Plus sérieusement, nous dirons que le Lion ne fut ni paisible, ni superbe ou généreux, se croisant contre les Cathares aux dépens et débours de l'Eglise qui certes l'exigeait de lui, faisant joindre à son obéissance l'indulgence plénière préalable des croisés - une sorte de licence à massacrer - et la préemption pour lui-même des territoires à conquérir. Pour régler les résurgences éventuelles du monstre, il promulgua l'ordonnance de 1226 qui jetait comme paille au bûcher les hérétiques relaps, et descendit avec une armée immense en compagnie du légat pontifical par Saône et Rhône, tuer du cathare comme on va couper du bois.
Le siège d'Avignon², place forte à l'Empire réputée imprenable, est resté dans les mémoires du temps comme le signal de l'abaissement irréparable du Sud par le Nord & Rome associés. La soumission de Raimond VII au pape romain n'avait pas suffi, il fallait tout prendre et régner par le feu purificateur. La stratégie romaine de reconquête des âmes et dîmes perdues par l'hérésie s'était transmuée en une affaire personnelle des rois de France, en intention hégémonique perpétuelle pour la conquête du pré carré. Le blocage au Nord-ouest des entrées maritimes froides par le Plantagenêt reportait la pression au Sud.
De l'autre côté du balcon de la petite France, on voyait au soleil des territoires riches de sens et de présages, organisés par des maisons comtales de haute lignée, et bordés par Mare Nostrum, espace privilégié de tous les échanges économiques et culturels, espace aussi des actualités de l'époque. La tentation de flux était permanente depuis Vouillé. L'avenir franc était au Midi plus que sur le Rhin.
Rien n'y fut apporté du Nord que par la force. Et pour bien comprendre cela, mieux vaut-il être du coin et connaître un peu son histoire locale. L'autre évidence est que l'Eglise romaine fut souvent l'élément déclencheur des flux destructeurs. Les Wisigoths, seuls barbares romanisés capables d'appliquer un droit foncier minutieux dans l'exploitation intelligente des domaines, organisaient-ils le lien social dans une "hérésie", qu'il fallait les exterminer. Les Cathares prospéraient-ils jusqu'à faire naître en France huit cents églises anarchistes arrachées aux brumes bitumineuses du Jourdain mais étrangères à l'autorité temporelle de Rome, qu'il fallait les brûler. Les Réformés entendaient-ils parler directement à Dieu sans l'intermédiation d'explicateurs aux moeurs parfois dépravées, qu'il fallait les rouer.
Tout par force ? Sauf la langue populaire française, en Cévennes du moins.
Cet idiome ne vint pas du nord comme on le croit souvent, mais de l'est. Ce sont les Genevois qui franchirent le Rhône tirant des mules chargées de bibles traduites en français qui sont à l'origine de cette "conversion" linguistique. Les sermons des calvinistes se faisaient en français - ils ne savaient pas le patois - mais cela ne pouvait suffire à apprendre la langue aux gens du commun. Par contre l'usage consistant à lire chaque soir en famille des versets de la Bible y contribua de manière décisive. Des esprits du temps dirent même que la numérotation des ancien et nouveau testaments soutint la pénétration de la Réforme et du français dans les foyers cévenols.
On doit admettre que les réticences des rois du nord à ouvrir ces trouées sanglantes d'ordre et pour compte sont à leur crédit mais elle ne diminuèrent jamais l'ardeur des pontifes qui jouaient de l'excommunication et de la terreur tour à tour. Elles présageaient aussi du gallicanisme à venir, convaincus qu'ils finirent par être, que le bonheur de leurs peuples ne passait pas nécessairement par l'épouvante canonique que Rome leur vendait de force.
Philippe Auguste fit le mort au tintamarre de la croisade décrétée par Innocent III et laissa la bride sur le cou à ses barons qui descendirent guerroyer sous quarantaine avec des troupes soldées par le Saint-Siège. Quand il sera question de voler les fiefs, pacifiés - on sait comment, tous les barons du roi se récuseront sauf le comte de Leicester, un certain Simon de Montfort.
C'est le fils de Philippe-Auguste, futur Louis VIII, qui sautera le pas en descendant arbitrer des disputes foncières créées par le concile de Montpellier en 1215. La relance de la croisade par Honorius III s'ouvrira par le massacre de Marmande (5000 habitants) que le futur roi, envoyé par son père en qualité d'arbitre, commandera sans que sa main ne tremble. Quand Louis VIII devenu roi se croisera en 1226, il ne s'agira que de conquérir définitivement le Languedoc en perpétuelle effervescence. Sa mort prématurée ne freinera pas le dépeçage, réglé ensuite par des mariages forcés et prise d'apanages, sur les conseils de Blanche de Castille, sa veuve. Saint Louis lui-même dépassera la question religieuse en bâtissant au plus vite une ligne de forts sur la frontière d'Aragon. Le prétexte de départ était oublié, on avait agrandi le pré carré sans trop se soucier des âmes.
Quand la Réforme se propagea au Midi depuis Genève, les rois de France, échaudés sans doute par les répressions antérieures, furent moins enclins à croiser le fer pour protéger le trafic d'indulgences. Ils prirent d'abord une posture d'observateurs jusqu'à ce qu'ils voient leur autorité menacée. Il faudra attendre la fin du règne d'Henri II (1559) pour que le conflit religieux entre les deux communautés franchisse la barrière politique, quand les Grands se reclasseront dans leurs camps respectifs. A partir de là, c'est un phénomène de Fronde ; la religion passe au second plan et sert à tous de prétexte. Mais Jacques Bonhomme périra de toute inhumaine façon à milliers et milliers, non pour des idées mais pour que d'autres assurent leur pouvoir et la matérielle.
