Le piéton du roi n'a publié aucun billet sur l'affaire syrienne depuis le mois de février, trop admiratif des explicateurs patentés du CSA qui vendent partout des analyses définitives sur ce sac de noeuds. Avouons que la posture est confortable, les évènements du lendemain chassant les prévisions du jour dans les ouatères du ridicule. Aussi nous en tiendrons-nous aux apparences. Le billet de février recensait les communautés, elles n'ont pas changé à l'exception notable de l'entrée en campagne d'al-Qaïda, et elles se sont comporté comme prévu jusqu'à l'explosion du ministre chrétien de la Défense, le général Daoud Rajha, avec trois compères dans les bureaux de la Sécurité Nationale le 18 juillet. L'état-major de crise étant décapité, que peut/veut faire Bachar el-Assad ?
Jusqu'ici il jouait au ping-pong avec l'avantage d'une raquette plus grande que celle des insurgés. Les Américains (en campagne électorale), lassés de l'indulgence montrée par Moscou à l'égard du tyran alaouite, ont décidé de leur passer une raquette plus grande, sous la forme d'armement léger, de moyens sophistiqués de communication et d'une surveillance satellitaire des mouvements des troupes régulières. Le reste est à prendre sur place, ça déserte pas mal.
En écho de quoi, la Ligue arabe a depuis le Qatar offert une échappatoire sûre au raïs syrien s'il quittait le pouvoir maintenant, à s'installer dans un émirat du Golfe et y profiter de ses économies ! Tout indique dans l'entourage de Kofi Annan qu'il ne se sentirait vraiment en sécurité qu'en Russie ou en Chine. On en est là : il part !
Si nous le voyons depuis cet écran, nul doute que les états-majors syriens aux premières loges du théâtre s'y préparent. Aussi peut-on s'attendre à ce que les Etats-Unis achètent les officiers généraux aux commandes, comme ils l'ont fait en Irak des armées de Saddam Hussein, qui se sont liquéfiées dans les sables mouvants au fur et à mesure de l'avancée des brigades coalisées, pour renaître plus tard, mais cette fois sans qu'un proconsul américain ne les débande comme le fit cette andouille de Paul Bremer, renvoyant dans leurs foyers des cadres et soldats armés jusqu'aux dents !
Ainsi verrait-on les groupes insurgés plus ou moins réunis porter au pouvoir à Damas, sans autre forme de combats, le gouvernement de transition unifiée qui est demandé instamment par la France et le Qatar ; Bachar el-Assad devenant le clou de l'épilogue avant le baisser de rideau. L'armée régulière syrienne convertirait son offensive en maintien de l'ordre, après élimination des milices chabbihas qui auront bien mérité de la patrie leur incinération. Reste à tuer al-Qaïda et à contenir le Hezbollah. C'est faisable, le second, habitué à se "battre" planqué dans les jupes de la population civile, a choisi le camp de la peste, l'Iran, dont tout le monde veut se désinfecter avant traitement spécial. Au moindre soupçon de détention d'armes chimiques syriennes, le Sud-Liban sera vitrifié par Israël.
Quant à al-Qaïda, il est probable que les marionnettistes de la franchise levantine devront être approchés par les agents sunnites qui iront lui mettre le marché en main. On est entre Arabes. Un dernier acteur vient de prendre des gages sur l'avenir, le PKK, au grand dam de la Turquie qui le voit s'installer en frontière, ruinant, et c'est normal, le précédent consensus anti-kurde des autorités syro-turques.
Entretemps, les tractations ont quitté le Conseil de sécurité de l'ONU à New-York et se poursuivent au sein du groupe fabusien des Amis de la Syrie. Bravo quand même à notre ministre, bien qu'il soit plus facile pour lui de gérer les divisions depuis Paris où sont installés la plupart des caciques du régime, à commencer par l'oncle paternel de l'Occuliste, Rifaat el-Assad, et le général sunnite Tlass de la Garde républicaine (en photo) qui prépare un véritable état-major de l'ASL incluant les autres généraux dissidents et des colonels commandants de brigade, afin de "régler" la lutte et de préparer la transition dans un ordre relatif.
On me dit dans l'oreillette qu'il n'est pas fait mention de la base russe de Tartous. C'est une question traitée directement entre la Russie et les Etats-Unis, à preuve, aucune des parties à l'affaire syrienne n'a émis le moindre avis sur la question. Notons que les Russes ont 30000 ressortissants en Syrie, souvent mariés à des Syrien(ne)s, et que l'église orthodoxe locale compte beaucoup sur le Kremlin.
