samedi 3 novembre 2012

Que d'encre, que d'encre !

Matignon, le 2 octobre 2012. Les Cent-jours furent suspendus au bilan de la Cour des Comptes présidée par un socialiste. Elle révéla tout ce que tous savaient déjà. Chapeau, les malins ! Nous attendons pour lundi ce tantôt le rapport industriel dit-Gallois de gauche, qui sera susceptible de mise en oeuvre sans choc, étalée sur quatre ans, aussitôt après la publication du rapport du Haut Conseil du financement de la protection sociale en janvier, lui-même emboîté dans l'état des lieux forcément de gauche de la Sécurité sociale qui est sorti aujourd'hui. Que d'encre !

La remise du rapport de productivité au Premier ministre - devrait-on dire de "productivité du Premier ministre" ? - est éventé et inutile puisque les fuites-tests du mois d'octobre ont convaincu les entrepreneurs qu'ils perdaient leur temps à l'espérer. L'industrie française est maintenant hors-course. Chercher de la croissance n'y changera rien. Ces messieurs de Solférino n'ont pas compris ce que tout bac-moins-cinq sait déjà : sans production compétitive en prix sur notre sol, toute croissance par la relance de notre consommation augmentera nos importations. Et donc le monstrueux déficit commercial, qui n'est compensé par rien puisque nous avons très peu d'invisibles. Pom polom pompom, normal ! "Attendons le rapport" répètent-ils à l'envi, en criant (à raison) que c'est la faute à Sarkozy ! On les tuerait ! De qui la faute ne nous fera pas avancer d'un mètre. Récriminer sur le passé ne sert à rien.

Sur FR2 chez Roland Sicard, le soft-économiste Elie Cohen faisait involontairement écho à l'ancien chancelier socialiste Gerhard Schröder pour qui en France, c'est cuit ! Des déficits partout en phase récessive ne sont pas jouables. Le chômage va exploser (Cohen) et le refinancement de la Dette aussi (Schröder). Est-ce le destin de la Grèce qui nous attend comme le titre complaisamment le Bild Zeitung ? Après le gros titre [Wird Frankreich das 
neue Griechenland?], le coup de massue à destination de Moody's ? On le croirait : « Les statistiques (françaises) rappellent celles des pays en crise d'Europe du Sud : plus de 25 % de chômage chez les jeunes, déficit budgétaire de 5 %, croissance nulle. » et de nous mettre dans la nouvelle tenaille qui va nous serrer entre les pays du sud dont le travail a dévalué à défaut de monnaie libre, et les pays du nord qui tiennent les parts de marché à la grande exportation. Parts de marché que nous soldons régulièrement, du moins à partir de la métropole.

La France, deuxième économie d'Euroland et deuxième contributeur du MES, va-t-elle devoir appeler au secours ses partenaires et le FMI au second semestre 2013 pour endiguer sa Seconde Révolution française qui foutra le feu à l'Europe entière, comme ce fut le cas de la première ? Ce n'est plus exclu, vu la tétanisation d'un pouvoir conscient d'être incapable, mais non coupable. Il fait ce qu'il peut... et ça devrait suffire !!!
Auquel cas, l'Allemagne serait seule au front, comme le fut l'Angleterre à une autre époque grâce à nous. Attendons-nous à cet amalgame anachronique de la part du tabloïd porno.

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