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Mars, ça repart !

Mars, mon jardin. Le travail de renseignement du robot "Curiosity" est d'une précision bluffante. Il y a de l'eau et par conséquent des martiens, même s'il sont encore au stade unicellulaire. Il faut un commencement à tout. Il faut une fin aussi. C'est ce que nous dira le prochain télescope terrien que nous installerons sur la planète rouge un jour, n'en doutons pas, par l'observation de la planète bleue en direction de Paris, qui remontant l'espace-temps nous montrera comment mourut le plus fier parti politique de la V° République. De bêtise virale ! D'une bataille d'adjudants ! Qu'importe, quand le jour vient, c'est l'heure !

La guerre civile de l'UMP n'aura pas lieu si c'est un cul de singe, aurait pu dire Jean Giraudoux. C'est un cul de singe et elle fait rage. Le billard est à quatre bandes : Sarkozy, Juppé, Fillon et Copé qui ont en tête une vocation exclusive de sauveur national lors de l'échéance présidentielle à venir, gagnée d'avance sur le Mou de Tulle, parangon de l'indécision pathologique et proie ridicule d'une panthère impulsive. Chacun déduit des informations déversées à torrent par les journaux que la publicité faite à autrui à tout motif le pénalise et qu'il doit remonter son score en surmontant le bruit d'autrui. Même Alain Juppé a cru bon de passer chez les radios expliquer son impuissance sereine au lieu d'envoyer simplement un communiqué à l'AFP : «n'en doutons pas, "ils" osent tout !». Reste que le juge de paix risque bien d'être un juge, puisque M. Fillon va ester, si personne ne le retient. L'immense rigolade du décompte des voix assumé par le sénateur en lustrines Gélard, spécialiste de droit soviétique (ça ne s'invente pas), va égayer le Tribunal de grande instance de Paris qui n'avait jamais accès à ce genre de distractions, dépaysées en Corse.

Odalisque emblématique du parti
Aucun des rivaux de la bande des quatre n'étant autre chose à ce jour que député lambda ou rien sinon conférencier, l'ouragan devrait passer en mode "petite averse" à la reprise des travaux parlementaires aujourd'hui à 16 heures : trop de fric en jeu. A l'euro et soixante-huit centimes par an pendant cinq ans à la voix comptée aux législatives (11822951€/an pour le clan du président UMP), il faut ajouter l'aide publique pour chaque parlementaire inscrit au parti, 42228€/tête pour l'exercice 2012 ; s'en déduit l'amende pour défaut de parité (autour de 4M€). Si le 1,68€ est sécurisé dans les caisses de l'UMP, l'aide publique par tête de pipe change chaque année et les désinscrits draineront autant de fois le per capita en 2013 et suivantes. Les déclarations d'inscription pour 2013 seront closes le 30 novembre prochain. Il y a du chantage dans l'air.

Derrière les proclamations définitives, il y a donc la question de la matérielle inhérente au régime des partis qui nous gouverne ou tente de le faire croire. Résultat positif à ce jour : comme la grosse tempête bouleverse l'estran, sont apparus sous les cailloux retournés de furieux connards. A l'exercice M. Guaino n'est pas dernier, juste avant Pécresse, il a tant fait pour en être.

Côté PS, on fait semblant d'être aux cent coups par l'impact d'une éventuelle implosion de l'UMP qui grossirait fortement les rangs du Front National, alors que ce ne sont pas quelques milliers de militants passés chez Le Pen qui changeront quoique ce soit. Les députés révoltés créeront un nouveau parti, iront chez Borloo ou dans une microstructure d'accueil, il y en a plein, mais n'iront pas s'exposer au feu roulant des médias contre l'extrême droite. Mourir pour des idées d'accord mais de mort lente, siéger d'abord, canner au pupitre en votant "non", entrer dans l'histoire.

Retour vers le futur

Vraiment peinard en villégiature

L'UMP est une fabrication à dessein électoral. Aucune idéologie, un syndicat de sortants venus d'horizons divers. Les défis auxquels est confrontée la social-démocratie européenne sont d'une telle ampleur - c'est notre civilisation qui se joue - qu'ils ne pourront pas être relevés par de l'activisme, du courage ou par la force de persuasion ; ils convoquent des idées, de l'imagination et un niveau d'exécution intellectuellement élevé. Tout ce dont manque la fabrication de MM. Juppé et Sarkozy qui reste une machine de campagne. Le champ d'action d'un parti de gouvernement n'est pas non plus en libre pratique car c'est celui de l'économie et que ce domaine est imbriqué mondialement. Une fois parvenu aux affaires, agir dans les centres de décision extérieurs sans maîtriser un "projet" national est stérile. L'inverse n'est pas mieux. On peut souhaiter la disparition de cette coalition bunkerisée et assez bête, pour laisser place à de vraies idées. Finalement Mario Monti fait la démonstration d'un gouvernement en dépit des partis, ça marche. UMP dégage !

Commentaires

  1. «Sur proposition de François Fillon et à l'unanimité des membres du groupe, tous les rattachements financiers seront faits au profit de l'UMP», a déclaré M. Chartier lors d'un point-presse à l'Assemblée nationale après une réunion du groupe séparé R-UMP (Ouest-France.fr 28.11.12).

    Soulagement dans le camp adverse ! Les bancs de l'hémicycle s'en gondolent !

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