samedi 29 novembre 2008

L'affaissement moral du PS

Mme AubryLes petits meurtres socialistes. Le parti à marée basse a finalement découvert son maître parmi les morts-vivants laissés sur l'estran. Qui de ces choses peut lever la bannière et convaincre au delà du cloître de la Rue Solférino ? La coalition des ogres qui jadis recrutait huit socialistes sur dix n'a vaincu que de cent voix sur soixante-sept mille ! Ils sont sauvés, piteusement. Pensez-donc, la dinde du Poitou en fit autant ... moins cent voix, toute seule ! Heureusement que les fondateurs ont prévu l'adoubement du Premier secrétaire par le Conseil National et le résultat démocrassique au cheveu près devient par magie un victoire au trois-quarts (159 voix contre 76).
Cela change tout quant au partage des dépouilles mais ne réduit pas la fracture entre deux concepts de guerre politique irréconciliables : ...

1.- Les ogres occupent chacun leur tannière en viager, bien distincte de celle d'autrui, et qui correspond à l'affectation d'un poste de gouvernement, ... dans l'heureuse éventualité d'un redémarrage de la machine à perdre populiste qui leur ouvrirait les lourdes portes des ministères.
2.- Refusant de suivre les plans roulés dans la poussière des tiroirs du siège, s'oppose la jeune garde américaine qui pense abattre le tyran hongrois en multipliant les Zéniths.

Mme RoyalLes motivations des premiers ne sont pas plus condamnables que ne le veut le genre démocratique. Après tout la République produit de la classe politique comme la bombe de la chantilly, classe qui se superpose aux autres et se régénère en continu au fil des attritions. En revanche, comme le fait le camp de la sainte, décider de la souveraineté du peuple à tous motifs dont le moindre n'est pas de supposer ses capacités politiques, et dans le même mouvement le prendre pour un ramas d'andouilles est assez fort de café.

Revenons aux vainqueurs. Le trombinoscope est assez alarmant :
- Martine Aubry, fille prodige de Jacques Delors, invente en pleine globalisation de l'économie les 35 heures pour répartir le travail, denrée réputée plastique à l'ENA (Promo Léon Blum, d'accord). La mesure est tellement extravagante qu'il faut puiser des milliards d'euros chaque année dans les comptes de la Sécurité sociale pour la maintenir en usage. Mais elle traduit le réflexe prédateur des politiciens républicains : je décide ce qui arrange mon parti, tu payes !
Que va-t-elle sortir de ses cartons pour réunir le plus possible de militants sur un projet "vendeur" ? J'en frémis.
(Sur les 35 heures un bilan intelligent ici)

B.Delanoë- Bertrand Delanoë, le tourbillon de Paris, est programmé comme capsule spatiale présidentielle lancée en 2011 par la fusée Aubry III. Il s'en défend et fait la coquette, d'autant qu'un bilan calamiteux de sa gestion parisienne arrivera au jour en pleine campagne - faisons confiance à ses amis. Son combat pour les moeurs a épuisé tout son capital doctrinal au point de le convertir à un libéralisme dialectique anachronique mal assumé. L'ami des fêtes galantes et du sceptre raide risque bien de ne pas être raccord avec les masses laborieuses et démocratiques laissées au fossé par la Crise. Aussi s'inquiète-t-il de les chasser de ses circonscriptions en poussant à la hausse taxes et loyers.

- Laurent Fabius, le parfait crâne d'oeuf éternel candidat, n'a jamais hésité à marcher sur les brisées de son parti pour avancer son bénéfice. Son comportement ouvertement factieux à l'époque du référendum européen a été digéré par la matrice socialiste capable de tout décomposer dans ses sucs gastriques. Il revient au côté du nouveau maître ouvertement européiste, sans vergogne, as usual. C'est le fou de la reine à qui il donne des insomnies.

L. Fabius
Nous passerons sur les autres caciques qui n'ont vraiment plus le look accepté dans les médias. Les aigreurs staliniennes de Lavabo Jospin, capable de nazifier le camp adverse pour en gratter quelques voix sont lamentables. Il a touché le fond. Ne disons rien de rien, je pensais à l'idole des jeunes, Jack Lang du Vent Qui Vente, jamais loin du téléphone dès fois qu'on le sonne pour la Rue de Valois ; non plus que d'Henri Emmanuelli qui a cru un instant à la liqueur de jouvence de l'Abbé Soury en propulsant Benoît Hamon à la gauche des ogres. Le reste - les meilleurs sont passés à l'Ouest - est sans intérêt ou trop jeune pour mordre.

DémosthèneMême si la démocratie d'étage national ne trouve pas de renfort sur ce blogue, j'acte qu'elle gère la nation, en attendant mieux. Aussi suis-je préoccupé par sa déliquescence qui ne peut me surprendre, mais surtout par l'acceptation générale dans l'opinion d'une escroquerie électorale évidente mise au grand jour. Comme si au fond, cela n'avait d'importance. Faux électeurs, urnes bourrées, PV trafiqués, listes d'émargement détruites, etc. Je rappelle parfois une devise de mes vieux professeurs : la démocratie est le régime de la Vertu. A l'abandonner comme le font les socialistes, on aboutit à la dictature des Bureaux, constitués en fiefs, ou fromages, sans plus aucune révulsion morale. Rien n'étonne plus. S'ouvrent alors les temps de la pourriture et du joug.
Cette fois, les Américains ne viendront pas nous libérer.


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