lundi 5 mars 2007

Les Tuileries c'est parti. Presque !

Tuileries.org bannière
Les Tuileries ont un site web pour leur reconstruction :
http://www.tuileries.org

C'est Jules Ferry qui au nom du gouvernement de la IIIè République avait pris l'engagement solennel de reconstruire le château. On a le texte au Journal Officiel (débats parlementaires, Sénat, 28 juin 1882). De Gaulle en avait caressé l'idée mais le Sénat ne lui en a pas laissé le temps. Par la suite on a sombré dans le "moderne" à part l'heureuse parenthèse de la Gare-Musée d'Orsay, sauvé par le président Giscard d'Estaing. Il serait temps de s'y mettre pour être prêt le moment venu ; le moment de la restauration bien sûr, mais ne le dites à personne.

Sous l'égide du comité national présidé par M. Alain BOUMIER, le projet le plus extravagant pour Paris chemine.

" Un élan au-delà des générations, des tendances politiques, des cultures et des frontières, pour un creuset où s'est cherchée et où s'est trouvée la France moderne."

LE BUT :

Promouvoir et mettre en oeuvre la reconstruction des Tuileries à l'identique, sans peser sur le budget de l'Etat ni sur celui de la Ville de Paris. Avec pour objectif de :
- rétablir l'harmonie de vaste enceinte d'art à l'ensemble Louvre-Tuileries en lui rendant le chaînon manquant (aucune loi n'a décidé de supprimer les Tuileries) ;
- terminer le Grand Louvre par la réédification de 20.000 m2 d'enfilades de réceptions, de salles de conférences et d'un musée des Tuileries ;
- reconquérir 2,5 hectares de parvis à l'endroit où les bosquets sont un lieu d'insécurité au coeur de la capitale, de tentatives d'enlèvement d'enfants, de mauvaises rencontres et de vente de drogue ;
- remettre en place la plus belle perspective urbaine d'Europe en restituant à l'Arc de triomphe et aux Champs Elysées leur vis-à-vis d'origine.

Le coût prévisionnel des travaux est de 300 millions d'euros, soit quatre fois moins que les travaux du Grand Louvre réalisés sous la présidence de François Mitterrand.


La galerie de la paix aux Tuileries
LA DEMARCHE :

Nous envisageons de faire évoluer notre Comité en une Fondation qui proposera à l'Etat un bail à construction en application de la loi N° 64-1247 du 16 décembre 1964. Sous le contrôle de l'Etat, la fondation aura la charge de reconstruire les Tuileries, puis d'en assurer l'entretien et la gestion. Au terme du bail, le terrain et l'immeuble seront remis gratuitement à l'Etat.
Le financement sera assuré, tant au niveau national qu'au niveau international, et dans une dynamique rassembleuse :

- par le haut mécénat
- par une vaste souscription populaire

" Le mouvement d'opinion qui se crée autour de ce projet montre qu'au-delà d'un aspect inattendu, il répond à une aspiration non exprimée mais très perceptible des Français et de ceux qui aiment la France."


L'effectif du comité est impressionnant tout autant que celui du haut conseil. Le renfort massif de la Cour des Comptes dévoile-t-il que nos conseillers-maîtres envisageraient de migrer en un palais de prestige ? Nous avons relevé quelques noms parmi des centaines : Otto de HABSBOURG, l'ancien président du Sénat MONORY, l'ancien garde des Sceaux TAITTINGER, Maurice DRUON de l'Académie Française, l'ancien garde des Sceaux Jean FOYER, Jean DUTOURD de l'Académie Française, Jean TULARD de l'Institut, l'ambassadeur FROMENT-MEURICE, Philippe SEGUIN, président de la Cour des Comptes, le général GALLOIS, Louis-Napoléon BONAPARTE WYSE, Jean des CARS, Paul-Marie COUTEAUX, Hilaire de CREMIERS, Alain PAUCARD, Pascal SEVRAN et Zappy MAX. N'eut-il été appelé à d'autres fonctions, nul doute que le cardinal Ratzinger de l'Institut, y serait aussi.
Quelques représentants de familles illustres et des absences remarquées.

Le site Tuileries.org est très riche, avec un Dictionnaire très bien fait et surtout un album photographique d'époque qui nous plonge au coeur de l'aventure. La table des matières est la suivante :

1. Le Comité National en neuf chapitres
2. L'ensemble Louvre-Tuileries, dix chapitres dont l'album et la bibliographie
3. L'histoire des Tuileries
4. Pourquoi reconstruire, c'est la pierre de touche du dossier
5. Dictionnaire des Tuileries
6. A l'Institut
7. La reconstruction, c'est la partie essentielle, neuf chapitres pour tout comprendre
8. Revue de presse
9. Adhérer, librement, en français, hongrois, allemand, anglais et russe


Ceux qui ont de la suite dans les idées ont prévu d'apposer la plaque confédérale en hommage aux Gardes suisses massacrés le 10 août 1792, non sur le mur de la Chapelle expiatoire comme on l'avait prévu, mais dans le grand escalier même du château où beaucoup périrent bravement.
le grand escalier des Tuileries
A ce sujet signalons que la pétition Vallet-Baux continue avec de bonnes chances d'aboutir; et que Swissinfo s'en est fait l'écho dans un long article sur le massacre du 10 août.

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