La dernière campagne des Francimans au Midi fut la guerre des Camisards en Cévennes. Contrairement à une idée répandue, la révocation de l'Edit de Nantes qui ôtait aux Huguenots des privilèges indus, ne souleva pas le peuple car elle touchait surtout la bourgeoisie réformée et se fondait sur des injustices évidentes à chacun. Par contre, c'est le vieux réflexe romain de reconquista de l'espace libéré et des dîmes, immédiatement et par la force, qui ouvrit les hostilités. Les procédures invasives des Jésuites étaient du modèle retenu jadis par les mêmes dans la "pacification" des amérindiens. Les familles réformées explosèrent les unes après les autres et le pillage fut général, qui succédait à sa façon au pillage huguenot de la haute époque.
Quand l'abbé du Chayla fut trucidé au Pont de Montvert le 24 juillet 1702, les insurgés libérèrent de jeunes prisonniers qu'il détenait en qualité d'inspecteur des missions en Cévennes du diocèse de Mende. Qu'y faisaient-ils ?
Les rafles dans les communautés réformées étaient générales, les avanies fréquentes, et les nouveaux convertis (pour survivre), des sujets de second rang. Au soulèvement, qui avait tout d'une chouannerie avant la date, dut répondre le roi, qui dépêcha l'armée régulière. La "guerre" dura deux ans pour finir en automne 1703 au fameux "Brûlement des Cévennes" dans le style du sac du Palatinat, à la différence près que nous étions, paraît-il, en France ! La région couvera ses braises jusqu'à l'édit de tolérance de Versailles de 1787 !
Malgré l'édit, toute la bourgeoisie protestante et une grande partie de la paysannerie encore réformée passera tout naturellement deux ans plus tard dans le camp de l'innovation, avec d'ailleurs un grande partie du clergé catholique qui partageait avec eux le rousseauisme et l'impatience des Encyclopédistes. La Convention n'aurait pas demandé de jurer qu'elle aurait régné sans ombrages par tout le Midi à travers les clercs. Mais c'est une autre histoire, et déjà plus longtemps celle de la monarchie.
Le lion est le Lion quand il n'a pas de morale et ne se fie qu'à son instinct. Un lion qui choisit son repas sur un critère moral n'est pas longtemps le roi de la forêt. En ce sens, Louis VIII fut peut-être un roi-lion.
Note (1): n° 2779 daté du 1.10.09
Note (2): le fait que la ville sur la rive gauche du Rhône soit terre d'empire ne l'a pas gêné, au motif qu'elle était au comte de Toulouse, et le pape Honorius ne fit aucune remontrance par son légat sanguinaire puisqu'il avait accepté la préemption.
Note (3): les Cathares n'étaient pas débauchés, moins certainement que le bas-clergé médiéval ou les moines en clôture ; le petit bois du feu cathare était la corruption générale du clergé.
Postcriptum
Aujourd'hui on se rassure que l'Eglise catholique, passée dans le camp des droits de l'homme, soit à l'étiage, même si le vieux démon hégémonique resurgit de temps en temps comme l'a montré l'offensive des Uniates en Ukraine sous la houlette de SS Jean-Paul II, et d'une façon plus scabreuse, l'exigence permanente du Saint Siège à vouloir constituer et diriger le clergé chinois depuis Rome, ce qui aux yeux des dirigeants de Pékin est tout simplement une énormité. Par essence, Katholicós est hégémonique.
La vieille Septimanie languedocienne, épuisée de nonchalance et sans rente pérenne, n'a pas su renaître de nos jours au sein de la République, malgré les éructations factieuses de Georges Frêche et la déconcentration administrative obligatoire qui signe partout l'échec du centralisme royal puis jacobin. La proie est digérée, l'Eglise édentée, la conquête passée de mode. Quoique soit mise en marche lente une sorte de reconquista par les nouveaux Abdelraman qui pensent faire de la Méditerranée leur propre Mare Nostrum ! Quand le croissant flottera de nouveau à Maguelone, nous saurons qu'une boucle de l'histoire s'est fermée et que la chronique du temps futur s'écrira par d'autres barbares, chez eux chez nous. La roue tourne... sur elle-même. Qu'en pense Monsieur Fromentoux ?
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Cher Catoneo,
RépondreSupprimerVotre agnosticisme est votre seule excuse à vos jugements sur l'Eglise et sur le Roi.
Qu'il y ait eu des erreurs et des abus, personne ne dira le contraire. Mais de là à faire des cathares une secte de gentilles et pacifiques personnes, à nous ressortir les puanteurs régionalistes, la "nation" occitane martyrisée par le Noooord...
On vous aura connu plus nuancé, et surtout plus proche de la vérité.
Votre défense, au moins implicite, de la "liberté de conscience" montre assez où vous allez chercher vos principes... Cela laisse rêveur quant à la monarchie que vous défendez, et qui n'est certes pas la nôtre.
Non, ce n'est pas la vôtre, mais mon approche ne mérite peut-être pas l'insulte.
RépondreSupprimerA moins que vous ne participiez de l'hégémonisme que je dénonce avec d'autres.
:)
Qui parle d'erreurs et abus ? Le vocabulaire de Lulo me semble pauvre.
RépondreSupprimerIl s'agit de massacres d'envergure, de pillages, de châtiments collectifs et aveugles, de déportations au galères, de bûchers...
Votre foi vous égare !
Lulo ne défend pas le message évangélique qui va le coincer ;) mais l'Eglise de Rome dont le premier mérite fut de "stériliser le christianisme" (dixit Hugues Rebell) pour régner sans les entraves anarchisantes du prophète essénien.
RépondreSupprimerRebell était païen. Cinq siècles plus tôt, Lulo l'aurait enduit de poix, direction le bois sec.
Pas de liberté de conscience, religion d'Etat obligatoire !
