Pour deux raisons, ce sont les textes que vos enfants écoutent ; ils sont écrits généralement en bon français avec finalement peu de verlan - un vieux dialecte d'apaches quand même !
Aujourd'hui Royal-Artillerie vous offre vidéo et paroles de "Laisse pas traîner ton fils" du groupe sulfureux NTM emmené par l'inimitable Joey Starr et son complice Kool Shen.
Pourquoi sur Royal-Artillerie ? C'est un écho au plan banlieue de Mme Fadéla Amara. A faire de la politique, il serait temps de s'intéresser au pays réel, vous savez, le terreau politique de demain ...
C'est page suivante ...
A l'aube de l'an 2000
Pour les jeunes c'est plus le même deal
Pour celui qui traîne, comme pour celui qui file
Tout droit, de tout façon y a plus de boulot
La boucle est bouclée, le système a la tête sous l'eau
Et les jeunes sont saoulés, salis sous le silence
Seule issue la rue même quand elle est en sang
C'est pas un souci pour ceux qui s'y sont préparés, si ça se peut
Certains d'entre eux même s'en sortiront mieux
Mais pour les autres, c'est clair, ça s'ra pas facile
Faut pas s'voiler la face, il suffit pas d'vendre des "kil"
Faut tenir le surin pour le lendemain
S'assurer que les siens aillent bien
Eviter les coups de surin
Afin de garder son bien intact
Son équipe compacte, soudée, écoute de scanner pour garder le contact
Ou décider de bouger, éviter les zones rouges, et
Surtout jamais prendre de congés
C'est ça que tu veux pour ton fils ?
C'est comme ça que tu veux qu'il grandisse ?
J'ai pas de conseil à donner, mais si tu veux pas qu'il glisse
Regarde-le, quand il parle, écoute-le !
Le laisse pas chercher ailleurs, l'amour qu'y devrait y avoir dans tes yeux.
Refrain :
Laisse pas traîner ton fils, laisse pas traîner ton fils
Si tu ne veux pas qu'il glisse
Qu'il te ramène du vice
Laisse pas traîner ton fils, laisse pas traîner ton fils
Si tu veux pas qu'il glisse.
Putain, c'est en me disant :"J'ai jamais demandé à t'avoir !"
C'est avec ces formules, trop saoulées, enfin faut croire
Que mon père a contribué à me lier avec la rue
J'ai eu l'illusion de trouver mieux, j'ai vu
Ce qu'un gamin de quatorze ans, avec le décalage de l'âge
Peut entrevoir, c'était comme un mirage
Plus d'interdit, juste avoir les dents assez longues
Pour croquer la vie, profiter de tout ce qui tombe
La rue a su me prendre car elle me faisait confiance
Chose qui avec mon père était comme de la nuisance
Aucun d'entre nous n'a voulu recoller les morceaux
Toute tentative nous montrait qu'on avait vraiment trop d'ego
Mon père n'était pas chanteur, il aimait les sales rengaines
Surtout celles qui vous tapent comme un grand coup de surin en pleine poitrine
Croyant la jouer fine. Il ne voulait pas, ne cherchait même pas
A ranger ce putain d'orgueil qui tranchait les liens familiaux
Chaque jour un peu plus
J'avais pas l'impression d'être plus coté qu'une caisse à l'argus
Donc j'ai dû renoncer, trouver mes propres complices
Mes partenaires de glisse
Désolé si je m'immisce.
Refrain
Que voulais-tu que ton fils apprenne dans la rue ?
Quelles vertus croyais-tu qu'on y enseigne ?
T'as pas vu comment ça pue dehors
Mais comment ça sent la mort ?
Quand tu respires ça, mec, t'es comme mort-né
Tu finis borné
A force de tourner en rond
Ton cerveau te fait défaut, puis fait des bonds
Et c'est vraiment pas bon quand t'en perd le contrôle
Quand pour les yeux des autres, tu joues de mieux en mieux ton orle
Ton orle de "caï-ra", juste pour ne pas
Qu'on te dise : "Voilà tu fais plus partie de la "mille-fa" d'en bas"
C'est dingue mais c'est comme ça
Sache qu'ici-bas, plus qu'ailleurs, la survie est un combat
A base de coups bas, de coups de "tom-ba"
D'esquives et de "Paw !" de putains de "stom-bas"
Laisse pas traîner ton fils
Si tu veux pas qu'il glisse
Qu'il te ramène du vice
Non, laisse pas traîner ton fils.
Refrain et fin.
Laisse pas traîner ton fils, à peine de devenir, un jour tard comme moi (ndlr):
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1- mes enfants n'écoutent pas de rap.
RépondreSupprimeré-s'extasier devant une telle indigence de texte et y voir du bon français laisse pantois.Au royaume de la rime facile à deux balles, champion....
Si vous croyez que c'est çà le pays réel, alors......
Merci pour votre commentaire, il se faisait tard !
RépondreSupprimerVos enfants écoutent Loris ? Alizé ? Jenifer ? ou uniquement du grégorien ? Rassurez-vous, ils font eux-aussi partie du pays réel. Il serait temps de savoir ce que veulent dire les mots ... à moins de préférer une France rêvée, tellement plus rassurante.
Le propos de ce billet est de montrer que la culture des Cités n'est pas que barbare(sque).
1-ne pas écouter de rap n'implique pas d'écouter alizé, jenifer ou que du grégorien......
