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Toussaint

petite gerbe bleueC'est le jour de la grande Réunion de la Communauté Humaine. Les "émergés" prennent la main des "enfouis" pour se rassurer sur leur propre destin. Les gens du Nord et les Américains fêtent les morts à l'emblème de la citrouille, leur donnant l'obole pour qu'ils ne s'attardent pas. La celtitude de cette avanie prête à sourire, mais au moins un jour par an, les enfants du Nord se moquent de Pépé, c'est déjà de l'intergénérationnel.

Chez des peuples attardés rebelles au marketing, il convient d'aller en famille pique-niquer au cimetière sur la tombe des défunts, en apportant leur part bien sûr. Manière romantique de réciter ensemble leur passage terrestre et de régler son inquiétude sur cet ailleurs qui nous attend. La conversation de nos "irremplaçables" ne laisse d'attrister et si l'on ne revient jamais joyeux de ces agapes funéraires, du moins se sent-on quitte d'avoir cette année encore renoué avec eux.

Si les Morts se savent ne perdurer que dans le souvenir des Vivants, l'exercice de mémoire est un devoir inéluctable, auquel nous convoquons déjà nos successeurs en ce monde. Sinon, bienheureux les croyants qui ont réglé toutes ces choses dans le détail avec le réconfort de la foi !

Faute de quoi, la seule vanité que l'on puisse exiger du Hasard est de respecter l'ordre de primogéniture. First-in, first-out. Au contraire de quoi le chagrin des "laissés pour compte ultérieur" ne s'éteint jamais. Ils s'habituent, c'est tout !
Le Hasard n'écoute rien ni personne.
Sachons le.

ove fleuri
escalier
cimetière militaire