lundi 9 juin 2008

Le roi sur les cendres

louis 6« Citoyens, on vous a raconté que nos rois étaient des monstres : il y eut parmi eux, il est vrai, des hommes faibles, peu intelligents, plusieurs médiocres, débauchés, et peut-être deux ou trois méchants. Il y en eut peu qui fussent des hommes re­marquables, la plupart furent des hommes d'intelligence moyenne, et consciencieux. Regardez leur œuvre : c’est la France. Et je dis au Roi : Parmi la série de vos ancêtres, ne regardez ni Saint Louis, ni Henri IV, ni Louis XIV. Regardez le bon roi Louis VI. Il abattit les barons brigands, il transforma les bons barons en prévôts qui proté­geaient sérieusement le petit peuple de France, paysans et artisans, et il donna aux bourgeois des libertés sérieuses et étendues, mais préci­ses et réglées. Ce fut la besogne indispensable ; elle rendit possible les gloires séculaires. »
(Frédéric Amouretti, 1896) ...

A la fin de l'Ancien régime, cette Nation patiemment construite était un colosse, même si son Etat central était par éclipse impécunieux pour diverses raisons. Il en faudra des ambitions politiques personnelles, des saccages, des guerres pour abattre la France. Premier acteur mondial des échanges avec un commerce extérieur au niveau d'un milliard de livres, comme le laissait Louis XVI, la France ne retrouvera pas cette dimension avant le Second Empire (lire Commerce et Prospérité de Guillaume Daudin au PUPS). Pareil pour le niveau général d'instruction !

malplaquet
En 1789, on avait oublié les fondamentaux :
Les substrats francs et gaulois du pays interdisent certaines aventures. La révolution est la pire car "ce peuple est terrible" disait un courtisan à Louis XVI. Si le Gaulois a mis au pot commun son indiscipline créative, un individualisme forcené, le système D, la furia francese et le bien-vivre, le Franc a apporté le "projet commun", l'utilité du chef, la force organisée et l'impassibilité sous la charge. Par le liant de la civilisation romaine qui a rajouté le codex, l'amalgame a précipité en quelque chose de spécial, une idée unique : la France.
Tant qu'elle reconnut son chef, ses codes, et aussi longtemps qu'il fut possible de canaliser le foisonnement gaulois, elle monta en puissance grâce à la diversité de ses terroirs et malgré leur dispersion. La "race" était active, conquérante, inventive, rebelle, militaire et intellectuelle à la fois. Mais surgit un jour le venin de la social-démocratie dans le corps des "droits de l'homme" : le bonheur égalisé maximum, la sécurité assistée, la subrogation de l'Etat-assureur dans tous les champs de risques y compris l'entreprise, jusqu'à celui de l'ultime fin : mourrez, nous nous chargeons du reste. Il est un mot plus court : castration !

Au moment du plus grand défi qu'ait jamais affronté la France - elle est au seuil de disparaître comme état-nation -, la "race" n'en est plus une. Sur ce territoire encore porteur d'un grand avenir, elle est remplacée par la liste des numéros de sécurité sociale à douze chiffres de ses soixante millions d'administrés. Lire la presse convainc que le peuple, l'un des plus riches de la planète, craint de manquer : A quand les cyclo-pousse ? Ma retraite ? La baguette a augmenté !

une émeute
Le président Sarkozy pense que ce n'est pas le cas ; qu'elle existe toujours cette "idée France" mais combattue pied à pied par les catégories protégées qui se sont retranchées dans tous les chapitres de son Etat. La population en tranchée est en tel nombre qu'il ne peut suffire de la réduire autoritairement par compartiment ; il faut ruser, il faut la saper et la discréditer pour libérer le Gaulois qui sommeille en chacun et inventera nos lendemains. Si c'est un Hongrois qui nous le dit, pourquoi pas ?
Certains ont déjà compris que le modèle de la social-démocratie était toxique. Ceux-là s'expatrient vers des pays libéraux adeptes d'un certain capitalisme sauvage. C'est bon signe pour la santé de la "race", sauf que ces saines mentalités nous font gravement défaut, car c'est le haut du panier qui part désormais, contrairement à l'époque coloniale où c'était le fond.