A brève échéance, je m'avance un peu mais je verrais bien une datcha confortable pied dans l'eau face à la chaîne de la Tauride. "Son climat délicieux, sa riche végétation rappellent le littoral de la Provence ou du golfe de Gênes. Les vignes, les bois d'olivier, les plantations de lauriers et de figuiers y abondent", dit le dépliant touristique. Le couple le plus glamour de l'Enfer, Asma et Bachar, y finira tranquillement ses jours, sans avoir à marcher sur les ossements de 17000 cadavres avec ce bruit insupportable de verre pilé qui vous gâche l'existence. Misons sur la mer d'Azov :) A défaut, et par sa menace voilée de gazer les mécontents, il terminera pendu comme Saddam Hussein.
Jusqu'ici il jouait au ping-pong avec l'avantage d'une raquette plus grande que celle des insurgés. Les Américains (en campagne électorale), lassés de l'indulgence montrée par Moscou à l'égard du tyran alaouite, ont décidé de leur passer une raquette plus grande, sous la forme d'armement léger, de moyens sophistiqués de communication et d'une surveillance satellitaire des mouvements des troupes régulières. Le reste est à prendre sur place, ça déserte pas mal.
En écho de quoi, la Ligue arabe a depuis le Qatar offert une échappatoire sûre au raïs syrien s'il quittait le pouvoir maintenant, à s'installer dans un émirat du Golfe et y profiter de ses économies ! Tout indique dans l'entourage de Kofi Annan qu'il ne se sentirait vraiment en sécurité qu'en Russie ou en Chine. On en est là : il part !
Si nous le voyons depuis cet écran, nul doute que les états-majors syriens aux premières loges du théâtre s'y préparent. Aussi peut-on s'attendre à ce que les Etats-Unis achètent les officiers généraux aux commandes, comme ils l'ont fait en Irak des armées de Saddam Hussein, qui se sont liquéfiées dans les sables mouvants au fur et à mesure de l'avancée des brigades coalisées, pour renaître plus tard, mais cette fois sans qu'un proconsul américain ne les débande comme le fit cette andouille de Paul Bremer, renvoyant dans leurs foyers des cadres et soldats armés jusqu'aux dents !
Ainsi verrait-on les groupes insurgés plus ou moins réunis porter au pouvoir à Damas, sans autre forme de combats, le gouvernement de transition unifiée qui est demandé instamment par la France et le Qatar ; Bachar el-Assad devenant le clou de l'épilogue avant le baisser de rideau. L'armée régulière syrienne convertirait son offensive en maintien de l'ordre, après élimination des milices chabbihas qui auront bien mérité de la patrie leur incinération. Reste à tuer al-Qaïda et à contenir le Hezbollah. C'est faisable, le second, habitué à se "battre" planqué dans les jupes de la population civile, a choisi le camp de la peste, l'Iran, dont tout le monde veut se désinfecter avant traitement spécial. Au moindre soupçon de détention d'armes chimiques syriennes, le Sud-Liban sera vitrifié par Israël.
Quant à al-Qaïda, il est probable que les marionnettistes de la franchise levantine devront être approchés par les agents sunnites qui iront lui mettre le marché en main. On est entre Arabes. Un dernier acteur vient de prendre des gages sur l'avenir, le PKK, au grand dam de la Turquie qui le voit s'installer en frontière, ruinant, et c'est normal, le précédent consensus anti-kurde des autorités syro-turques.
- général Manaf Tlass - |
On me dit dans l'oreillette qu'il n'est pas fait mention de la base russe de Tartous. C'est une question traitée directement entre la Russie et les Etats-Unis, à preuve, aucune des parties à l'affaire syrienne n'a émis le moindre avis sur la question. Notons que les Russes ont 30000 ressortissants en Syrie, souvent mariés à des Syrien(ne)s, et que l'église orthodoxe locale compte beaucoup sur le Kremlin.
