samedi 24 janvier 2009

Le duc d'Anjou aux royalistes

le Duc d'Anjou et Madame
Le Duc d'Anjou Louis de Bourbon a publié un communiqué à l'occasion des cérémonies commémoratives de la mort de Louis XVI. En voici le texte que nous commentons par après :


Mon Cousin *
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis.

Les années passent et ne se ressemblent pas. Certaines sont plus joyeuses que d’autres. Le monde change mais certaines fidélités demeurent, telles que celle qui nous réunit aujourd’hui pour le 216ème anniversaire de la mort du Roi Louis XVI ...
Dans l’époque de crise que nous vivons, où beaucoup de fausses certitudes d’hier sont en train d’être remises en cause, quel beau symbole de voir que nous savons encore nous retrouver autour de valeurs. En effet au-delà de la personnalité si attachante de Louis XVI, notre premier devoir est un devoir de mémoire et de fidélité aux valeurs et aux principes incarnés par la royauté française. Telle est aussi la mission que se donnent toutes les associations, groupes et organismes qui, comme l’Institut de la Maison de Bourbon se sont voués à cet objectif et que je tiens à remercier pour leur inlassable activité.

Louis XVI par son sacrifice, mais aussi par sa vie qu’il a essayé de consacrer totalement au bonheur de son peuple reste pour nous tous un exemple. La lecture de son testament à la fois spirituel et politique doit toujours nous servir de méditation.

Rappelons nous ses ultimes paroles, invitation à la bienveillance et au pardon. Par delà la douleur et la solitude qui furent les compagnes de ses derniers jours, il nous a fermement invité, comme son fils à qui il s’adressait, à « oublier toute haine et tout ressentiment ». Nous devons méditer ses paroles empreintes de respect humain et de tolérance. Dans le monde si dur et souvent si plein de pessimisme dans lequel nous vivons, ce message nous éclaire et nous renforce.

Il doit nous encourager à conserver les repères que nous ont laissés nos aïeux, repères qui deviennent si importants au moment où le monde semble en manquer. Notre chance n’est elle pas de posséder une tradition vieille de mille cinq cents ans sur laquelle notre pays est construit ? Tradition qui s’incarne dans une famille dont j’assume actuellement les devoirs.

Aucun de nous ne sait ce que sera demain, mais nous savons, en revanche, tous que cet avenir sera ce que nous en ferons, sans place à la fatalité. Il est ce que notre volonté voudra qu’il soit. Tel était bien aussi le message de Louis XVI qui, en dernier ressort, s’en est remis à la France dont il souhaitait qu’elle retrouve le sens de ses valeurs et de sa tradition.

En ce début d’année, la princesse Marie Marguerite, notre fille la princesse Eugénie, et moi-même, nous vous assurons de tous nos souhaits pour notre pays, pour vos familles et pour tous les Français dont nombreux sont éprouvés par les temps instables que nous traversons.

Que tous les saints de France, que saint Louis, continuent à protéger la France afin qu’elle demeure la grande et puissante nation édifiée par la sagesse et la patience des Capétiens.

Louis de Bourbon
Duc d’Anjou
18 janvier 2009


croix du St Esprit

Remerciement de Royal-Artillerie

lis brodé RAC'est un texte de la maturité qui dépasse (j'allais dire : enfin) la revendication de légitimité. Etant "celui qui est", le prince a déjà assimilé son destin à son état pour n'avoir point à en parler encore, en prenant ses distances avec le rédactionnel répétitif antérieur qu'on lui imposait ; et passe à autre chose de plus intéressant
Par son métier, Il est au balcon du théâtre des Finances pour observer la ruine des fausses certitudes de la créativité financière dans laquelle on lui reconnaît du talent, et pour saluer la refondation de notre société sur les principes et valeurs qui ont fait leurs preuves. Il me plaît qu'il n'évoque pas leur actualisation. C'est un prince "brick and mortar" et il correspond à la "demande".

Raccord avec le crypto-quiétisme de Louis XVI dont le testament reste pour moi terrible, le prince expose le bonheur du peuple en exigence à laquelle le saint roi se sacrifia dans la grande tradition de transcendance de la royauté française. Les révolutionnaires qui ne savaient pas ce qu'ils faisaient ont immolé l'agneau royal, lieutenant du Christ sur terre, incarnation du divin dans son corps de roi. Plus de trente semaines d'années après, nous expions toujours sans savoir quand le Ciel passera l'éponge.

Suivant le vœu de Louis XVI, apprenons à tolérer autrui parmi les repères de la tradition française. Le prince nous donne la plus courte et meilleure synthèse de l'attitude que les royalistes doivent privilégier face au brassage ethnique de la mondialisation. Pour tout le reste, et dans mon esprit pour le retour du roi, s'en remettre à la France. C'est un écho à l'édit du Régent de juillet 1717 confirmé par Louis XV en 1723, qui faisait de la Nation l'ultima ratio en cas de vacance du pouvoir. Même si la Nation ne doit pas obligatoirement s'exprimer par un référendum universel, le peuple en ses Etats est quand même réputé compétent.

Ainsi prime l'exigence d'une réacclimatation de la royauté dans l'affect populaire, au-delà de l'admirable propagande qui est déployée aujourd'hui dans les cercles intellectuels. Je reste persuadé que la timidité qui freine les royalistes en poste à haut niveau de faire leur "coming out" est la singularité de la posture dans l'imaginaire collectif encore fortement lestée d'hypothèques anciennes pour la plupart indues. Dans ce monde d'images, celle que donne la monarchie française est de première importance par les effets induits. Travaillons l'image d'aussi belle manière que le fait le duc d'Anjou avec sa jeune famille.



Note (*): le duc de Bauffremont
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