lundi 27 octobre 2008

23° Lien Légitimiste

drapeau blenc sur champ de lis d'or
La 23° livraison du Lien Légitimiste est tombée samedi chez ses abonnés à l'édition papier, heureux lecteurs. Même après des lustres¹ de royalisme on y apprend chaque fois quelque chose. Ce mois-ci j'ai pénétré l'histoire discrète en France de la jeune monarchie belge dans le second volet de cette saga recensée par Gérard de Villèle. Entre autres choses que j'ignorais, l'accouchement d'une nation belge attendra l'issue de la Grande Guerre et la juste fierté des peuples pour leur roi-soldat Albert Premier.

Albert sous le casque Adrian
Le jeune prince héritier Léopold (futur III) servira dès 1915 comme simple soldat au 12° de Ligne ! Il était dans sa quinzième année ; ces gens ne trichaient pas !
Par contre je connais mieux l'histoire africaine (le travail !) et tique un peu quand Bernard Lugan affirme que "le Congo belge fut la seule colonie à n'avoir rien coûté aux Belges, les autres colonies n'ayant été que gouffres financiers dont les puissances européennes et colonialistes ne sont pas encore libérées". OK, mais le Congo belge n'existait que par l'Union Minière du Haut Katanga qui exploita jusqu'à l'indépendance le territoire le plus prometteur d'Afrique après celui de l'Union Sud-africaine. Si vous ne chargez pas trop le compte d'exploitations en charges, le résultat en est amélioré. Il ne fut construit au Congo aucun état ni maillage administratif du modèle de ceux qui quadrillaient la zone coloniale française. Même très imparfaits, ils permirent chez nous la transition des années soixante.

Jean de La varendeDans ce numéro se termine la série La Varende, héraut de la légitimité. Quatrième volet en façon de péroraison sous la plume acide de Gérard Guillotel. On attend maintenant la publication du Journal de La Varende demeuré inédit pour obtenir l'imprimatur posthume de l'auteur sur son légitimisme. Un page plus loin, ce sont les Mélanges "à propos de choses diverses qui courent ici ou là ..." qui s'ouvrent par les mémoires de la Dame de Fer (publiés sous le titre 10 - Downing Street chez Albin Michel) évoquant le bicentenaire à Paris de la Révolution française. Pour une disciple d'Edmund Burke, cette orgie de meurtres et de guerres ne méritaient pas la commémoration hollywoodienne dans laquelle l'Etat français s'est vautré en 1989.

Vient ensuite une critique des deux livres parus cette année sur Louis XIII, l'un de Jean-Christian Petitfils, l'autre de Françoise Hildesheimer. C'est le second qui personnellement m'a le plus intéressé parce qu'il détaille minutieusement la conscience professionnelle propre aux Bourbons et surtout à ce roi au combien courageux mais disgracié par l'historiographie. A défaut d'acheter le premier qui est toute une somme et cher, on peut lire l'article du Lien pour n'avoir pas l'air idiot dans les dîners en ville.

Dans ses "Mélanges", Gérard de Villèle met côte à côte la reconnaissance des princes de France par la République à l'occasion de la visite du pape à Paris, et le discours sur la famille du Duc de Vendôme édité déjà sur Internet par AContreCourant. On notera, comme dans l'éditorial de Jacques Rolain, que le Duc d'Anjou s'est vu offrir la place protocolaire qui lui revient de droit, tant par les services de l'Elysée que par ceux du saint siège. Il est vrai qu'aîné des Capétiens, chef de la maison de Bourbon, bailli grand croix d'honneur et dévotion de l'Ordre souverain de Malte et titulaire du siège de Louis XVI à la société américaine des Cincinnati, ça pose !

Louis de Bourbon et Jean d'Orléans
Il ne manque au prince Louis qu'une secrétairerie d'Etat pour s'impliquer et prendre date et position sur les problèmes de notre pays. Va-t-on reconstituer le secrétariat politique du prince Alphonse, dissout à sa mort, il y a vingt ans déjà ? Les compétences ne manquent pas parmi ses fidèles et sympathisants, il ne s'agit que de les coordonner sur une charte rédactionnelle par le moyen d'un réseau virtuel comme en offrent les flux électroniques actuels.

On termine par l'éditorial.
Il met l'accent sur la visite du saint père et son désaveu de la Révolution. Les grâces qui lui sont faites par le présent locataire du palais comme la prévenance montrée à l'endroit de la maison royale tant par les invitations faites officiellement que par les compliments chaleureux faits en privé, laissent deviner un certain essoufflement des principes "inopérateurs" brandis encore aujourd'hui par des sans-culottes autistes. La révolution ne "fait plus recette"; qui s'en plaindrait ?
Reste à préparer maintenant la commémoration du 20ème anniversaire de la fin brutale du prince Alphonse de Bourbon, un certain 30 janvier 1989 à Beaver Creek (Colorado).

Le Lien légitimiste est un bimestriel par abonnement. Il coûte 20€ pour 6 numéros et 10€ dans sa version électronique au format .pdf diffusée par courriel.
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37240 La Chapelle Blanche Saint-Martin

Note (1) : 10 !


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