lundi 5 septembre 2016

Des royalistes partout !


L'Alliance royale a commandé un sondage à l'agence BVA. Il mesure l'évolution de l'opinion par rapport au sondage de 2007. C'est une excellente idée. Autant les données brutes sorties du questionnaire restent sujettes à caution (qu'y a-t'il derrière les mots ?) autant la comparaison sur dix ans est parlante. Pour mémoire voici les résultats donnés par l'agence BVA avec les comparaisons qui vont bien :

(SOURCE)
(a) Un français sur trois pense qu'un roi de France à la place du président de la République française améliorerait l'image et la cohésion sociale, contre un sur quatre précédemment ;

(b) Un français sur trois voterait bien pour un candidat royaliste au premier tour de la présidentielle contre un sur cinq précédemment ;

(c) 17% des Français seraient des royalistes assez convaincus (proportion inchangée en dix ans)

Sans diminuer les mérites des mouvements royalistes, on peut suggérer que les deux derniers titulaires de la fonction présidentielle ont bien "aidé" à l'élan monarchiste. Mais l'important reste la progression quelles qu'en soient les causes. Mieux, c'est sans doute la meilleure nouvelle depuis des lustres pour les monarchistes ! On nous disait morts, disparus des écrans, confits en mémoriel, drôles, sympas, bizarres, groupusculaires ! Et bien c'est tout l'inverse !

Certes, ce que dit le sondage est fortement connoté Gala et Gotha. Les Français admirent les monarchies du Nord et l'espagnole sans doute aussi, qui préviennent ces pays de se voir représentés par tous ces foutriquets dont notre classe politique a le secret. Les listes des primaires sont à cet égard terrifiantes. Il me souvient que Jack Lang (agrégé de droit public) acceptait jadis l'idée de remplacer la course à l'échalote présidentielle par un monarque pérenne qui renouerait avec la dignité ancestrale. Dernièrement c'est Emmanuel Macron, la coqueluche éphémère des médiats, qui suggérait la même chose. Alors quoi faire ?

D'abord cadrer le projet sur les attentes de l'Opinion aussi longtemps qu'on décidera de passer par elle. Les gens qui parlent de roi attendent la pointe de pyramide et sans doute pas plus pour l'instant ; c'est d'une révision constitutionnelle qu'il s'agit. Saurons-nous limiter nos impatiences à la substitution d'un président élu chaque cinq ans par une famille royale ? J'en doute beaucoup sauf à confiner la fonction dans les termes précis de la constitution de 1958 qui laissent toute la politique au Premier ministre. Le Chef d'Etat, protecteur de la Justice et dernier arbitre dans les affaires étrangères et militaires aurait de quoi occuper ses longues journées. Nul ne le verrait intervenir dans les affaires publiques et cela ôterait bien des récriminations aux partis hostiles qui ne s'impliquent jamais dans ces domaines réservés.

Faut-il dès lors un candidat royaliste pour proposer la Constituante en 2017 ? Pas avant d'avoir répondu à la question qui tue !

Dans sa campagne de 2007, Yves-Marie Adeline Soret de Boisbrunet s'était heurté régulièrement à la question du prince. Ses interlocuteurs, peut-être peu emballés par une plateforme politique trop construite et touffue (cf. sur Royal-Artillerie), lui demandait quel serait le roi. Et lui, dans l'axe de neutralité qu'il s'était imposé, bottait en touche en signalant que le moment venu, on trouverait très facilement le capétien ad hoc ! Ce qui déplaisait. Les Français ne sont pas si conceptuels qu'on le dit et préfèrent l'incarnation du principe au principe lui-même, d'où leur quête de l'homme providentiel, même dans une société réputée athée. Alors si l'Alliance royale compte capitaliser sur le sondage qu'elle a commandé pour entrer en campagne, elle devra se choisir un champion et son candidat obtenir l'adoubement. Bon courage.

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Yves-Marie Adeline, fondateur de l'Alliance royale

PS : Royal-Artillerie est à ce jour le seul site donnant accès au sondage original de BVA.
Question ?

10 commentaires:

  1. En lisant votre propos sur le sondage BVA, je revois l'intonisation, par feu le comte de Paris, à Amboise, de son petit-fils Eudes. Ce dernier, interrogé par un journaliste, s'était révélé d'une bêtise grandissime en utilisant l'expression "la populace" en parlant du peuple de France. Et je m'étais dit alors, que la France, avec un rejeton pareil, n'était pas prête de redevenir un royaume.
    Qu'en est-il aujourd'hui ? Il faudrait, peut-être, que celui ou ceux susceptibles de prétendre au trône de France se forment, acquièrent de vastes compétences, dans les domaines du droit, de l'économie, de l'histoire ancienne et contemporaine, de la science politique, s'investissent dans la vie publique au travers de fonctions électives... il ne suffit pas d'être un héritier capétien ou bourbon pour prétendre à la fonction suprême. Or, où sont-ils ces prétendants dans le paysage politique actuel ? Il ne suffit pas d'avoir droit au titre de "Monseigneur" pour être capable d'honorer la fonction suprême. A quand un jeune prince capable de soutenir la comparaison avec un Macron ? A quoi sert un sondage s'il n'y a pas un projet pour faire émerger un prétendant au trône de France qui soit brillant, intelligent, cultivé, humaniste, fin politique, investi dans la vie publique et nationale... ?
    (commentaire transféré de la page "Contact" réservée au formulaire de courriel)

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  2. Mimajo,
    Soit vous voyez le monarque comme la clef de voûte des institutions et une fois posée, elle tient tout et on l'oublie..., soit vous le considérez comme l'architecte de ces mêmes institutions.
    La réponse à votre question tient au degré d'implication retenu pour le futur titulaire de la charge.
    Le sondage de l'AR sert à mesurer le mouvement ou l'inertie de l'Opinion sur la question monarchique, il n'anticipe pas les qualités du prétendant que vous énumérez en lui demandant beaucoup.
    On peut penser que cela commencera par l'écrémage classique : une grande école (X, Mines, Ponts, Centrale, Supelec, Supaéro, ESO, PCP...) ou une agrégation en sciences exactes.
    Il faudra surveiller la génération montante.