Sarkozy de dosLe président actuel n'a pas le charisme suffisant pour convaincre, et cultive une image de ludion qui énerve. Aucun président de la République n'a jamais retrouvé la légitimité naturelle qu’apportaient la vieille monarchie et l'autorité naturelle qui en découlait. Même Charles De Gaulle qui s'en était le plus approché, n'a bénéficié de cette reconnaissance que le temps de nettoyer les écuries d'Augias ; la paille enfin propre, il fut mis en ballottage à l'élection présidentielle de 1965 ! La social-démocratie totalisa 47% contre 45% au président sortant, pourtant rénovateur des institutions pourries. "Vive ma mort" criait le peuple sans s'entendre. Le mal se diffusa alors rapidement et Valéry Giscard d'Estaing gagna 9 ans après sur un slogan racoleur qui fit mouche chez les indécis : "Je viderai le Programme Commun de sa substance". Le socialisme n'a été stoppé qu'en mai 2007, mais le pays est cliniquement mort.

Que faire ?
Tant que le pays réel n'aura pas touché du doigt à se le faire couper net que la civilisation socialiste est un venin indolore conduisant à une mort douce mais sure pour nos enfants, rien ne sera possible.
Si le service de la Dette explose, l'épargne populaire sera séquestrée par emprunt forcé, un quart des fonctionnaires sera mis à pied avec de modestes pensions de survie, les délégations de paiement seront diminuées des trois-quarts, les caisses primaires de sécurité sociale cesseront leurs remboursements fin novembre et les soldes ne seront pas reportables, toutes les pensions de retraite subiront un abattement "national" de 20%, les indemnités de chômage seront forfaitées sans tenir compte des revenus antérieurs et les enfants seront conditionnés à émigrer. On coupera la clim dans les hospices, les pauvres seront morts.

MishimaDans le concert des lamentations, devra alors surgir l'offre monarchiste si tant est quand même que le champ médiatique ait été largement ensemencé afin de l'acclimater auparavant dans les consciences citoyennes. Pour le moment, après soixante ans de militantisme sûr de soi elle n'a émergé nulle part, à se demander s'il n'y a pas un problème de langue ou de voltage ! Quoiqu’il en soit aucun chef royaliste n’a commis le seppuku. Ça tue plus sûrement que le ridicule.

Quelle est-elle ?

Pour moi c'est clair et compréhensible par tous y compris les non-initiés :
« L'effort qui est demandé à tout un chacun afin de relever le pays mis sous tutelle du FMI pour manger du veau aux hormones de Chicago, exige une constance d'axe et la vertu de justice quant à la répartition minutieuse de l'effort national.
Le système d'alternance démocratique qui, sans le vouloir, nous a conduit au désastre, changeait d'axe à chaque législature et les catégories ponctionnées une fois prenaient leur revanche ensuite.
Un pouvoir suprême fixe, intègre et juste est la seule solution qui nous débarrassera du proconsul international installé à l'Hôtel de Lassay. Elle a marché pendant mille ans, faisant de la France la première puissance commerçante du monde au XVIII° siècle et la référence intellectuelle universelle jusqu'en juin 40.
Les pouvoirs publics actuels ont convoqué très souvent l'Ancien régime et ses "quarante rois" à la décoration de leur succès éphémères. Ils ne leurraient personne mais reconnaissaient en creux des mérites oubliés.
Nous retrousserons maintenant nos manches pour un roi et pour nos enfants, pas pour nous-mêmes car nous avons trop revendiqué et pas assez servi (humour). » (musique de la Marine - c'est à côté) ...(Catoneo au balcon du Crillon le 29 septembre 2012 sous la pluie).