RépondreSupprimeren maurassien conséquent, je sais parfaitement ce qu'est le pays réel, merci.
Le rap est justement une barbarie moderne, il n'est même que celà !
Votre vision de la "culture banlieues" est faite à travers le prisme déformant des médias.
Ne pas reconnaître le dans le rap une part du pays réel, n'implique pas d'avoir une vision rêvée de la france. Vous raisonnez de manière primaire, faisant les demamdes et les réponses.
Vous dites qu'il est temps de savoir ce que veulent dire les mots. Très bien. Alors, permettez moi de vous rappelez que Maurras =, inventeur du concept, désigne par pays réel les structures naturelles (familles, républiques locales...) qui constituent l'âme de la nation. On peine à voir en quoi la culture banlieue (tout du moins la vision que vous en avez) se rattache au pays réel. CQFD
Ma vision de la "culture banlieue" est faite à travers ce que je vois de ma porte ; j'y vis !
RépondreSupprimerLe concept maurrassien est légèrement daté et, à mon humble avis, inutilisable de nos jours avec les restrictions sémantiques que vous lui apportez.
A la France rieuse mais figée de la Belle Epoque, s'oppose aujourd'hui (mais peut-être pas tant que ça) une France ayant subi de gros brassages de population qui en changent certains caractères.
La politique est à mon sens une prospective et un art, plus qu'une science, qui empirise les leçons du passé pour éclairer son chemin, mais rarement pour en recopier les effets dans le futur.
Le pays réel compte des millions de jeunes qui écoutent du rap et en reçoivent les messages. Nul n'est sommé de les entendre. Ils sont, c'est tout.
je doutes fortement que tu vives en banlieue.....
RépondreSupprimerPour le reste, tu fais dans le blabla et tu es hors sujet ( que tu as posé, je te le rappelle...)TU GLOSES
Restrictions sémantiques ? Je m'en tiens à la définition de maurras. Elle est parfaitement d'actualité.
Ces millions de jeunes (sans doute un peu moins, d'ailleurs) appartiennent au pays légal (faut-il te le redéfinir?) pas au pays réel ! Ils sont l'armée du pays légal.CQFD
France rieuse mais figée de la belle époque ? Quel contresens historique ! une certaine bourgeoisie étaite rieuse et figée ! Vous avez une vision totalement superficielle, anti-historique de l'époque! Ce fut au contraire une période de bouillonnement intellectuel exceptionnel ou prirent forme les idées qui allaient influencer les 20 années suivantes !
Que cherches-tu à dire au bout du compte ? On peine à saisir le sens de ta réflexion.J'y vois peut-être une certaine abdication devant les évènements.Une forme de syndrome de Stockholm....
Une question. Les entendre, çà t'avance à quoi ? Cà mène où ? Apart plier devant les faits ?
Si je suis ton raisonnement, les mosquées appartiennent aussi au pays réel. C'est bien. Ca change quoi ? On fait quoi avec çà ?
Je pose mon cul et j'attends la mort ? Je fais de la prospective, de la politique-art ? Je glose ? Je fais dans la masturbation intellectuelle ?On organise une commission ? Des sous-commissions ? On se téléphone et on se fait une bouffe ?
Rien à foutre de ses petits cons qui s'intoxiquent. Pas envie de les comprendre, de les entendre. La sociologie de comptoir, je la laisse aux gauches.
A Philippe de Villiers peut-être qui représente la "France des bistrots" ?^^
RépondreSupprimerVous préparez vos enfants (s'ils se laissent "préparer"?!) à la France d'hier qui vous a, à l'évidence, raté.
Parler de la jeunesse comme l'armée du "pays légal" m'incite à vous conseiller de lâcher la Vittel et de passer à une boisson d'homme.
Quand on veut manier l'ironie, encore faut-il avoir le talent et les lettres nécessaires. Vous êtes de toute évidence dépourvu de l'un et l'autre. A défaut, vous utilisez une réthorique de pigiste de rubrique des chiens écrasés et pratiquez un humour de pisse-vinaigre. C'est quelque peu léger pour compenser votre absence d'arguments et votre incapacité à comprendre le monde tel qu'il est.
RépondreSupprimerMais en cette période de carême, je vous pardonne votre morgue et votre suffisance. J'espère que la France des bistrots, celle qui a donné à la France les meilleures de ses fils pour que vous puissiez jouir de la liberté d'écrire des âneries, vous pardonnera de même.
Merci de votre indulgence. Je cours la revendre à Saint-Sulpice.
RépondreSupprimerle blasphème, l'arme des faibles d'esprit.....
RépondreSupprimer" Faire du bruit. Matière bruyante, poisseuse, abrasive, qui colle au visage. Le rap de NTM. C'est le chant des villes, son pouls saccadé, les soubresauts des mouvements de foule, ce sont les sirènes, les flashes des gyrophares, les vrombissements des travaux, les accidents, les crissements de pneus. Kool Shen et Joey Starr retournent à l'envoyeur les spasmes de la ville, les dissonances du béton. On ne fait pas plus moderne que le rap, plus industriel, plus historique ; c'est le poumon qui absorbe et recrache les bruits du monde ici et maintenant. Le clou du réel enfoncé dans nos oreilles."
RépondreSupprimerJoy Sorman
Du Bruit
Gallimard
2007