VETO PRO-VIE
- Le président de la République orientale de l'Uruguay, oncologue de profession, a barré la route à la dépénalisation de l'avortement dans son pays au motif principal que l'homme est créé en son entier à la conception (ADN personnalisé) et que l'état d'avancement d'une civilisation se juge à sa capacité de protéger l'impotent.
Des échos fusent d'autres républiques sudaméricaines qui ne goûtent pas "notre" culture de mort. Ce président s'appelle Tabaré Vázquez. Bravo...
Le texte intégral du veto est accessible sur le site de la présidence uruguayenne en cliquant ici.
On attend le déchaînement international du "jouir sans entraves" qui va subventionner les marches de protestations féministes par tout le sous-continent ... au moment où Mme Veil Simone, thuriféraire des loges, est immortalisée sous la Coupole à Paris, sans avoir jamais rien écrit de significatif au bénéfice de notre civilisation française. Elle y occupe le siège du soldat Messmer qui n'avait pas publié grand chose non plus. J'espère qu'avant son immortalité, que je lui souhaite lointaine, elle verra la destruction planétaire de l'échafaudage aux massacres qu'elle a promu au parlement français, et qui a dérivé, comme partout, du prélèvement embryonnaire à la découpe in utero des fœtus vivants.
TRAVAIL DOMINICAL
- Au même moment, sur la foi d'un rapport du Conseil économique et social, 50 députés de la Majorité présidentielle contrent le projet de Frère Bertrand sur le travail dominical.
Comme le fait le président uruguayen, ils convoquent le simple bon sens : n'en déplaise à la bourgeoisie d'affaires, l'homme en société n'est pas seulement un robot producteur-consommateur. Il aspire à réfléchir, à créer une vie de famille, et une fois par semaine, au milieu des turbulences de la vie moderne, à dire "pouce !".
Personne d'informé ne voit d'avantage économique décisif à l'ouverture généralisée des commerces le dimanche. A quand les bureaux de Poste ? La situation actuelle qui laisse faire les centres commerciaux, d'ameublement et de bricolage, convient à tout le monde. Il serait d'ailleurs avisé de cesser les pénalités extravagantes prélevées d'une main en autorisant les ouvertures dominicales de l'autre, et de mettre la loi en accord avec la pratique. Certes le racket légal est de plus en plus répandu dans notre pays sur-administré. L'africanisation n'est pas où on l'imagine.
DU BON SENS
Ces deux affaires sont liées par le bon sens. Assiste-t-on pour autant au retour de cette "commodité" de base ? C'est la crise financière américaine qui a remis l'article en rayon des attendus, en assénant des vérités premières quant à la solvabilité des emprunteurs primaires, quant à la manne pécuniaire, quant au ratio de fonds propres des établissements de crédit, quant aux effets de levier meurtriers de certains dérivés de la finance internationale. Ce qui est simple, explicable, retrouve la cote. Fini le temps des jargons fumigènes qui réservaient le démontage des réalités aux initiés. Alan Greenspan vient à Canossa nous dire que sa philosophie de l'argent à prix discounté était bidon, et d'ajouter qu'à l'époque, il était sincère dans ses proclamations de gourou universel. L'ego le plus exacerbé de la Planète Fric se repent en public ! La cigüe dans ce cas désespéré ferait classe.
Si les temps sont au bon sens, ils sont les nôtres. Notre monarchie capétienne est fondée sur l'orientation naturelle des compétences dans le champ magnétique social qu'elle crée, sur la professionnalisation d'un Etat impartial destructeur des blocs avides de prébendes, sur le Bien commun, sur la justice rendue à chacun pour ce qu'il est au fond de son cœur et non pour la référence de rouage social qu'il représente, mais surtout pour la libération politique des étages populaires organisées démocratiquement sans le crible idéologique partisan¹ (vive la Confédération helvétique).
Bien sûr tout n'y est jamais parfait, mais on peut s'enthousiasmer à faire progresser le concept parce qu'il est juste, alors que cette foire d'empoigne permanente de la République des partis et des loges donne la nausée tant le calcul personnel des acteurs politiques est évident et destructeur d'avenir.
Vous voulez une vraie démocratie de proximité ? Rappelez le roi !
Note (1): Veillons en n'en point créer une de rechange en forçant "nos" valeurs sociétales à tout prix. La liberté est mère de contrariétés, c'est à cela qu'on la reconnaît.
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Comme jadis dans les débats français, on décrète la mort des enfants à naitre pour soulager la misère parfois très grande des femmes enceintes.
RépondreSupprimerExtrait du blog Barrio de Tango :
"Aujourd’hui la pratique de l’avortement est pénalement répréhensible dans toute l’Amérique du Sud et l’on y observe les habituelles inégalités criantes entre les femmes riches qui ont accès à un avortement dans des conditions d’hygiène impeccables puisqu’elles partent avorter en Amérique du Nord ou en Europe et les femmes pauvres, réduites à garder des enfants qu’elles ne peuvent pas élever ou de s’en remettre à des faiseurs et faiseuses d’anges aux techniques parfois assez rudimentaires et aux prix faramineux. Le nombre de femmes mortes des suites d’avortement est difficile à établir avec exactitude puisque l’acte lui-même est criminalisé mais il semble très élevé. De même pour les femmes qui réchappent de l’intervention certes vivantes mais souvent très gravement mutilées. En Argentine, certaines d’entre elles aboutissent tout de même agonisantes dans des services hospitaliers où leur sort judiciaire dépend du bon vouloir du médecin qui les soigne. En Argentine, les procès en aborto no punible (par lequel un juge reconnaît que la femme en avortant ne commettrait pas un acte tombant sous le coup de la loi) alimentent assez souvent la chronique des faits divers socio-économiques car il s’agit toujours en ce cas de situations extrêmes : une fillette de 13 ans enceinte de son beau-père qui la viole et la bat depuis plusieurs années ou une jeune fille de 17 ans handicapée mentale... (3) La femme qui "bénéficie" d’un verdict d’aborto no punible peut avorter entre les mains d’un gynécologue compétent dans les conditions d’hygiène optimales d’un hôpital public à condition bien sûr de trouver un médecin n’ayant pas d’objection de conscience à pratiquer cet acte. Devoir passer par cette lourde et incertaine procédure judiciaire avec ce qu’elle comporte de publicité morbide ou polémique est bien évidemment un surcroît de souffrance dans des situations déjà difficilement supportables".
La loi de dépénalisation acquise, on passera comme chez nous à l'avortement de confort.
Le Grand Duc de Luxembourg est dans la même situation mais cette fois contre l'euthanasie.
RépondreSupprimerMêm si son parlement passe outre en modifiant en urgence la constitution du Gd Duché (quelle pitié d'en arriver là!), cela montre au moins un certain réveil des consciences d'hommes d'Etat.