Comment ?
Une monarchie du type des monarchies du Nord à laquelle on remettra ce qu'il reste du domaine réservé gaullien, à charge pour elle de le reconstruire. Ce domaine régalien retiré à la controverse permanente, sera complété de la justice et de la sûreté intérieure pour que les conditions de vie publique soient uniformément réglées.
Au-dessous d'elle, la bureaucratie sera licenciée jusqu'à ne garder que les services vitaux, et l'anarchie policée et libératrice de la créativité sera centrée sur les communes qui seront abonnées aux crédits budgétaires des régions, lesquelles seront taxées par le gouvernement central pour services rendus du domaine régalien.

Qui ?
Facile : la vieille monarchie avait ses lois successorales dont la première était le droit d'aînesse. Elle en vaut d'autres et nous suffira !
Laquelle des chapelles royalistes viendrait propager une offre politique sur ce schéma, c'est-à-dire préparerait une restauration plausible au XXI° siècle sur un concept simple, déroulé pour un pays réel et non rêvé, sans attendre Godot qui ne dit toujours rien et dont l'opinion importe moins que le principe revenu ?



lis de florence rouge
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18 commentaires:

  1. Comme vous le dites, si on veut être pris au sérieux, nous ne pouvons que regarder vers le nord et ses monarchies.
    Toutefois,à mon avis le roi doit non seulement régner, mais aussi gouverner, avec ses domaines propres ou régaliens.
    Quant à qui ? Vous préconisez le respect de la loi de primogéniture; trés bien, encore qu'elle doit être comprise par les royalistes...Ce qui n'est pas gagné.

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  2. La seule chance d'aboutir est de limiter le roi aux quatre pouvoirs régaliens strictement limités et définis avec précision.
    - la Justice mais la justice basse et corporative peut être laissée aux provinces;
    - la Sûreté nationale (police d'Etat, contrespionnage);
    - la Diplomatie, stricto sensu au niveau de la définition d'une politique étrangère compartiment par compartiment (mais les structures de propagande classique comme l'Alliance française ou la Francophonie n'en seront pas);
    - la Guerre mais pas la Défense nationale qui en est sa préparation. Le roi reste en tous temps chef des Armées.
    Tout le reste est remis au peuple en ses Etats.
    Et surtout ne pas se battre sur les "valeurs" à peine d'enterrer sûrement le projet politique. Ce dernier combat doit être extérieur au combat royaliste, mais mené avec convictions !

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  3. Vous parlez de militantisme sûr de lui, mais la crise actuelle de l'Action française indique peut-être la fin des certitudes.
    Le bilan est "globalement négatif".

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  4. Un fil de discussions a été ouvert sur le forum ViveLeRoi sur cette crise.
    Il faut s'inscrire (IP !) pour suivre le fil.

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  5. Il serait temps de regarder la réalité en face et non de trouver des solutions aux échecs de la république qui n'est que la bâtarde entre le bonapartisme et quelques restes monarchiques. Oublier l'essence même du royalisme et en faire une solution de misère avec un roi limite potache, non merci ! Un roi reste un roi. Il détient le pays et s'abaisse devant son peuple. Votre vision Kardaillac est intéressante, mais elle ne correspond pas à une nouvelle réalité qu'il faudra s'offrir. Tout détruire pour tout reconstruire.

    Soit, un roi ne peut pas faire tout , tout seul, mais proposer une monarchie nordique en constatant les échecs et les étouffer avec, car ce sera un résultat évident, nous ramènera au point zéro. Un peu d'élan à la limite. La politique est une chose, la religion une autre, mais quand est-ce qu'il faudra cesser de dire que l'un ne va pas sans l'autre ? Pourquoi penser que la religion est une faiblesse ? Depuis quand la religion est une faiblesse ? Depuis que l'islam est sur nos terres ?

    L'actualité pour un royaliste pur ne doit être que du passé.

    Désolée pour ma mauvaise humeur...Et pour mon manque de clarté car j'ai tout englobé...Mais pas le temps dans un simple commentaire d'étaler une dialectique sortie de l'ENA, et un argumentaire digne de vous.

