vendredi 15 janvier 2010

Royal extrême

affiche FalangeOn ne peut dissimuler que les royalistes aient cultivé dans le passé une certaine proximité avec l'extrême-droite. Sans remonter jusqu'au soutien à la croisade franquiste que dénonçait Georges Bernanos, nous avons jeté des passerelles vers ce bord de l'échiquier politique au moment de l'Algérie française en même temps qu'on attendait Monk (?!). Puis quand nous eûmes enfin "notre" président - il proposera la croix de la Légion d'honneur au comte de Paris qui refusa et la fit donner à sa bonne - nous suivîmes Tixier-Vignancourt chez son héritier, le cyclope républicain qui alors moissonna le blé de l'Observatoire, que nous avions nous-mêmes semé, en obtenant la proportionnelle aux législatives.

Président MitterrandAllez savoir pourquoi le nouveau champion de la "nation française" est allé foutre la tête dans les fours à juifs de Pologne ! Pourquoi est-il allé se pavaner dans les thés dansants de la Waffen-SS en Allemagne ? Qu'avait à faire la France dans ces Courlandes glacées ? Strictement rien de plus que le caprice du satrape. Son républicanisme était dès lors ordinaire et patent.
La décrédibilisation - que solda son meilleur lieutenant, Bruno Mégret, en quittant la Nef des fous¹ avec tous les cadres du parti - entama notre propre crédibilité. Pour moi, Le Pen est un âne du même poil que le colonel de La Rocque. Mais si nous avons pissé ensemble, même sans nous regarder, nous en avons emporté l'odeur.

Aussi les jeunes s'interrogent. Sur le forum de l'Alliance Royale, il en est un qui pose la question habituelle : « Quelle est la différence entre l'Alliance Royale et l'Action Française ? Seriez-vous moins marqués à l'extrême droite ?»

L'Action Française est en train de se défaire des oripeaux du compromis nationaliste qui l'ont plombée à mort, pour penser par elle-même, et dans vingt ans, on ne lui posera plus la question de son "extrémisme" puisqu'elle sera remontée "au-dessus". Bien qu'ils laissent de côté l'AF dans leur propos, les gens de l'Alliance ont donné la bonne réponse pour ce qui les concerne. La voici :

tract AR
Le "moins" n'est pas du tout à sa place. Cela signifierait que l'A.R. est à l'extrème droite tout de même. Est-ce que souhaiter une démocratie de proximité, par et pour le peuple qui pourrait diriger lui même sa vie, et non se laisser diriger, quels que soient ses particularismes régionaux, professionnels, etc... de la même façon que son voisin, ou celui qui vit à des milliers de kilomètres de lui, par des énarques hors des réalités, ou autre politiciens professionnels qui trustent le pouvoir en accusant leurs copains de promo de l'échec de leur politique, et ce à tour de rôle, c'est être d'extrême droite?

[Notre "démocratie" c'est :]
- Un Individu, qui vote pour des élus communaux, pour le quotidien de très grande proximité.
- Un Individu qui vote pour des gens le représentant REELLEMENT, (ouvrier, mère de famille, etc... le corporatisme en clair), pour constituer un parlement régional ayant un VRAI pouvoir d'orientation de la vie au sein de sa région indépendamment d'un pouvoir centralisateur, et non la parodie actuelle de régions asphyxiées, si elles ont le malheur d'appartenir à l'opposition.
- Des parlementaires régionaux qui élisent les membres d'un Conseil supérieur, mais là encore bien plus représentatif que ce rassemblement d'avocats, de médecins et d'énarques auquel nous assistons...
- Et enfin, le Roi en ses conseils, incarnation de la France et de SES peuples avec leurs si belles diversités, et non un président de parti en face de Français tellement lissés qu'ils n'en ont plus de saveur, de beauté !

logo JR
A l'heure de tous ces beaux discours sur la mixité, mais aussi sur l'identité nationale, preuve de la schizophrénie républicaine qui ne sait plus à quelle branche se raccrocher, le Roi est la seule solution.
Seul un Roi, détaché du tiraillement électoraliste, attaché à l'histoire de la France, et "jaloux" de la France comme de sa propre vie, car il devra la donner "la plus belle possible" à ses descendants, saura unir LES peuples de France !