Du rêve au délire.
"Non, ce n'est pas la vôtre, mais mon approche ne mérite peut-être pas l'insulte."
RépondreSupprimerVous défendez en pratique la liberté de conscience au sens libéral, donc...
"A moins que vous ne participiez de l'hégémonisme que je dénonce avec d'autres."
Je ne m'en cache pas ("Celui qui ne croira pas..."), la charité exige nos efforts pour la conversion de notre prochain, catholique voulant dire universel.
"Qui parle d'erreurs et abus ? Le vocabulaire de Lulo me semble pauvre."
Erreurs et abus qui ont été dénoncés comme tels par plusieurs évêques, comme Bossuet et Fénelon...
"Il s'agit de massacres d'envergure, de pillages, de châtiments collectifs et aveugles, de déportations au galères, de bûchers... Votre foi vous égare !
C'est votre partialité qui vous aveugle. Je lis dans le manuel universitaire "La vie religieuse en France XVI°-XVIII°s.": "En septembre 1702 (...) des groupes armés dirigés par Abraham Mazel, Roland et Jean Cavalier, un boulanger doté du don de prophétie, brûlent les églises, harcèlent les troupes, molestent et tuent les prêtres ou les catholiques. Cette révolte populaire, condamnée par Genève, les notables et les nobles, ..."
Et pour les cathares, Régine Pernoud n'a pas tout à fait votre point de vue...:
http://www.christ-roi.net/index.php/Les_cathares
Légitime défense d'un côté, et odieuse tyrannie, de l'autre, si l'on suit votre logique?
"Lulo ne défend pas le message évangélique qui va le coincer ;)"
Ben voyons! "Je ne suis pas venu apporter la paix, mais l'épée" (Mt 10, 35).
"mais l'Eglise de Rome dont le premier mérite fut de "stériliser le christianisme" (dixit Hugues Rebell) pour régner sans les entraves anarchisantes du prophète essénien."
Alors là, avec Rebell, et toute l'exégèse protestante, on fait un grand pas vers la Vérité!
"Rebell était païen."
A peine! Et aussi pornographe, débauché, séducteur de jeune fille mineure... vous fréquentez du beau monde, à la suite de Maurras d'ailleurs...
"Cinq siècles plus tôt, Lulo l'aurait enduit de poix, direction le bois sec. Pas de liberté de conscience, religion d'Etat obligatoire!"
Pffff, ça vole haut... Il y a cinq siècles comme aujourd'hui, j'aurais été laïc de toute façon...!
C'est tout de même curieux, ce retour aux sources du libéralisme: le nationalisme est bien fils de la Révolution, tendant immanquablement vers l'autonomie de l'individu.
"Du rêve au délire."
Ca vous définit assez bien... du rêve nationaliste, la pente vers le délire libéral et néo-païen est décidément fatale: l'agnosticisme penche bien d'un certain côté...
Ne peut-on pas rédiger un commentaire sans user du copier-coller ?
RépondreSupprimerSi vraiment c'est impossible, ce serait plus clair d'utiliser la balise italique ....
Mais ça ne supprimera pas le hachage de la réponse qui personnellement me décourage d'aller jusqu'en bas.
Désolé !
Cher Jean Do,
RépondreSupprimerSi vous ne vous restreigniez pas à des remarques typographiques, pour ne faire part de vos brillantes idées?
Et si votre capacité d'attention ne dépasse pas une demie-minute, nous n'y pouvons pas grand chose...
Des hommes ne sont pas d’accord avec leur temps ; ils ne vivent jamais de la vie du peuple ; l’âme des foules ne leur apparaît pas bien supérieure à l’âme des troupeaux.
RépondreSupprimerSi l’un de ces hommes réfléchit sur lui-même et arrive à se comprendre et à se situer dans le vaste monde, peut-être va-t-il s’attrister, car il sent autour de lui une invincible étendue d’indifférence, une nature muette, des pierres stupides, des gestes géométriques : c’est la grande solitude sociale. Et, au fond de son ennui, il songe au plaisir simple d’être d’accord, de rire avec naïveté, de sourire d’un air discret, de s’émouvoir aux longues commotions. Mais aussi une fierté peut lui venir de son renoncement et de son isolement, soit qu’il ait adopté la pose du stylite, soit qu’il ait fermé sur ses plaisirs la porte d’un palais.
M. Rebell a choisi ce dernier mode : il se présente à nous dans l’attitude de l’aristocrate heureux et dédaigneux.
(Rémy de Gourmont) qui, au moins avait lu le sulfureux Rebell dans ces choses des sens qui obscurcissent votre jugement "politique". Il disait aussi que "l'idée au départ est nécessairement vraie, seule l'idée amalgamée est discutable." N'amalgamez pas avant d'avoir saisi le matériau brut de la vérité.
L'agressivité naturelle que vous manifestez face à un simple commentaire de Jean DO sur la lisibilité de vos interventions, en dit plus long qu'une analyse sur l'arrogance de votre position, quasiment indiscutable.
RépondreSupprimerDiscuter en ayant d'abord raison est sans grand intérêt.
"(Rémy de Gourmont) qui, au moins avait lu le sulfureux Rebell dans ces choses des sens qui obscurcissent votre jugement "politique"."
RépondreSupprimerCes "choses des sens" ne font que rendre le sentiment indépendant de la raison: c'est du romantisme, donc du libéralisme.
"Il disait aussi que "l'idée au départ est nécessairement vraie, seule l'idée amalgamée est discutable." N'amalgamez pas avant d'avoir saisi le matériau brut de la vérité."
Le problème est que c'est une négation même de la Vérité...