A brève échéance, je m'avance un peu mais je verrais bien une datcha confortable pied dans l'eau face à la chaîne de la Tauride. "Son climat délicieux, sa riche végétation rappellent le littoral de la Provence ou du golfe de Gênes. Les vignes, les bois d'olivier, les plantations de lauriers et de figuiers y abondent", dit le dépliant touristique. Le couple le plus glamour de l'Enfer, Asma et Bachar, y finira tranquillement ses jours, sans avoir à marcher sur les ossements de 17000 cadavres avec ce bruit insupportable de verre pilé qui vous gâche l'existence. Misons sur la mer d'Azov :) A défaut, et par sa menace voilée de gazer les mécontents, il terminera pendu comme Saddam Hussein.
Se rend-on assez compte que dix-sept mille morts (c'est le décompte au jour de rédaction) seront passés par pertes et profits de la realpolitik ? Qui parle d'amitié en diplomatie ? Il n'y a que les intérêts vitaux qui meuvent les Etats, le tandem Poutine-Medvedev, grand niveleur de cimetières, nous l'aura montré tout à l'heure.
Que va-t-on faire des chrétiens qui sont plus de 10% de la population syrienne ?
RépondreSupprimerDifficile à savoir de l'extérieur. Combien auront-ils donné de morts à la Révolution ? C'est sur ce compte que les choses se décideront.
SupprimerLes Chrétiens risquent d'être protégés en ghettos, comme jadis les Juifs de Pologne. Puis leur situation se dégradera à mesure des contraintes géopolitiques de la région, qui seront exacerbées par la lutte à mort en sunnites et chiites conduite par l'Arabie séoudite et les Emirats d'un côté, et l'Iran de l'autre. A moins que l'Iran ne s'effondre avant, ce qui est possible vu le marasme économique grandissant.
Comme d'habitude...au ban des oubliettes... DE BELLES LARMES et " ILS " continueront à se vautrer et ramper face à l'Islamisme!
Supprimer"La France est très préoccupée par les informations venant du terrain à Alep et appelle à la fin des violences et de l'utilisation de moyens lourds par le régime syrien", a déclaré aujourd'hui le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero.
RépondreSupprimerIls sont sauvés !!
17.000, on en serait à 20.000 aujourd'hui. Ceci dit, il y a un petit truc qui me turlupine. On ne parle jamais de décompte. Tout est systématiquement imputé aux troupes de Bachar. Pourtant, si j'en crois les relations faites par des sources chrétiennes sur le terrain, les barbus massacrent joyeusement, mais ils semblent faire ça dans le feutré, bénéficiant de la cécité occidentale. Mieux, les médias occidentaux imputent leurs massacrent aux troupes régulières.
RépondreSupprimerJe n'ai "compté" que les civils (ou dits tels) acceptés par l'ONU, sachant bien que la propagande de l'OSDH soutient les Frères musulmans. Qui a tué qui est secondaire dans une guerre civile. Une seule chose est sûre, seuls les combattants tireront profit quand la fin du match sera sifflée. Les perdants négocieront leur reddition, les vainqueurs des ministères. Les badauds feront où on leur dira de faire. Les Chrétiens sont les badauds.
SupprimerVous êtes sur la même ligne qu'Alain Juppé qui leur reprochait leur attentisme. Mais que pouvaient-ils faire ?
SupprimerFacile de critiquer avec la climatisation.
Je vous accorde que ce n'est pas facile car les Chrétiens sont bénéficiaires du système baassiste. C'était déjà le cas en Irak. Là-bas comme en Syrie, ils soutenaient la dictature laïque qui leur laissait de la place.
SupprimerDe plus Bachar el-Assad est un type très convivial en temps normal, qui, à la fin de votre visite, peut vous emmener déjeuner impromptu dans une petite auberge à la campagne, lui au volant, son chauffeur-garde du corps sur la banquette arrière. Il a un discours rodé, très consensuel, poli par ses années d'études. Il parle couramment en français ou en anglais.
A son arrivée au pouvoir, la presse occidentale ne tarissait pas d'éloge et tout n'alla pas si mal jusqu'aux manifestations orchestrées par.... (qui?).
Les chrétiens orthodoxes ont la protection du Kremlin et ne craignent pas grand chose (à mon avis gratuit), mais les autres ne sont pas protégés, la France ayant tout renié dans ce domaine, les Etats-Unis, la Grande Bretagne voire l'Italie n'étant pas intéressés. Si, on entendra les "condamnations fermes".
Dans le monde arabe, si tu ne fais pas un peu peur tu n'existes pas.
La vengeance est un plat qui se mange froid!
RépondreSupprimerSigné: Louis Delamarre et 58 paras français!