Il n'y a pas d'extrême droite possible dans le royalisme, car si dans la République on voit l'immigré différent, c'est qu'il ressort du lot, du troupeau des moutons créé par deux cents ans de Jacobinisme, par deux cents ans durant lesquels la République n'a eu de cesse de créer un modèle unique, juste utile pour consommer et travailler, à la gloire de l'argent et de ceux qui en profitent. Comme par hasard, ceux qui dirigent !

Dans une France Royale, l'immigré, si tant est qu'il se décide pour la France, sera alors choisi par la France, parce que chaque région, chaque individu retrouvera la fierté de ses différences, POUR la France et PAR le Roi, TRAIT D'UNION de TOUS les peuples.
Il n'aura plus besoin de se créer une espèce de culture nostalgique de ses racines, puisqu'il pourra s'identifier à une culture locale réelle, et non à l'espèce "d'a-culture" généralisée actuelle, où la seule gloire est de ne ressembler à personne et surtout pas à soi-même, mais au final à tout le monde ! Un monde aseptisé!
drapeau fleurdelisé de leopardsNe croyez pas que je sois à la masse (quoique, un peu sans doute), je sais bien que cela ne prendra pas deux ans, il y a plusieurs générations de retard, de désinformation et de lavage de cerveau à rattraper, mais :

Le ROI, c'est LA LIBERTE !!!


Après, bien sûr qu'il y a des extrémistes dans tous les mouvements politiques, mais, à l'inverse d'un président CHEF DE PARTI, et donc obligé de SUIVRE ses partisans pour garder son travail (sans responsabilité d'ailleurs, puisque même avec un bilan calamiteux, pour peu qu'il ait été un minimum honnête, un président s'en ira à la fin de son/ses mandats avec une jolie retraite à vie, sans comptes à rendre) ; le Roi, lui, a les coudés franches pour décider du cap à suivre pour le pays, en bon PERE DE FAMILLE , en fonction de ce qui est bon pour l'ensemble de la Nation dans le long terme, et pas seulement pour ses "électeurs" immédiats.

Ce qui simplement veut dire que le Roi est le Roi, il n'est pas ce que sont les royalistes !

Le Roi en place, ce ne seront pas les royalistes qui décideront de la vie et du quotidien, mais les Peuples, peu importe leurs origines, leurs couleurs, leurs croyances, du moment qu'ils se reconnaissent dans le Roi, et donc dans la France !

Pour la France et Le Roi !


Signé : Quentin


toile de maître, le roi boit

Pas mal ! C'est enlevé, ça vient du coeur. Extrême-droite ?
C'est où la Droite déjà ?


Note (1): ... dit le Paquebot.

Une faute d'orthographe, de grammaire, une erreur à signaler ? Contactez le piéton du roi à l'adresse donnée en bas de page et proposez votre correction en indiquant le titre ou l'url du billet incriminé. Si l'article vous a plu ou déplu, vous pouvez le faire suivre à un ami en cliquant sur la petite enveloppe ci-dessous :

6 commentaires:

  1. Tout cela est bel et bon ! Mais serait-ce trop demander, au risque même d'apparaître provocateur -[ ce qui n'est absolument pas le cas ! ...] - mais j'aimerais qu'on m'explique - [ même par un schéma très raccourci et avec des pointillés ... ] - comment l'AR compte faire arriver l'instant fatidique où tout va basculer - [ je laisse à votre imagination féconde le soin de trouver une métaphore de votre choix ... ] - ou en d'autres termes à quelle occasion ( accidentelle ou non ... ) de la vie démocratique, la République va laisser la place à ce que l'AR appelle " la démocratie de proximité " avec le Roi comme "clef de voûte" [ si je peux utiliser cette analogie ] ...

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  2. Je vous encourage à poser la question aux caciques de l'Alliance que l'on peut joindre en cliquant sur le tract AR de ce billet.

