Il est un signe qui ne trompe pas. L'on se souvient de la bronca socialiste lors de l'abandon de la retraite à 60 ans par l'inquiétant M. Woerth. La promesse emblématique de la campagne de M. Hollande fut par la suite épurée à mesure que l'on s'approchait de la décision, pour finalement ne concerner que ceux qui avaient cotisé tous leurs trimestres et commencé à travailler tôt. Je n'entre pas dans le détail où se niche le diable.
Les calculs savants de la rue de Bercy, alors au main de l'ennemi, demandaient un financement de 5 milliards par an à tirer d'une hausse de la cotisation vieillesse des travailleurs, au motif de la solidarité intrinsèque à la Répartition. Les calculs non moins savants de la CNAV indiquent maintenant qu'on s'en sortira avec 2 milliards seulement. C'est tant mieux.
Mais au lieu d'encaisser l'économie de 3 milliards, voire de réduite la surcotisation vieillesse, les socialistes incorrigibles viennent de découvrir, vous savez quoi ? ... une cagnotte pardi ! À peine arrivés, le jackpot ! A qui, à quels clients va-t-on donner ces 3 milliards dûrement gagnés ? Ce fut la grand émoi de cette semaine.
Le pays est écrasé de dettes, les déficits sont carrément monstrueux pour une économie stagnante sans grand avenir - nous n'avons aucune rente exploitable à court terme - mais les socialistes restent addicts à la dépense publique. D'ailleurs cet argent n'est l'argent d'aucuns d'entre eux, c'est celui de la République, la marquise de jadis ! Ce comportement de proxénètes va durer jusqu'au coup de sifflet final des marchés de prêteurs qui commencent à entendre les mises en garde et autres désolations des experts de tous bords à notre endroit. La confiance c'est un peu comme l'honneur, lui-même à la merci d'une allumette, elle ne sert qu'une fois.
Les Allemands de mon bureau, qui sont philosophes dès qu'ils sont désarmés, me confiaient jadis que les caisses remplies par la CDU servaient aux décaissements du SPD, l'alternance jouant automatiquement par le souhait des gens d'encaisser un jour impôts et taxes toujours trop lourds, et s'inquiétant par la suite du mauvais état des comptes publics. La grosse différence avec chez nous est qu'un socialiste allemand - un Bas-saxon en plus - a triché. Ce loup solitaire de l'Internationale triomphante a bourré les caisses avec des ruses de sioux au lieu de les vider, sans même casser le moteur de l'alternance, la Saxe a passé le bâton à la Prusse. Nos cousins en sont assez contents, à contempler le désordre immense du camp de tipis autour de Fort Bismarck !
Pour la petite histoire, le syndrome de la cagnotte avait frappé le cabinet Jospin. Cette pantalonnade avait fait rire toute l'Europe des initiés, un pays en déficit distribuait des surplus fiscaux temporaires.
Pour le moment, le secret (mal gardé) de M. Ayrault est que les comptes seront améliorés par des hausses massives d'impôts, ciblés de préférence sur les mal-votants. M. Moscovi le confirme en creux, en déclarant que l'assainissement se fera sans austérité. Quand on sait les abysses financiers concernés, on comprend qu'il se fout du monde. Mais l'important c'est l'élection, toujours les élections, il sera bien temps de se rattraper ensuite. On peut être normal et pas sérieux, même en se composant une tête d'enterrement de circonstances comme l'affiche notre nouveau président pour avoir l'air pénétré.
Qui de sensé voterait pour ces gens-là ?
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