Cette théorie de la "dissociation" n'est en fait qu'un processus de déformation du réel: c'est "l'indépendance du vrai et du bien à l'égard de l'être", "l'indépendance de l'intelligence à l'égard de son objet" (Mgr Lefebvre): ce ne sont que subjectivisme et relativisme, donc libéralisme.
Je ne prétends pas manier notre langue avec autant de sophistication que vous, cher Catoneo. Quant au message de Jean Do, il eût gagné à être plus "constructif".
La doctrine légitimiste est effectivement indiscutable, dans le sens où elle s'appuie sur la Foi et sur la philosophie thomiste, sur la Vérité.
"Discuter" à mon sens, c'est présenter cette doctrine, point.
Mais je ne suis pas là pour FAIRE la Vérité: le mode de fonctionnement de la société de pensée ne lui a jamais profité.
Si vous n'êtes que dans la position d'asséner, je pense qu'un site ultra-incandescent à vous rendrait des services que ce modeste blogue ne peut pas vous assurer.
RépondreSupprimerNotre ambition ne convoque pas Dieu à son accomplissement, car tout simplement nous n'oserions pas, bien qu'agnostique.
Mais vous, vous semblez maître du ciel et de la terre. Un peu outrecuidant, non ?
Je ne vais pas "discuter" avec l'ayatollah légitimiste.
RépondreSupprimerAux autres, j'ose dire que le catholiban est le remède le plus sûr contre le retour du roi.
Mettez en douze en tête de cortège (c'est la place qui leur revient naturellement !), la rue se vide et les balcons se peuplent : les lazzis et les pots de chambre pleuvent.
Le catholiban doit être contenu dans ses catacombes ! Une restauration est une affaire trop sérieuse pour être gâchée par des illuminés.
Mais tout ça n'est que blogueries !
"Si vous n'êtes que dans la position d'asséner"
RépondreSupprimerPardon, j'expose la doctrine, telle qu'elle est, mais pas telle qu'on voudrait qu'elle soit, c'est vrai...
"je pense qu'un site ultra-incandescent à vous rendrait des services que ce modeste blogue ne peut pas vous assurer."
Le forum du Trône et de l'Autel brille déjà pour éclairer nos contemporains, doté d'un véritable modérateur qui ne se contente pas de dégager l'opinion moyenne des participants, comme dans une société de pensée, mais les ramène le cas échéant dans le droit chemin... Mais vous connaissez déjà, je crois?
"Notre ambition ne convoque pas Dieu à son accomplissement, car tout simplement nous n'oserions pas, bien qu'agnostique."
Osez, osez... c'est le devoir de tout homme. Et, entre nous, la nuance entre "ne pas convoquer" et "nier" est bien mince.
"Mais vous, vous semblez maître du ciel et de la terre. Un peu outrecuidant, non?"
C'est bien possible... Mais, que voulez-vous, la vérité est l'adéquation de l'intelligence à l'objet, donc elle est unique.
Le fait de s'y conformer n'est pas la même chose que la faire... mais c'est dur à saisir pour l'esprit libéral (expérience personnelle!)
"Je ne vais pas "discuter" avec l'ayatollah légitimiste."
RépondreSupprimerAprès "marxiste" sur le Salon Beige, "ayatollah", ici... je suis gâté!!!
"Aux autres, j'ose dire que le catholiban est le remède le plus sûr contre le retour du roi."
Mais, rassurez-vous, nous ne comptions pas sur les cohortes libérales, toujours conservatrices d'elle-même, toujours promptes au compromis, et dont le dernier souci est le véritable bien commun apporté par l'autorité légitime.
"Mettez en douze en tête de cortège (c'est la place qui leur revient naturellement !), la rue se vide et les balcons se peuplent : les lazzis et les pots de chambre pleuvent."
Vous prenez vos rêves pour des réalités...! Nous ne défilons pas!!!
"Le catholiban doit être contenu dans ses catacombes ! Une restauration est une affaire trop sérieuse pour être gâchée par des illuminés."
LA restauration est une affaire trop importante pour être traitée à la manière d'une société de pensée.
"Mais tout ça n'est que blogueries !"
Bien sûr! Et comme chacun a bien raison d'avoir son "opinion"...
Mickaelus a un très bon site.
RépondreSupprimerCatoneo
Ces massacres abominables montrent l'erreur de tant de siècles. Cette époque est révolue, comment mieux faire ?
RépondreSupprimerLa civilisation qui avait atteint sous les Comtes de Toulouse un idéal très haut dans le midi de la France, qu'on appelle aujourd'hui l'occitanie, a été ruinée par les rois et l'on s'en souvient là-bas aujourd'hui encore. La défiance à l'égard du parisien centralisateur et qui a fait mentir à la fois le pré carré et le jacobinisme a toujours existé depuis lors.
Je rejoins les avis de Catoneo et de Jean Do sur lulo, dont l'erreur est sans doute d'attribuer à d'autres opinions que la sienne l'étiquette de libérale par exemple. Il est possible je crois de construire avec tous un idéal monarchique fondé sur une substance non dépendante des erreurs. Les siècles de la royauté française ont pris fin, et si l'analyse de cette fin est complexe et diverge d'un avis à l'autre, il reste néanmoins à tirer les leçons.
On fera sûrement mieux en ne se croyant pas plus malins que nos prédécesseurs, et surtout, pas moins sujets qu'eux aux "préjugés"... Sens de l'Histoire, quand tu nous tiens!
RépondreSupprimerQuant au bla-bla nationaliste occitan, concocté par toute une kyrielle de mouvements d'extrême-gauche, vous nous permettrez de le tenir pour ce qu'il vaut... et de nous étonner de votre perméabilité à ce genre de baratin, peut-être due à l'affinité nationaliste?
Quant au libéralisme, on m'a appris à reconnaître l'arbre à ses fruits: quand on voit du subjectivisme, du relativisme, du rationalisme et du naturalisme, on sait à quoi s'en tenir.