    Mes amitiés,

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  6. Les quatre pouvoirs régaliens, seulement les quatre pouvoirs. Le reste est à jeter aux chiens de l'anarchie que materont vos clercs.

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  7. Je réponds à l'avant dernier commentaire que la religion ne doit rien avoir à faire avec un projet politique.

    Je partage son avis qu'un roi est un roi, et qu'il ne doit pas être un pot de fleur même nanti des 4 domaines régaliens chers à Catoneo.

    Je rejoins aussi des avis qui se sont exprimés ici et sur Vive le Roy, que le roi doit gouverner. S'il ne gouverne pas, il n'est bon qu'à sucrer les fraises, endoré par le Système trop heureux de trouver un Spountz voulant jouer au roi en échange de tickets gratuits à toutes les finales.

    Mon projet est différent de celui de Catoneo mais les deux solutions peuvent s'entendre.

    De nombreux leviers existent, et j'ai la sensation forte, chaque fois que je lis des commentaires de "royalistes-maison" sur des sites ou forums, qu'ils constituent eux-même le frein à la réalisation de leur idéal.

    S'ils n'étaient pas tels qu'ils sont, du point de vue psychologiques, nombreuses seraient les actions utiles dans lesquelles leur énergie pourrait s'engouffrer avec profit.

    Quant aux choses annoncées, elles viendront sans attendre la pluie, qui d'ailleurs est déjà là.

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  8. Pour Godot :

    Et pourquoi la religion n'a rien à faire avec la politique ? Pourquoi est-ce une si mauvaise idée ? On veut quelque chose de meilleur oui ou non ? Veut-on satisfaire le peuple ? Ou bien reconstruire le pays ?

    De toute façon : militer, ça ne sert à rien parce que je suis certaine que le roi ne reviendra qu'avec la grâce de Dieu, que les solutions aussi intelligentes soient-elles ne seront jamais entendues et appliquées, et que je serai morte quand ça arrivera...si ça doit arriver finalement.

    Bonne journée,

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  9. Avec beaucoup de Français vous partagez une perception utilitariste et quasiment bourgeoise (l'adjectif étant ici péjoratif) de la charge de roi :
    "Le roi doit servir à quelque chose, c'est pour ça qu'on le paie !"

    Or la fonction assume des principes impalpables en termes mercantiles. Le roi par son unicité incarne la cohésion de la Nation. Vis à vis du gouvernement quotidien du pays, il dispose du recul nécessaire pour faire ses remontrances et donner ses encouragements ; en outre il est politiquement désintéressé donc crédible en théorie pour toutes les parties au débat national.
    Et justement, parce qu'il n'est pas harcelé par les contingences triviales d'une fonction exécutive comme se laisse faire un Sarkozy, il peut exercer ses pouvoirs régaliens avec mesure et pondération, dans la réflexion de son conseil privé.
    Ceux qui veulent un "roi actif" cherchent en fait un touche-à-tout distingué et permanent qui doit résoudre leurs problèmes personnels. Ils s'égarent.
    Reste la question de la transcendance spirituelle. Le touche-à-tout pris dans les orages politiques, finira peut-être par l'oublier.

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  10. Je réponds d'abord à Catoneo, d'autant que c'est sur mon site que je répondrai à l'avant-dernier commentaire sur la question de la religion.

    Je suppose que votre remarque sur la perception du roi s'adresse à moi.

    Or, je ne suis Français, et de toutes façon je ne partage pas cette conception utilitariste dont il sera aussi question chez moi d'ici peu je l'espère.

    - Mais si pour préciser votre position, vous en venez à dire qu'il est faux que le roi doive servir à quelque chose, vous annulez le travail de réflexion accumulé jusque ici par le royalisme classique.

    Si le roi ne sert à rien ou à pas grand-chose, nous nous retrouvons en Belgique aujourd'hui. Et le bénéfice symbolique de la cohésion de la nation n'existe même plus !

