vendredi 23 mars 2012

Une culture de la lâcheté...

...pour ne pas dire un certain éloge.

J'ai observé comme tout un chacun le peu d'émoi public à l'assassinat de deux parachutistes en tenue le 15 mars, et la recherche d'un coupable dans les rangs identitaires aussitôt que fut connue l'origine raciale des victimes. Que Jean-Dominique Merchet s'y soit prêté a confirmé certains doutes que je ne voulais pas explorer à son égard. Il est finalement un simple rationnaire du journalisme, quelque sorte de faucon mouillé comme le classerait la New Hampshire Gazette. Un con dans son genre auditeur IHEDN !
Nous avons pu voir aussi que si l'émoi était palpable dans la communauté militaire et chez les patriotes, l'emballement médiatique a été déclenché par l'ignoble assassinat des enfants israélites de la rue Jules Dalou à Toulouse. Dès ce crime quadruple, les faiseurs d'opinion ont cessé de spéculer sur les mobiles pour condamner l'acte atroce avec la plus extrême vigueur, et l'Etat en campagne a emboîté le pas.
Car il était question de mobile à Montauban autant que de réprobation. D'anciens parachutistes suprémacistes se seraient vengés de leur exclusion des rangs de l'armée. Et les vociférateurs des ligues morales d'embrayer dans l'amalgame de campagne, montrant Mme Le Pen du doigt, et par ricochet son imitateur le plus fidèle, le président-candidat. Puis l'on sut. La perte des deux paras du 17 (plus celle du margi-chef du 1er Train para de Toulouse) fut alors imputée au djihad. On tenait l'explication, et sans l'horreur qui s'était abattue sur les trois petits enfants de l'école juive, on tenait presque l'amorce de l'excuse. Le bandit masqué avait exécuté des "ennemis" voire des traitres à leur foi, quoi de plus normal ? Ça arrive tous les jours... ailleurs ! Qui se souvient encore des quatre soldats français abattus comme des chiens par un soldat afghan le 20 janvier dernier à l'OMLT de Gwan ? Moi, c'est mon anniversaire ; mais pour tout le monde c'est du combat ordinaire, un risque banal !

Depuis la seconde guerre mondiale, nous avons en France une culture de l'assassinat motivé, acceptable en temps de guerre. On pourrait aussi remonter à Ravaillac, mais il ne s'agissait pas de temps de guerre. Ce sont les MOI (ou FTP-MOI ou Réseau Manouchian) aux ordres de l'Internationale communiste (Jacques Duclos) qui ont importé cette forme de lâcheté consistant à tuer dans le dos des officiers de l'armée allemande pour se venger de la défaite et créer un climat d'insécurité, dont pâtirent en premier les résidents. Parce qu'ils furent capturés par la police de Vichy et fusillés, la République leur éleva une stèle en 2003 sur proposition de Me Badinter. Etait-ce de la résistance ? d'une certaine façon, oui ; obéissant à une stratégie capable de terminer l'occupation du pays ? à l'évidence non. La France a été libérée par les Alliés. Le choix, gratuit pour la plupart, du camp "Résistance" permit d'absoudre à la Libération bien des exécutions sommaires, mais c'est plus tard que le procédé "acceptable" de l'assassinat ciblé, acceptable si le mobile est le bon, renaquit. Je veux parler de la lutte contre l'OAS menée par les barbouzes du général De Gaulle après la signature des Accords d'Evian. Les mêmes qui avaient absous les exactions de la Libération, firent exécuter sans procès ni remords leurs ennemis du jour. On ne prit aucun gant, on ne fut retenu par aucun scrupule moral. Pensez-donc, on avait fait bouillir des milliers de supplétifs algériens, alors vous pensez bien que le Paradis, c'était de toute façon foutu !
Sans données plus précises, on ne peut poursuivre dans la recherche d'explications des "disparus" qui continuèrent à disparaître après la conclusion de la subversion OAS.

Dans les sphères d'influence, le soldat Merah était donc "explicable" malgré tout, jusqu'à Montauban. Après la rue Dalou, il est devenu psychopathe, une autre façon de botter les responsabilités en touche !
Notre société est pourrie à coeur ! Quand retrouverons-nous une once de chevalerie dans nos comportements sociaux ?

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