Une opinion n'a de valeur que si elle est conforme à LA vérité, qui est, doit-on le redire, l'adéquation de l'intelligence (et pas du sentiment) à l'objet.
Je n'en ai certes pas le monopole, et vous renvoie aux posts de Mickaelus, Mavendorf et bien d'autres sur le forum du Trône et de l'Autel.
Quant à "construire avec tous un idéal monarchique fondé sur une substance non dépendante des erreurs", cela existe depuis quinze siècles: c'est la monarchie très-chrétienne, inchangée dans ses principes, car fondée sur le respect des lois naturelles et révélées.
A ceux qui rêvent de "refondation", de prendre en compte le deux siècles de Révolution, nous répondons qu'ils vont droit dans le mur, par orgueil, en niant la permanence de la Vérité.
La leçon à tirer des deux derniers siècles est simple: rien ne dure sans l'appui de la pleine et entière vérité.
lulo, je ne suis pas nationaliste et je désapprouve l'amalgame du royalisme avec le nationalisme.
RépondreSupprimerJe ne suis pas libéral non plus ni adepte des étiquettes... Je ne crois pas que sur ce blog l'auteur ni les intervenants soient libéraux non plus... La position des "purs", mais les légitimistes ne sont pas dans votre posture, en tous cas pas de cette manière excessive, a sans doute été la faiblesse des Cathares.
Quant à la parabole, elle peut servir pour beaucoup de choses... Les erreurs profondes ont abouti à l'echec de l'ancienne monarchie française. Si la Vérité dont vous parlez lui avait collé plus près de la peau, elle se serait non seulement maintenue mais surtout n'aurait pas divergé, cause de son echec.
Cher RN,
RépondreSupprimerJe suis bien aise de savoir que vous désapprouvez l'amalgame du royalisme avec le nationalisme, ce qui n'était pas le cas de l'AF et de ses héritiers, dont les liens sont ici au grand complet!
De même, il est bon que vous désapprouviez le libéralisme, sans doute à l'instar de l'auteur et des intervenants: je ne prétends pas sonder les reins et les coeurs. Mais si le réprouver en théorie est juste, pourquoi le pratiquer?
Les légitimistes ne sont pas tous, hélas, attachés aussi fortement à la doctrine qu'à celui qu'elle désigne, et ceux qui se tiennent hors des cercles adhérents à l'UCLF sont plus proches de Berryer que des "chevau-légers"... Mêmes causes, mêmes effets.
Mais il y a quand même une légère différence avec les Cathares: nous avons pour nous la doctrine traditionnelle de l'Eglise, et toute la tradition monarchique française.
Sur les Cathares, il est bon de relire le chapitre d'Historiquement correct, Régine Pernoud, et "Montaillou, village occitan", qui rétablissent un certain nombre de vérités occultés par la propagande occitano-touristique...
La parabole de NSJC a un sens précis, celui du Magistère. Après vous posez la question cruciale... que je me suis posé il n'y a pas si longtemps encore!
Tout le problème est dans la notion d'institution. Dieu en a voulu deux, l'Eglise et l'Etat, mais à la seule première, il a promis l'immortalité... Cela veut dire que l'institution politique légitime n'efface pas le péché originel, et doit être protégée.
Quand ceux qui la faisaient fonctionner ont cessé de le faire correctement, emportés par la formidable machine qu'est la société de pensée, alors elle est tombée.
Mais, comme je l'ai souvent écrit sur le SB, si vous crevez volontairement les quatre roues de votre voiture, est-ce à cause d'un défaut de conception qu'elle n'avance plus???
Son bilan est là: quinze siècles de bien commun, on ne trouve pas mieux en France et ailleurs... Alors, on en reste aux faits, plutôt que de bâtir des chimères.
Ce qui était naturel à nos ancêtres est devenu aujourd'hui un héritage à défendre, à garder intact de toute pollution révolutionnaire.
Les royalistes ont cru qu'à coups de compromissions (parlementarisme, compromis nationaliste, élections), on arrangerait les choses: la réalité ne cesse de leur crier que c'est la défense pleine et entière de la Vérité qui leur est SEULE profitable: on ne sache pas qu'ils l'aient beaucoup fait jusqu'à présent.
Mais, de grâce, évitons de juger nos prédécesseurs: l'humilité veut que nous nous rappelions qu'à leur place, nous n'aurions pas fait mieux, et que sans eux, nous ne serions pas là... Alors, tirons les les leçons, et conformons-nous au réel.
Est - il permis à un barbare du Nord du Royaume de faire une remarque?
RépondreSupprimerA force de provoquer, Catoneo a, enfin, réussi à lancer une bagarre.
Pour cela, il suffisait d'y penser, rien de tel que de s'en prendre à cette pauvre vieille Eglise catholique, dont chacun sait, depuis Voltaire au moins qu'elle est la cause de tous les maux. Catoneo l'a montré avec brio, de la défaite des Wisigoths aux actuels manques de respect au grand Parti communiste chinois.
Elle en a vu d'autres et peut - être fera - t -elle repentance une fois de plus.
Ce qui est intéressant c'est que pour une fois une discussion entre personnes se réclamant du royalisme sort du ron-ron habituel.
Je ne suis pas sûr de tout comprendre, n'ayant pas la culture, la sensibilité et la finesse des descendants de Romains peuplant le sud du Royaume.
Tout de même, me trompai - je beaucoup, si je constate qu'il y deux conceptions antinomiques du royalisme:
- le royalisme légitimiste qui pense que la France est née du baptême de Clovis et avait un destin lié à celui de l'Eglise catholique; que la Révolution s'en est pris autant à l'Eglise qu'au Roi, et donc, qu'une restauration n'est possible que si une partie essentielle de la population revenait à la vraie Foi.
