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La troisième minute

Troisième minute de l'Union royaliste Bretagne Vendée militaire, ça se corse puisqu'on y vante la décentralisation. Et c'est un gros sujet. Non seulement parce que la monarchie française fut à son apogée centralisatrice mais parce que le parlementarisme provincial croise à quatre-vingt-dix degrés l'antiparlementarisme de référence et renoue avec l'époque des grands féodaux qui ne fut pas partout un succès. Mais les avantages de la décentralisation sont bien là :


S'il est un argument qui plaide en faveur d'une décentralisation (réelle), c'est l'histoire économique de l'Europe qui s'est déroulée sur deux millénaires dans un enchevêtrement de modèles. Le modèle le plus florissant fut à plusieurs époques celui de l'anarchie créatrice de liens productifs sur des territoires peu "étatisés". Le système emblématique fut celui de la Hanse que les jeunes Etats-nations parvinrent à écraser au traité de Westphalie.
La centralisation, tentée à plusieurs reprises par des autocrates, aboutira à la stérilisation de la société. Le royaume de Louis XIV finira dans les embarras financiers et connaîtra une déqualification industrielle que le Colbertisme parviendra à masquer un temps. Sous Louis XV nous ne savions plus fondre nos canons sans produire un énorme rebut.
La décentralisation va de pair avec la réduction a minima de l'Etat afin de provoquer un sursaut de responsabilités individuelles, mouvement anesthésié par le Conseil national de la Résistance en 1945 qui a soviétisé les consciences et le courage commun.

On poursuivra ce micro-billet avec profit en lisant d'un oeil critique et attentif ce bref opuscule de Léonard Liggio, Si l'Europe m'était contée...

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