la vieille loi germanique pour virer le Plantagenêt de France, on a trouvé une pucelle de la plus haute famille, pour arracher le couillu dynaste aux sables mouvants de son impéritie.
Il est vrai que les reines, qui ne régnaient pas en France, ont plus souvent gouverné qu'à leur tour, au point de susciter les railleries des constitutionnalistes qui parlèrent de filer les lis, ou de partir en ... quenouille ...
Nous consulterons prochainement la sommité promise aux plus hautes fonctions juridiques de notre république monarchisante, S.E. Jean-Louis Debré, fils du regretté entonnoir qui nous a laissé la loi fondamentale en vigueur, nommé à ce qu'on murmure au Conseil constitutionnel.
Ca nous changera de Dumas !
Pour conclure, on se fera le petit bonheur de lire la prose facile de Monsieur de Voltaire sur ce beau sujet de dispute en cliquant sur son nom pour lire tout l'article "loi salique" de son Dictionnaire philosophique, dont nous vous passons un court extrait ci-dessous puisque vous êtes restés sages malgré la provocation :
Tous nos voeux à Louis et Marguerite pour que ça se passe bien. Nos coeurs se gonflent déjà de joie.
Mais j'entre-aperçois des esprits pénétrés qui sourcillent. Où est le mâle ? La loi de primogéniture virile est intangible en pays capétien. D'ailleurs la Lex Salica dispose sous son titre XXXIV - De Alode à l'article 6, que ...
De Terra Uero Salica Nulla Portio Hereditatis Mulieri Ueniat, Sed Ad Uirilem Sexum Tota Terrae Hereditas Perueniat.
Les jurisconsultes fondamentalistes invoquent la charge thaumaturgique du Lieutenant du Christ sur terre pour refuser au sexe faible la couronne de Clovis. Heureusement qu'à l'époque où ils exhumaient la vieille loi germanique pour virer le Plantagenêt de France, on a trouvé une pucelle de la plus haute famille, pour arracher le couillu dynaste aux sables mouvants de son impéritie.
Il est vrai que les reines, qui ne régnaient pas en France, ont plus souvent gouverné qu'à leur tour, au point de susciter les railleries des constitutionnalistes qui parlèrent de filer les lis, ou de partir en ... quenouille ...
Nous consulterons prochainement la sommité promise aux plus hautes fonctions juridiques de notre république monarchisante, S.E. Jean-Louis Debré, fils du regretté entonnoir qui nous a laissé la loi fondamentale en vigueur, nommé à ce qu'on murmure au Conseil constitutionnel.
Ca nous changera de Dumas !
Pour conclure, on se fera le petit bonheur de lire la prose facile de Monsieur de Voltaire sur ce beau sujet de dispute en cliquant sur son nom pour lire tout l'article "loi salique" de son Dictionnaire philosophique, dont nous vous passons un court extrait ci-dessous puisque vous êtes restés sages malgré la provocation :
«[...] Je puis donner ma voix dans les états généraux, et aucun pape n’y peut avoir de suffrage. Je donne donc ma voix sans difficulté, dans trois ou quatre cents ans, à une fille de France qui resterait seule descendante en droite ligne de Hugues Capet. Je la fais reine, pourvu qu’elle soit bien élevée, qu’elle ait l’esprit juste, et qu’elle ne soit point bigote. J’interprète en sa faveur cette loi qui dit que fille ne doit mie succéder. J’entends qu’elle n’héritera mie tant qu’il y aura mâle; mais dès que mâles défaillent, je prouve que le royaume est à elle, par nature qui l’ordonne, et pour le bien de la nation.
J’invite tous les bons Français à montrer le même respect pour le sang de tant de rois. Je crois que c’est l’unique moyen de prévenir les factions qui démembreraient l’État. Je propose qu’elle règne de son chef et qu’on la marie à quelque bon prince, qui prendra le nom et les armes, et qui par lui-même pourra posséder quelque canton, lequel sera annexé à la France, ainsi qu’on a conjoint Marie-Thérèse de Hongrie et François duc de Lorraine, le meilleur prince du monde ...»
J’invite tous les bons Français à montrer le même respect pour le sang de tant de rois. Je crois que c’est l’unique moyen de prévenir les factions qui démembreraient l’État. Je propose qu’elle règne de son chef et qu’on la marie à quelque bon prince, qui prendra le nom et les armes, et qui par lui-même pourra posséder quelque canton, lequel sera annexé à la France, ainsi qu’on a conjoint Marie-Thérèse de Hongrie et François duc de Lorraine, le meilleur prince du monde ...»
(Dictionnaire philosophique, loi salique)
Règne l'Infante de France et qu'elle soit belle comme maman !
Note d'ordre : lien hypertext de la traduction française de la Deuxième Partida d'Alphonse X le Sage, par Georges Martin, mise en ligne par OpenEdition (il y a aussi l'original espagnol) :
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