-les autres tendances de royalisme qui acceptent plus ou moins la Révolution et ne croient qu'à une monarchie laïcisée.
Et ceux... qui ne s'intéressent qu'au principe monarchique sans le noyer dans l'eau bénite.
RépondreSupprimerA noter le mépris pavlovien des franchimans d'aujourd'hui pour les méridionaux.
Catoneo comme toujours est pris dans la contradiction suivante: entre d'un côté, se faire le chantre de l'oecuménisme monarchique et pour cela minimiser les questions de fond, et d'autre part, vilipender le royalisme légitimiste qui selon lui se noierait dans l'eau bénite.
RépondreSupprimerJe crois donc que j'ai touché juste, la réapparition du courant légitimiste sur les forums agace un peu ceux qui avaient jusqu'ici le monopole de la pensée royaliste.
Au moins cela animera les débats.
Parfaitement d'accord avec le ou les Anonyme(s).
RépondreSupprimerEn fait, il n'y a bien que deux royalismes, dont l'antagonisme est philosophique:
-le premier est hétéronome: il reconnaît et défend la transcendance. C'est le légitimisme.
-le second est autonome: il nie cette transcendance, et n'en tient aucun compte. C'est en cela qu'il est révolutionnaire, car la Révolution est précisément "la haine de tout ordre religieux et social que l’homme n'a pas établi et dans lequel il n'est pas roi et Dieu tout ensemble" (Mgr Gaume).
Ce courant étant anti-naturel, il est normal qu'il soit divisé en une multitude de "royalismes", comme l'a écrit ailleurs Voxifera, mais qui se rattache tous à la même idée d'autonomie de l'homme.
C'est pourquoi se dire à la fois anti-libéral et a-religieux est une pure illusion, cher Catoneo: c'est précisément parce que vous défendez le principe d'autonomie que vous vous rattachez à la Révolution, automatiquement: votre "troisième voie" n'est qu'une chimère.
Précision, il n'y a, pour l'instant, qu'un seul anonyme.
RépondreSupprimerJ'ai parlé de contradiction dans l'attitude de Catoneo. Je m'explique car je ne cherche pas à le blesser.
Avec RA, Catoneo rend un très grand service aux royalistes et surtout aux légitimistes, moins présents sur la toile.
Il a fait connaître le "Lien légitimiste" par exemple. La page Roycoland permet d'avoir un accès direct à de nombreux sites, dont tous les sites légitimistes.
Ce que je ne comprends pas c'est la levée de boucliers quand Lulo a simplement exposé la doctrine légitimiste qui se trouve dans le manifeste du même nom, cité dans la rubrique "bases" de Roycoland.
Alors pourquoi faire mine de découvrir que la pensée légtimiste est imprégnée "d'eau bénite'?
Un royaliste aussi savant que Catoneo ne pouvait l'ignorer.
S'inquiète - t -il de voir réapparaître, au moins sur la toile, une pensée qui ne doit rien à Maurras?
Répétons donc avec Lulo qu'il n'y a qu'une seule pensée authentiquement royaliste, c'est la pensée légitimiste.
Lorsqu'on la refuse dans sa totalité, on entre dans la voie du compromis avec la Révolution, il s'agit alors d'autre chose que de la royauté qui a fait la France.
Ce compromis semble présenter l'avantage de hâter le retour du Roi, et, pour cette raison, est bien tentant.
Est - il permis de penser que ce n'est pas le cas?
Cher Anonyme,
RépondreSupprimerLes légitimistes sont certes moins présents sur la toile, mais cela est délibéré: à quoi servent dispersion et répétition?
-Les deux mouvements (IMB et UCLF), qui n'ont pas la même finalité, ont chacun un site;
-l'UCLF a sa bibliothèque en ligne (Viveleroy);
-certains cercles ont leur propre site (cercle Henri IV, cercle de Lorraine);
-Camillo et Mickaelus ont un blogue;
-Ce dernier anime en outre l'excellent forum du Trône et de l'Autel.
N'est-ce pas suffisant?
RA est fidèle à sa logique de "roycoland", et ne passe pas le légitimisme sous silence, ce qui est certes tout à l'honneur de Catoneo.
Le terme de "levée de boucliers" est tout à fait adéquat, si l'on en juge par le nombre de commentaires laissés depuis jeudi, et le contraste avant/après!
Cela est sans doute dû au fait que beaucoup ont découvert la doctrine légitimiste à ce moment-là!!!
Quant à Maurras, je n'irais pas jusqu'à dire que la pensée légitimiste ne lui doit absolument rien. Mais elle le tient pour ce qu'il est, un penseur parmi beaucoup d'autres, dont les leçons sont aussi importantes que celles d'Hannah Arendt ou de Javier Barraycoa, par exemple.
Dans tous les cas, c'est certain que Maurras n'est pas pour nous un absolu indépassable, le sommet de la pensée royaliste, loin s'en faut...
Notre horizon indépassable reste la seule tradition monarchique française.
Le problème des royalistes libéraux est que leur pensée est justement trop neuve, trop révolutionnaire pour la revendiquer telle qu'elle est: ils chercheront toujours à lui donner une légitimité historique, en picorant dans la tradition monarchique française, que seuls les légitimistes défendent intégralement.
Mais les vêtements de la Légitimité n'iront jamais à la Révolution!
Le compromis avec la Révolution n'est pas neuf, c'est même un des ses pièges les plus efficaces: c'est la tentation permanente et la pratique récurrente des royalistes depuis le XIX°s.: parlementarisme, suffrage universel, souveraineté nationale, etc... ils ont tout accepté, défendu, essayé (même l'antiparlementaire Action française a été représentée à l'Assemblée de 1919 à 1924...), et dans des contextes infiniment plus favorables qu'aujourd'hui!