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  3. Les artisans pour mettre en place ce changement majeur sont inversement proportionnels à cette proportion révélée par le sondage et en outre ne sont pas compétents (pour cette opération).
    Pour 2017, il est peu vraisemblable qu'un candidat monarchiste obtienne les parrainages, encore moins accessibles avec le nouveau règlement qui affiche publiquement le nom des maires en temps réel. Rien n'empêche cependant qu'un candidat joue le jeu afin d'augmenter la vague, et nous n'en voyons qu'un seul, dont nous allons parler ces jours-ci.

    Royal Artillerie a le mérite de lancer le débat, dans sa lucidité épurée, et faisons en sorte que ce débat se poursuive sans interruption (à travers articles et campagnes), jusqu'à voir le surgissement de toutes les réponses. Les princes traditionnels n'ont pas vocation selon nous à élaborer le programme à offrir.
    Le Prince, et ne pas l'attendre pour s'organiser... devra d'abord être choisi pour rassembler autant que possible... les artisans traditionnels qui soutiennent depuis si longtemps le flambeau monarchique. Choisi sans contrainte, et que tout volontaire ou acceptant de la charge, puisse s'inscrire sur le rang. On ne doit pas marcher en arrière, fermer le champ des possibles. Faire une monarchie neuve, comme nous le disons depuis longtemps, même incarnée par des descendants des dynasties. Ne pas fermer l'horizon et se doter d'un central unique de comm ! La comm' est tout, et elle manque cruellement au mouvement mosaïque de la sphère. Et que les anciens, parfois auto-constitués dans des groupements sympathiques et généreux, parfois originaux, sachent courtoisement et graduellement effacer leur pas tout en s'agrégeant à d'autres, à tous les autres.

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    1. Il y a deux impératifs : l'organisation de la propagande (au sens du code électoral) et l'argent. C'était vrai déjà sous l'Ancien régime. Le déclenchement de la Révolution s'est fait sur le maillage des loges et fut financé par le Duc d'Orléans et ses amis. Autant pour la reprise de 1830 etc...

      Les cénacles historiques, les périodiques confidentiels, les commémorations récurrentes, les reportages dans Point de Vue, les livres à petit tirage n'y suffisent pas.
      Vu le faible nombre de cotisants et d'abonnés, on ne peut éviter la recherche de capitaux :
      Un million tout de suite, le reste à suivre en cadence sur cinq ans...

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  4. Robert de Prévoisin vient de se déclarer candidat de l'Alliance royale à l'élection présidentielle de 2017.
    A suivre pour la récolte des parrainages.

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  5. Oui, votre idée de base du million... Pour le récolter, une organisation doit se mettre en place sans feu vert des chefs de chapelle... Ce que vous appelez propagande au sens du code électoral ne peut que s'appuyer sur un vrai service de communication, et là-aussi, il doit surgir sans attendre la bénédiction de ces chefs de chapelle que vous critiquez si souvent.

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    1. Ce débat fut mené en 2008 par le "Groupe de Liaison Royaliste" (Les Manants du Roi) et déboucha sur la convocation des Premières Assises royalistes sous l'égide de la Conférence monarchiste internationale dirigée par Sylvain Roussillon. Il ne s'agissait pas moins que de remettre tout à plat.
      (CLIC)
      La Querelle dynastique d'un côté et l'appréhension des chapelains à se laisser critiquer de l'autre conduisirent à leur enterrement. A repartir, on ne peut que le faire hors-champ... de ruines !

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    2. Ce qui ne fait qu'ajouter un nouveau problème à tous les autres, car le Sylm est inconnu sinon des initiés et se comporte comme une chapelle lui aussi. Et on ne sait pas exactement ce qu'il veut... D'après certains, qui ont essayé d'aller vers lui à l'époque, ne serait-ce que pour le découvrir, ses pratiques de captage d'information via le Net n'ont pas été appréciées... et c'est plus que normal ! On peut se demander même si ses intentions ne sont pas tout simplement une tentavive d'hameçonnage par des gens qui n'ont de royaliste que le nom et qui serviraient peut-être, et plus volontiers, des idées... qui ne sont pas en réalité celles du royalisme authentique.
      Quant au fameux million, il ne devrait devenir une préoccupation que lorsqu'une base de mise en marche aura été constituée... En dehors de quoi, tout lancement de ce que vous appelez la propagande verra se dresser tous ceux qui n'y auront pas été conviés. Et qui continueront de préférer leurs petites manifestations devenues pour eux des institutions et qu'ils jugeront toujours essentielles.
      Quant aux princes, ils doivent suivre. Pour qu'ils suivent, il faut leur proposer quelque chose qui vaille la peine. Et s'ils ne suivent pas, il conviendra de se passer d'eux.

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  6. SYLM était le bras exécutif de la Conférence monarchiste internationale d'émanation française et je suivais sa progression. L'ensemble s'est transféré sur Facebook, et je ne vais pas sur Facebook car il y a une vie aussi derrière l'écran.
    Pour le reste, nous sommes en plein désert. Cela favorise la méditation :)

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