Toute la nuit, bougies et lanternes brûleront pour guider le retour des âmes et rétablir le contact avec la famille. Après s'être souvenu des morts, la fête continuera pour partager ensemble la joie d'être toujours vivants, parfois jusqu'à l'ivresse d'une éphémère révélation.
Le monde des vivants et celui des morts sont indissociables dans l'âme mexicaine et le rite de la Fête des Morts est délibéremment chamanique, malgré la traduction imposée par l'Eglise espagnole. Qui a la vérité n'a aucune importance dès lors que nous sommes l'espèce savante et connaissons notre destin. Nous débordons d'imagination pour en supporter l'issue, nous sommes aussi par cela «l'espèce de la création». Il est une certitude toutefois, nous survivons dans les cellules de la mémoire d'autrui, et c'est sans doute la plus sûre des consolations de savoir qu'on pensera à nous après notre dernier soupir. Les Mexicains ont bien raison de convoquer leurs morts à habiter leur mémoire en les mangeant en sucre d'orge.
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