Au claquement du fouet le caniche se juche. L'est-y pas mignon avec sa touffette en queue, son paletot de poil bouclé, houpette en tête et le cul nu ? Il dit ouah ouah au susucre et beau comme il fait, il sera l'élu caniche ! N'importe quoi et même pas le ridicule ne lui barrera la prise de cocarde et cinq ans de hamac à Paris, cinq ans de garçonnière, juste le baise-en-ville de la liberté, le rond de serviette à la cantine luxe à deux sous, des sous, beaucoup de sous à ramasser à la glandouille et la considération des huissiers à chaînes ! Il suffira de venir en séance quand s'allume la caméra de FR3. Ça mérite bien une révérence à l'électeur.
La démagogie restant la force la plus sûre de l'élection, on entend, lit, tout et n'importe quoi dans les professions de foi qui circulent pour nous faire venir dimanche donner une majorité à Valérie Trierweiler, sinon une cohabitation à François Hollande. Car on élit cette fois les godillots. Ne comptez pas donner un "mandat impératif" à votre député, il monte à Paris pour être incorporé en bataillon et se soumettre aux ordres de Matignon ou à ceux de la rue de Vaugirard (UMP); les considérations locales sont de nul avènement, il n'y a plus temps ni fonds ! Alors que faire s'il pleut ?
Laisser parler ses envies !
La liberté c'est comme le cerveau ou la libido, elle s'use si on ne s'en sert pas. Or la dictature du bien-penser nous laisse par éclipses celle de dire ce qu'on veut à la nomenklatura, en piquant un nom par sympathie dans la corbeille des bulletins. Mais peut-être voudriez-vous comprendre les critères du meilleur choix ? Royal-Artillerie édite son crible. Il permet de trier la pertinence des propositions et non pas la faisabilité des promesses locales qui d'ailleurs ne sortiront pas à Paris faute d’argent.
(1) Défiez-vous des projets d'infrastructures de développement de votre circonscription, les financements ne peuvent en être assurés que par une réduction drastique des dépenses de l'Etat dans ses oeuvres mortes, et s'il échet, le financement sera étalé dans le temps jusqu'à peut-être la prochaine législature.
(2) Plus généralement ne prenez pas pour argent comptant les promesses d'aides, crédits et subventions, car il n'y aura rien à compter. Il faudra tarir un fort drainage de moyens dans le fatras des contributions sociales en tout genre qui sont le mauvais cholestérol du pays.
(3) Ecoutez avec attention les projets de réformes qui ne mangent pas de pain, voire l'économisent. On peut améliorer notre vie quotidienne par des choix débudgétisés.
Si je prends le programme de JULIE MOREAU dans la première d'Indre & Loire, j'y trouve deux idées qui font exemple :
- Pousser l'agriculture biologique
C’est un concept-valise complètement royaliste : il convoque une politique naturelle des sols, le temps long de leur reconversion, une évaluation d'impacts locaux et non pas la phosphorescence jacobine des études en chambre, une intention de santé publique responsabilisée. Ce programme est d'avenir puisqu'on ne conçoit pas celui de l'agriculture française, confrontée aux latifundias du monde, hors de l'écologie, du "made in France - made in qualité".
Dans le cas de mademoiselle Moreau, on touche au concret, ce qui n'est pas banal pour un député. Son père est arboriculteur bio, lauréat du concours Eco-trophée à Vallères près d'Azay-le-Rideau. La famille Moreau ne peut que nous plaire. Elle comporte naturellement un père et une mère, mais aussi dix enfants de 21 ans (Julie) à 3 ans. La famille est soudée, les aînées font la classe aux petits, ce qui entraîne l'hostilité de l'Administration défiée ; ils s'occupent aussi de l'exploitation tourangelle et d'une autre acquise en Roumanie il y a cinq ans. Profondément catholique traditionnelle, la famille se heurte au mauvais esprit d'usage en notre beau pays laïque, mais sans doute à cause de cette éducation, Julie Moreau a la force de caractère nécessaire pour tenir hors les normes. Son deuxième point est dans le droit fil du premier :
- Promouvoir les thérapies naturelles de proximité
C'est très porteur certes, mais faut-il savoir aussi de quoi l'on parle. Naturopathe, Mlle Moreau connait bien son sujet. Pour contrer la désertification médicale du monde rural, on n'ira pas ressusciter les sorcières - quoique ça mettrait de l'ambiance à la pleine lune - mais on pourrait parfaitement responsabiliser la patientèle en l'éduquant au diagnostic des maux courants jusqu'à l'auto-médication, comme on le faisait jadis au village sans prétention. Se prendre en charge est le début du renouveau de la citoyenneté responsable. On passe au quatrième critère de choix du crible Royal-Artillerie :
(4) Dans le doute, sortez le sortant. L'Assemblée nationale a une lourde responsabilité dans la précarisation des comptes publics et l'abêtissement des gens addictés à l'assistance publique de l'enfance à la mort. Celui de Moreau est Jean-Patrick Gille (PS), un cas ! Caricature du parasélite qu'aurait adoré Daumier, coq de sous-préfecture qui n'a jamais rapporté un franc au pays mais donne un avis sur tout, M. Gille accumule les présidences à sa portée pour garnir une carte de visite sur laquelle on s'attend à lire aussi : "Abonné au gaz et à l'eau". Déambulateur d'appareil, il obtiendra le poste de premier secrétaire socialiste d'Indre et Loire (si, si, ça existe) pour son investiture contre Donnedieu de Vabres, ministre coquet écrasé en 2007 par les affaires !
A sa droite, Julie Moreau a un autre phénomène : le zigzaguant Peltier Guillaume, celui-là même qui flingua la carrière politique de Saintignon par la "politique de comptoir" puis a contribué à la ringardisation du candidat Sarkozy par un matériau de campagne fortement avarié.
La candidate de l'Alliance royale devrait faire un score rien que sur la propreté !
Sortez le sortant, toujours !
Julie Moreau à La Nouvelle République.
RépondreSupprimerLes 34 candidats de l'Alliance royale aux législatives sont listés ici.
RépondreSupprimerLe principe de sortir le sortant est celui que je conseille toujours à ceux qui votent en France.
RépondreSupprimerJe suis heureux de lire votre lucidité de jugement sur les Peltier et autres entristes, saboteurs professionnels, et celui-ci a signé aussi ( avec Copé ) l'axe très nul de ces législatives.
Il en existe dans le même genre, avec d'autres idées, parmi les royalistes, et même s'ils sont sincères ils dévient les repères du royalisme en les enfermant.