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  3. Il n'y a pas 36.000 moyens d'ESPERER y parvenir, information (contre 200 ans de désinformations), courage, persévérance.

    Personne aujourd'hui n'est capable de dire comment, et même si, ce moment arrivera; toujours est-il que si nous n'essayons pas par tous les moyens, politiques, militants, de faire revenir la pensée royale, il est sûr et certain qu'elle ne reviendra jamais.

    Donc, pour l'instant, "contentons" nous juste de travailler pour ce qui est juste, et ce qui pourra peut-être sauver la France et ceux qui l'aiment!
    On verra bien le moment venu (!), comment cela se passera...

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  4. Très intéressant. L'analyse du début est fine, au moins jusqu'à ce qui concerne l'AF.

    L'AF abandonne donc une partie de la doctrine de son maître? Contrainte et forcée par le réel, elle s'y essaye, mais ce faisant elle se renie: c'est un démenti cinglant au fameux "Maurras et l'AF ont toujours raison"...
    Son histoire contemporaine n'est d'ailleurs qu'une lutte entre gardiens de l'orthodoxie idéologique et "progressistes". Alors, de là à lui prédire un avenir... Il y aura toujours un quarteron de maurrassiens pur sucre, mais les maigres troupes ne seront-elle pas allées à l'AR comme on va à la fontaine?

    Quand on raisonne en matière de gauche/droite (et leurs nuances), on en accepte tacitement le fondement révolutionnaire et libéral.

    Le programme de l'AR paraît bon, du moins pour tous ceux qui, comme votre serviteur, n'ont aucune compétence en la matière...

    Certaines idées viennent directement de la tradition monarchique, mais le problème n'est pas là: l'AR vit dans un paradoxe, vouloir restaurer la monarchie selon des modalités qui lui sont tout à fait contraires.
    On entend restaurer l'autorité, mais on le fait par la base!... donc par la souveraineté populaire, le suffrage universel, la représentation nationale, bref, la panoplie complète de la démocratie libérale.
    Le problème est de s'imaginer qu'il est possible d'aller dans le bon sens en utilisant des moyens qui y sont radicalement opposés... Beaucoup ont essayé... et nous voyons où nous en sommes: ah! La maladie du "né de la dernière pluie"! Le syndrome du "plus malin que les autres"!

    De là, comment s'étonner que l'AR ait un fonctionnement de société de pensée? Les aspects gênants (position par rapport aux principes politiques révolutionnaires, au règne social de NSJC... et autres facteurs de divisions!) sont laissés dans le flou. Et, pour l'heure, l'insignifiance des effectifs oblige chacun à accepter le puissant moteur de la société de pensée: la "fraternité" royaliste oecuménique.

    L'AR, en cela, est bien l'héritière à plus d'un titre du royalisme libéral du XIX°s.; il est d'ailleurs parfaitement logique de voir aujourd'hui à ses côtés ses détracteurs nationaux-royalistes d'hier, dans une alliance de pure circonstance!
    Il ne lui manque plus qu'un chef à sa mesure pour la sortir de son autre paradoxe (défendre une monarchie désincarnée!!!): Louis-Philippe II! Lequel est sans doute bien trop retors pour prendre le risque de s'attacher à elle et de couler avec!

    Qu'on se rappelle que la Révolution, la "République" sont d'abord des PRATIQUES avant d'être des idéologies: jouez leur jeu, et vous êtes à eux, que vous le vouliez ou non, et quelles que soient vos intentions.

    St Pie X dit qu'on ne rebâtira pas la Cité autrement que Dieu l'a bâtie, et qu'il faut la restaurer dans ses fondements NATURELS ET DIVINS: il n'y aura aucune restauration viable dans le moindre compromis pratique avec la Révolution.

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  5. « Il existe en France deux grands partis de gauche, dont l’un s’appelle la droite. »

    Ghislain de Diesbach,

    Partant de là, difficile d'echapper aux lieux communs......

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  6. Je trouve plus que dommage que vous arrêtiez ce blog.

    Quel endroit pourra à l'avenir constituer l'amorce d'une réflexion dans son style ?

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