Eussions-nous fait des dettes en creusant des canaux que nous aurions aujourd'hui et les dettes et les canaux. Les dettes passent, les canaux restent. Au lieu de quoi nous avons accru fortement le cholestérol de nos fonctionnaires et autres catégories "spéciales" comme la République aime en créer pour l'achalandage. Il est très surprenant que les élites politiques qui ont gouverné ce pays depuis des décennies n'aient pas voulu encaisser les avantages du transport fluvial, pire, aient décidé chaque fois de faire tout son contraire. On parlera un autre jour de la voie ferrée qui va où les canaux ne passent plus.
Un seul convoi du type Seine-aval (un avalant depuis Gennevilliers par exemple) équivaut à 200 gros porteurs, soit un convoi autoroutier de 13 kilomètres de long s'il respecte les intervales du code. La consommation du pousseur unique est sans commune mesure, comme l'empreinte sur l'environnement. Mais il reste à répondre à la question du dernier mile comme en téléphonie, de quelle façon arriver au point final de livraison ? Tout mettre au bord de la voie d'eau ? Comme avant ???
Il y a des solutions intelligentes que certains appliquent sans attendre les incitations bureaucratiques. A partir de la rentrée le groupe FRANPRIX va faire entrer dans Paris 26 conteneurs par jour en partant de la plateforme multimodale de Bonneuil sur Marne jusqu'au port de La Bourdonnais sous la Tour Eiffel. Les fourgons peints aux couleurs du groupe (pub en ville non taxée) viendront charger les 450 palettes quotidiennes vers les supérettes parisiennes. On commence aussi à revoir des automoteurs sur le canal de l'Ourcq qui entrent à Paris chargés de denrées (fruits et légumes du Nord) mais la marge de progression est grande.
La grande affaire est le canal Seine-Nord et sa mise au gabarit européen. Vrai projet du Loch Ness, il a été régulièrement coulé par la gabegie budgétaire des gouvernements successifs de la V° République, et surtout parce qu'il n'appelait pas au dossier des technologies assez modernes pour faire reluire ses rédacteurs. D'autres pays où les ingénieurs sont moins gomeux ont fait le choix du fluvial et s'en portent bien. Si Rotterdam fait sept fois le tonnage du Havre (434 MT vs. 61MT) ne cherchez pas au-delà du génie portuaire des Hollandais avares, tout s'explique par l'hinterland fluvial qui dépote les quais bataves à grande cadence. M. Hollande aura-t-il l'argent maintenant, ou ira-t-il pleurer la solidarité berlinoise ?
Alfred Sauvy a dit un jour devant moi : « Si nous avions investi dans les transports publics l'argent que nous avons mis dans l'industrie automobile, le pays serait aujourd'hui bien plus riche et plus beau ».
Ce soir et demain, c'est le 53ème Pardon national de la Batellerie à Conflans Ste Honorine. Ambiance catholique et familiale dans un fief socialiste, ce n'est pas banal.
Un seul convoi du type Seine-aval (un avalant depuis Gennevilliers par exemple) équivaut à 200 gros porteurs, soit un convoi autoroutier de 13 kilomètres de long s'il respecte les intervales du code. La consommation du pousseur unique est sans commune mesure, comme l'empreinte sur l'environnement. Mais il reste à répondre à la question du dernier mile comme en téléphonie, de quelle façon arriver au point final de livraison ? Tout mettre au bord de la voie d'eau ? Comme avant ???
Il y a des solutions intelligentes que certains appliquent sans attendre les incitations bureaucratiques. A partir de la rentrée le groupe FRANPRIX va faire entrer dans Paris 26 conteneurs par jour en partant de la plateforme multimodale de Bonneuil sur Marne jusqu'au port de La Bourdonnais sous la Tour Eiffel. Les fourgons peints aux couleurs du groupe (pub en ville non taxée) viendront charger les 450 palettes quotidiennes vers les supérettes parisiennes. On commence aussi à revoir des automoteurs sur le canal de l'Ourcq qui entrent à Paris chargés de denrées (fruits et légumes du Nord) mais la marge de progression est grande.
La grande affaire est le canal Seine-Nord et sa mise au gabarit européen. Vrai projet du Loch Ness, il a été régulièrement coulé par la gabegie budgétaire des gouvernements successifs de la V° République, et surtout parce qu'il n'appelait pas au dossier des technologies assez modernes pour faire reluire ses rédacteurs. D'autres pays où les ingénieurs sont moins gomeux ont fait le choix du fluvial et s'en portent bien. Si Rotterdam fait sept fois le tonnage du Havre (434 MT vs. 61MT) ne cherchez pas au-delà du génie portuaire des Hollandais avares, tout s'explique par l'hinterland fluvial qui dépote les quais bataves à grande cadence. M. Hollande aura-t-il l'argent maintenant, ou ira-t-il pleurer la solidarité berlinoise ?
Alfred Sauvy a dit un jour devant moi : « Si nous avions investi dans les transports publics l'argent que nous avons mis dans l'industrie automobile, le pays serait aujourd'hui bien plus riche et plus beau ».
Ce soir et demain, c'est le 53ème Pardon national de la Batellerie à Conflans Ste Honorine. Ambiance catholique et familiale dans un fief socialiste, ce n'est pas banal.
Bravo pour ce petit rappel !
RépondreSupprimerRappelons qu'au titre de l'écologie, Dominique Voinet a condamné le projet pourtant bien engagé du canal Rhin - Rhone !