    Cette cohésion, même dans les exemples où elle existe dans une monarchie, à quoi sert-elle, sinon à éteindre les capacités de révolte de la nation contre les entreprises malsaines du Système ? C'est une tromperie sidérale. Tandis qu'on se berce à l'ombre du roi paternel, qui sert de carte postale parmi les autres spécialités locales du pays examiné, on résiste encore moins que dans la république où nous nous trouvons.

    Je ne veux pas un "roi actif". Je veux un roi qui gouverne, ce n'est pas la même chose. Et, surtout dans la complexité du monde désormais, ce que vous appelez les domaines régaliens sont insuffisants. Et il ne s'agit pas de "toucher à tout" mais de prendre la situation qu'elle se présente, c'est-à-dire avec ses considérables chantiers. Si tout allait bien, il pourrait à la rigueur en aller autrement. La formule que vous préconisez n'est rien d'autre que celle d'un VRP distingué, pour reprendre en partie votre formule, qui saupoudrerait de ses avis les domaines labourés par d'autres et le ferait de surcroît parce qu'il serait entouré de conseillers. Nous somme toujours dans le cas de figure du Pot-de-fleur amélioré, du sorte de dérivation comme sur un circuit électrique.

    D'où l'une des raisons de mon opposition aux Capétiens. Ils n'ont pas la dimension nécessaire. Je sais que c'est peu supportable à lire par des royalistes, et de mon côté je suis sans comprendre qu'ils leur trouvent la consistance à être roi, alors que précisément les royalistes prennent pour modèle les anciens rois de France, qui, tous, malgré leurs défauts, ont fait quelque chose. Tout ramener, comme le font la plupart, au fameux principe, pour justifier que la personne des princes aujourd'hui est largement décevante n'est ni plus ni moins que se rabattre sur une bien pâle formule entièrement étriquée.

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  11. J'utilisais le verbe "servir à" au sens de l'ustensile.
    La monarchie absolue que vous évoquez ne convient pas au temps, ni à l'histoire qui s'est déroulée depuis la perte des anciens rois.
    Le roi par ses pouvoirs régaliens légitimés garantit la solidité du cadre légal institutionnel des pouvoirs publics remis entre les mains de la démocratie.
    A elle seule, l'organisation de celle-ci est un challenge qui convoque l'intelligence.
    Ce sujet n'est pas traité dans ce billet.

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  12. Je suis d'accord, cela ne convient pas au temps, ni à l'histoire depuis la perte des anciens rois.

    Mais je crois qu'à trop regarder ce qui se passe aujourd'hui et hier, prisonnier des pensées républicaines , vous ne vous risquez absolument pas dans ce qui pourrait être et ce qui serait bien, véritablement. Les erreurs ne sont peut-être pas là où tout le monde pense. Et le royalisme de demain ne tient en rien au passé ni au présent. Vous hésitez malgré toutes les certitudes que vous énoncez et malgré toutes les solutions que vous partagez. Idéalisme ne veut pas dire impossible.

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  13. Ce n'est pas la monarchie absolue que je préconise. La monarchie absolue n'est pas mon système, entendons par là que c'est le système que sous l'Ancien-Régime je trouve le plus exécrable.

    Il faut un système nouveau, fondé sur des conceptions nouvelles, non pas seulement parce que nos temps comme le souligne Anonyme ne sont pas ceux du passé, mais parce que la monarchie ancienne a échoué.

    Bricoler à partir des conceptions anciennes, une mise à jour, en prenant soin de ne pas contrarier ce que vous appelez la démocratie, revient à l'inutile.

    La solidité du cadre, que vous évoquez, existe tout aussi bien aujourd'hui. La continuité, elle existe aussi en république !

    La question que je souhaite soulever n'est pas tant du cadre ni de l'institution mais de savoir ce qu'on veut en faire...

