La démocratie d'étage national n'était jusqu'ici qu'une mauvaise plaisanterie, elle devient une escroquerie lamentable, littéralement ; car nous allons bientôt pleurer. Quelque soit le gagnant du sweepstake, et même compte tenu de la loi de niaiserie qui n'engage que les andouilles aux promesses des candidats, le carburant du pouvoir restera la récompense des "clients" par la taxation de tous peut-être, mais plus sûrement des perdants et des pauvres. La remise en ordre de comptes publics du modèle africain étant reportée aux calendes, même si nous pouvons attendre la création du comité théodule ad hoc pour réfreiner la gabegie endémique au régime, la précipitation à reformer dans les Cent jours visera à établir cette récompense, les temps qui suivent étant plus qu'incertains.
Les rapports abondent, comme celui du banquier Pébereau, qui dénoncent avec précision les manquements graves à une gouvernance responsable, en écho d'ailleurs aux rapports annuels de la Cour des Comptes, publiés à l'intention de divertir la classe politico-médiatique qui se gausse de tant de pointillisme. Le bon monsieur Fillon a raison de penser que l'avènement de la vieille SFIO relookée peut débonder les furies de la spéculation, mais on lui fait le reproche de le dire publiquement, et surtout d'omettre que son champion n'est pas mieux considéré par les marchés qui ont fait le tour de son "expertise". Il n'y a aucune magie à attendre d'une élection présidentielle et les chiffres sont toujours aussi mauvais malgré les embellissements cosmétiques de campagne. L'aversion des Français à la réforme va les conduire de la fracture sociale impossible à réduire à la rupture systémique impossible à stopper, puisque ce régime marche à la dépense publique, donc à la dette par défaut de ressources suffisantes, donc à l'appel au "Fric" sauveur des prébendes et des régimes spéciaux. C'est génétique dans une démocratie majoritaire, nous dit le professeur Lemennecier (Panthéon-Assas), et le dinosaure privé de sang va s'affaler et crever sur place.
Mais la Nation que deviendra-t-elle ? Elle garde des atouts pour se relever si elle se range en ordre de bataille et si elle sait lire les causes du désastre. Facile, on a tout faux ! Il est de saison de s'étonner que nos inventions techniques soient développées ailleurs, voire quand elles passent au stade de la production, qu'elles ne débouchent pas sur l'invention conséquente, c'est l'exemple du Minitel. Les politiciens qui osent interroger ce handicap ne mettent pas en cause l'idéologie de punition du succès qui entrave toute notre créativité, idéologie qui confine au sublime dans la surtaxation à 75% du premier million de revenus et va en écoeurer plus d'uns parmi les bons. Le sénateur tribunicien de l'ultra-gauche prendra lui 100% ! Comme le demandait fort justement la journaliste Laurence Ferrari à M. Mélenchon, quand vous aurez tout pris la première année, qu'escomptez-vous trouver la deuxième ? Et lui de faire preuve de cuistrerie en la soupçonnant ouvertement de n'être pas au niveau cérébral requis.
Nous devons nous défroquer de l'égalitarisme et jeter aux orties ce foutu programme de soviétisation du Conseil national de la Résistance dont on nous rebat les oreilles partout, même chez les royalistes - comme quoi il y a des cons partout - et qui est à la base de notre déclin. Nous avons besoin d'un plan Marshall de réarmement moral et intellectuel des générations montantes que nous avons grevées d'impôts différés, pour qu'elles retournent aux fondamentaux de la France classique, entre l'audace d'entreprendre et la récompense des succès, avec cet esprit inimitable qui nous identifiait partout. Si pour y parvenir elles devaient nous "oublier" un peu, on ne saurait leur en tenir rigueur.
Place aux jeunes !
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