Pour quels résultats???
Non, le compromis n'a jamais été la solution. Car il ne s'agit pas tant de restaurer le Roi que l'institution monarchique: c'est elle qui assure le bien commun.
Et celle-ci repose sur des principes formant un tout cohérent: la dilution n'a servi qu'à faire le jeu de l'ennemi.
On ne sache pas que c'est la cohérence qui a jusqu'ici perdu les monarchistes, au contraire.
Merci, en tous cas, cher Anonyme, d'amener avec vous le bon sens.
Passionnant.
RépondreSupprimerJ'apprends plein de choses sur RA et sur le piéton du roi.
Je surveille mes chevilles...
Les compliments sont sincères, les insatisfactions aussi, car vous bottez toujours en touche, sans livrer le fond de votre pensée.
RépondreSupprimerMais, après tout, c'est peut - être bien ainsi, vous suscitez des débats, sans trop vous livrer.
Ainsi se construit peu à peu votre stature de "Sage" du roycoland.
Ne pouvant répondre pour l'instant à tout ce qui a été dit, je me contente de dire que j'ai revu ma conception du légitimisme, sans faire miennes cependant ses références ni rejoindre ce qui fonde la position dynastique de ce courant, grandement grâce à ce blog !
RépondreSupprimerJe crois aussi que la discussion au départ s'est étendue sur des bases mal comprises.
Le propos de ce billet était une réponse à la chronique "Louis VIII" de Michel Fromentoux dans l'AF2000 n°2779. Au Midi, ce roi ne fut pas formidable ni superbe, et son surnom "le Lion" n'a pas été acquis dans une guerre contre l'étranger ni dans une croisade en Palestine, mais dans l'abaissement de vassaux de haut lignage qui n'avaient jamais attaqué le royaume de France, on l'oublie toujours. Le donneur d'ordres fut le Saint-Siège, et ce ne fut pas la seule fois que Rome déclenchait la guerre civile.
RépondreSupprimerJe ne promeus pas l'hérésie cathare - et peu me chalent leurs moeurs réelles ou calomniées par leurs adversaires des Parfaits - mais je souligne dans ce billet que tant que l'Eglise a été une force séculière la liberté de conscience était en elle-même un schisme passible des pires outrages. Le plus extravagant est que l'Eglise de France dans son hégémonie peu entamée par la Réforme, fut un des vecteurs puissants de la Révolution par l'enseignement qu'elle prodiguait, avant de s'y consumer. Ca pourrait faire un second billet. L'intention n'est pas non plus s'en prendre gratuitement à la "vielle église catholique" pour faire du chiffre, mais pour dire que de tous temps, elle eut son propre agenda, très loin de la mission évangélique d'origine. Elle y retourne depuis la Seconde Guerre mondiale.
Un petit point : vouloir détruire une idée ou une affirmation par la dégradation de celui qui la porte est un procédé dialectique classique, enseigné à l'Ecole des Cadres du Parti. On voit le procédé utilisé régulièrement par les communistes dans les débats télévisés. Hugues Rebell est un pornographe cultivé et un monarchiste sincère. Son avis précis sur la question de la stérilisation du message essénien est intéressant, si on connaît l'histoire. Dans le compartiment littéraire, Régine Pernoux ne joue pas dans la même division.
Maurras ? On ne peut pas aimer ou détester Maurras. La subjectivité n'a pas de prise. Dans l'océan de sa production, on peut le comprendre, ou ne pas le comprendre. Le combattre est déjà plus difficile sur son corpus doctrinal. A part l'anathème ou l'ad hominem, je ne vois pas comment. Mais quand bien même y parviendrait-on en le visant depuis la lune, dans le style "dormez braves gens, nous sommes entre les mains de Dieu" - que je n'en serais pas meurtri... parce que je suis pour ma part et d'abord un admirateur intransigeant de son oeuvre poétique et que j'ai saisi je crois assez exactement le fondement et les contours de son agnoticisme.
Pour le reste, ce billet est le 727° du blogue. Ajoutés à "l'à-propos", tous les éléments sont là pour savoir ce que je pense de la monarchie (mais est-ce si important ?), pour autant bien sûr que je me comprenne moi-même.
Bonne nuit.
Sur la question de "l'abaissement de vassaux de haut lignage", vous oubliez qu'ils ne sont pas les égaux du Roi. Lui seul a l'autorité, et la monarchie française n'a jamais été une oligarchie, sauf pour certains théoriciens du droit fantaisistes et les rêveurs du genre de Fénelon...
RépondreSupprimerLe Roi était le garant du bien commun, c'est-à-dire de la paix civile. Laquelle était mise en péril par l'hérésie. On a tenté de réduire cette dernière d'abord par des moyens pacifiques, ce que vous avez omis de dire... Vous avez extrait les huit mois de l'expédition de Louis VIII pour faire le procès de toute cette affaire: en tant qu'historien, permettez-moi de vous dire que le procédé laisse à désirer!
L'Eglise n'a fait que son devoir, tout comme le Roi: la "liberté de conscience" est elle-même une absurdité (dénoncée comme telle et condamnée par le Magistère comme par deux mille ans de pratique...), mais elle est parfaitement logique dans une pensée AUTONOME comme la vôtre, cher Catoneo.
Jetons un voile pudique sur les absurdités du genre "L'Eglise traîtresse de l'Evangile", "l'Eglise mère de la modernité", sorties tout droit du double égout collecteur "gnostico-néo-païen" et "modernisto-rationaliste".
Ce qu'on sent dans ce post, cette haine de l'institution, de l'autorité qui impose une norme extérieure est plus que curieuse pour un royaliste...!