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  14. Savez-vous pourquoi l'ancien régime a échoué Godot ? Je veux dire qu'il faut vraiment faire dans le détail et être certain de ses sources. Autrement dit, l'échec ne se situe pas où la facilité nous conduit. Y a bien plus que ça.C'est le vice et tout ce que cela entraîne qui a démoli les piliers de la monarchie. Dans le domaine spirituel, cela est important. La monarchie absolue si elle est dirigée par un être doté de vertues offertes par Dieu n'a plus ce sens de désolation et de dictature. C'est vers là qu'il faut aller. On a tous ses vertues là, Vous, moi, Kardaillac etc. Mais nous nous limitons à la facilité. En cela la religion est une force. En cela la religion est l'essence même de la monarchie. La monarchie qui ne sert que la politique est une insulte.
    Puis-je avoir le lien de votre site dont vous parliez ? A moins que nous ne nous connaissions déjà...J'ai un doute.

    Mes amitiés,

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  15. Où est-il question de "ne pas contrarier" la démocratie ? Il faut en user et en abuser au contraire car elle est dans les gènes maintenant.
    C'est peut-être ça l'idée, l'anarchie régulée en bas.

    Quant à la continuité en République, elle n'est assurée, et encore, que si le même parti reste au pouvoir ou au sein de la haute administration.
    Même en France il y a partage des dépouilles en cas d'alternance.

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  16. Anonyme, je suis d'accord avec vous, et c'est pour cela que je ne veux pas de religion dans la conduite des affaires politiques.

    Avoir Saint Louis, pour trente-neuf rois faussement pieux ou mauvais dans l'exercice de leur charge, ça ne sert à rien ! Ce qui est une façon allégée de dire que c'est une catastrophe !

    Mais je ne suis pas persuadé que cet échec est seulement dû à l'abandon d'une vraie morale chrétienne. Il y a d'autres facteurs principaux. Ce n'est pas le lieu d'en parler maintenant, et pour avoir mon site, il vous suffit de cliquer sur Godot... Ce ne sera pas immédiat. Oui, nous nous connaissons déjà !

    A Catoneo : je m'oppose à votre projet car il veut installer un roi à tout prix sans réduire le Système. Je ne fais pas allusion à la rampe démocratique qu'il faut bien sûr utiliser. Avez-vous quelqu'un de capable dans le coin ? Vous savez que non.

    J'ai parlé de ce que vous-même nommez plus haut la démocratie. Un régime tel que celui que vous espérez ne résoudrait rien.

    Je suis comme vous le savez pour une vraie démocratie, et contre absolument ce que je nomme le Système.

    Le problème est que vous préféreriez sans doute - mais si je me trompe n'hésitez pas à me détromper - conserver l'état actuel des choses plutôt que voir réussir un projet ouvertement hors ligne, bousculant les notions classiques d'un royalisme qui rêve depuis deux cent dix ans. A une époque quand même, le royalisme en France, même s'il n'a pas abouti à une restauration, constituait une force impressionnante.

    Je ne peux, de mon côté aller trop vite dans la présentation de ma formule idéale : deux risques guetteraient l'émission trop explicite du projet. Sa récupération, et le fait de tomber à plat tant que l'opinion n'est pas préparée.

    Une vaste partie des vos efforts a eu pour sujet le vecteur médiatique. C'est en grande partie grâce à vous que, tenu par cette idée, je constitue un organe destiné au public...

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  17. Que voudriez-vous que je préfère que je ne connais pas ?
    Votre projet est très mystérieux, mais c'est à vous de le dévoiler quand bon vous semblera.

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  18. Le cadre premier du Projet apparaît dès ces jours-ci sur le site de grande écoute que vous connaissez, non sur mon site R-C ...

    Par ailleurs, et bien qu'éclatée en plusieurs adresses, il est possible de se faire une idée d'ensemble pour ce qui concerne l'implication dans les questions actuelles. Elle illustre ou complète la formule dont vous avez perçu les fondations déjà sur VLR ou sur R-C...

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