Quant à la dialectique marxiste... Je dirais simplement que les légitimistes n'ont pas peur de scruter beaucoup d'auteurs qui sont loin de la pensée hétéronome, pour les peser à son aune: vous trouverez Jaurès, parmi d'autres exemples, sur Viveleroy.
Les moeurs d'un Rebell ne sont rien, pour ce qui nous intéresse; mais sa pensée nietzschéenne et païenne, anticipatrice du fascisme comme de la Nouvelle Droite, suffit pour que son oeuvre ne soit pas considéré comme un pilier de la légitimité... Mane, thecel, pharès!!!
Je n'ai jamais prétendu que Régine Pernoud ait "boxé" dans la même catégorie? Mais on gagne à la considérer en tant qu'historienne, tout comme le très marxiste Leroy Ladurie!
Quant à Maurras, il ne s'agit pas de l'aimer ou de le détester, mais de le prendre pour ce qu'il vaut à l'aune de la vérité: comme vous le dites si bien, "la subjectivité n'a pas de prise."
Quant à votre idée de la monarchie, rassurez-vous et dormez tranquille: nous avons effectivement assez d'éléments pour savoir à quoi nous en tenir.
On va peut-être en rester là car à vous lire on arrive à imaginer un iman salafiste borgne à la prière du vendredi.
RépondreSupprimerOutre que vous caricaturez le régime féodal, vous criminalisez aujourd'hui la liberté de conscience. Avec de tels arguments, vous faites peur !
Comme les wahhabites, vous êtes d'un autre temps, et un sacré* lest pour la cause monarchique.
(* sans jeu de mot)
Comme vous voudrez! Mais je constate que vous esquivez les points qui fâchent par une lamentable caricature-pirouette...
RépondreSupprimerJe ne caricature pas le système féodal. Je la jauge simplement à l'aune de la vérité dans l'ordre politique voulu par Dieu: l'autorité, la souveraineté n'appartiennent qu'à Lui, et sont exercés par son lieutenant sur terre, et pas par une oligarchie: il n'y a pas de bien commun en dehors de cela.
"Criminaliser aujourd'hui la liberté de conscience."...
La liberté de conscience va directement contre la Foi et la raison, car, hier, aujourd'hui et demain, il n'y a qu'une seule vraie religion. Cette fausse liberté conduit à l'indifférentisme et à l'athéisme de l'Etat. Mais c'est évidemment ce qui vous arrange...!
C'est votre défense implicite des "droits de l'Homme" qui fait peur, pour un royaliste.
Le couronnement de votre post est quand même le "sens de l'Histoire": si l'on suit cette logique, d'ailleurs, il faut accepter tout ce contre quoi nous luttons, puisque l'Histoire nous les a imposés! Cette conception immanentiste est ridicule, du simple fait qu'elle oublie que NSJC est le pôle de l'Histoire (Mgr Lefebvre).
Votre royalisme autonome est stérile: il n'en sortira jamais rien d'autre que division, découragement et ralliement, comme toujours depuis cent ans.
Votre base philosophique est commune à l'AR et aux libéraux de tous poils, il n'y a qu'une différence de degrés: vous n'en sortirez pas tant que vous nierez l'hétéronomie.
Au moins, cette discussion aura eu le mérite de préciser bien des points, notamment l'antagonisme philosophique entre les deux royalismes, et beaucoup s'en trouveront édifiés.
Vous êtes en plein délire mystique. Je ne sais pas où vous allez chercher tout ce que vous débitez, à moins que ces ratiocinations soient en mode automatique.
RépondreSupprimerAttention aux rats qui vont sortir du mur.
:)
"Vous êtes en plein délire mystique."
RépondreSupprimerVous parlez vraiment de ce que vous ne connaissez pas!!!
Rassurez-vous, je ne bénéficie d'aucune apparition, voix ou message céleste, mais simplement d'une bonne bibliothèque!
Apparemment, le sarcasme vous tient lieu de réponse et de justification; dommage que vous vous complaisiez dans le marécage révolutionnaire, on attendait mieux de vous.
Je ferai une réponse sous forme de billet "lisible" à votre "hachis parmentier" dans la semaine, car les lecteurs ne méritent pas que je leur inflige le mitraillage insipide dans lequel vous persistez.
RépondreSupprimerJ'observe que vous en faites autant sur le forum ultra T&A qui pourtant vous offre une balise (quote) que je n'ai pas sur ce blogue. Vos messages sont des pierres de Rosette...
Vous ne serez pas déçu.
Nous verrons cela!
RépondreSupprimerJe constate avec plaisir que vous passez déjà du sarcasme à la critique de forme, puisque la présentation de mes commentaires semble vous donner de la fièvre... J'espère surtout qu'il y aura quelques arguments de fond, et que vous nous essaierez de nous montrer comment on peut défendre la liberté de conscience en n'ayant pas une pensée autonome!
Bon courage! :))
POur ma part je serais toujours derrière le roi.
RépondreSupprimerPour ma part je serais toujours derrière le rempart de notre civilisation : la foi chrétienne et la Sainte Eglise Catholique.
POur le reste : autres temps, autres moeurs.
Mais une chose reste : le catharisme était une abomination.
Et la religion d'Etat me semble être une très bonne chose; nous avons trop souffert, nous souffrons trop d'un Etat laïciste qui n'est qu'un Etat relativiste ouvert à toutes les folies.
Vive le roi !
Revenant à cet article par un avis de lecture soutenue donné par Google Analytics cette semaine, je constate que Mickaelus, le forum du Trône et de l'Autel et le divin Lulo sont tous morts sur la Toile. Quant à leur organisation préférée, elle n'a pas avancé d'un pouce et n'intéresse pas le prince qu'ils disent soutenir !
RépondreSupprimerLeur bile noire les a sans doute empoisonnés.
RIP