mercredi 4 octobre 2017

Le discours d'un roi

L'intervention du roi Felipe VI fait obligatoirement penser à celle de son père lors du coup d'Etat de Tejero en 1981. La fermeté de ton, l'expression de convictions solides, la primauté de la constitution démocratique de 1978 (votée aux Cortès et ratifiée par référendum), les dévolutions de souveraineté à l'intérieur du royaume, toutes ces assertions sont indispensables pour raffermir la confiance dans tout le pays.

Si le président catalaniste Puigdemont ne proclame pas l'indépendance le week-end qui vient, proclamation fondée sur des résultats acquis dans des conditions rocambolesques et retravaillés au dépouillement comme savent si bien le faire les républicains, il sera plus que temps pour le roi et la Casa Real de manifester leur compréhension à tous les habitants de Catalogne en promouvant les avantages d'un grand pays uni dans la mondialisation sauvage et en suggérant sans le dire explicitement la prééminence de l'hispanité (Amérique latine) sur la catalanité qui ne va pas plus loin que le Barcarès.

Les républicains catalans ne veulent rien entendre qui détournerait les gens de leur chimère. Ils agitent un passé révolu dont seuls les vieillards se souviennent, pour faire monter la fièvre à leur propre bénéfice. Peut-être que de la Catalogne ils n'ont que faire puisque déjà ils parlent, comme Pablo Iglesias de Podemos, de remettre à plat la constitution de toute l'Espagne pour se débarrasser de la monarchie. Si la Catalogne se détache réellement du royaume, elle perdra tout, pour la simple et bonne raison qu'elle sera coupée du système circulatoire européen et espagnol. Mais de ça, les indépendantistes ne parlent jamais au peuple fasciné par les manifestations de masse et les chants patriotiques ; il y a quelque chose de vénézuélien dans la tactique explicitement dénoncée par le roi.



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Buenas noches,

Estamos viviendo momentos muy graves para nuestra vida democrática. Y en estas circunstancias, quiero dirigirme directamente a todos los españoles. Todos hemos sido testigos de los hechos que se han ido produciendo en Cataluña, con la pretensión final de la Generalitat de que sea proclamada − ilegalmente − la independencia de Cataluña.

Desde hace ya tiempo, determinadas autoridades de Cataluña, de una manera reiterada, consciente y deliberada, han venido incumpliendo la Constitución y su Estatuto de Autonomía, que es la Ley que reconoce, protege y ampara sus instituciones históricas y su autogobierno.

Con sus decisiones han vulnerado de manera sistemática las normas aprobadas legal y legítimamente, demostrando una deslealtad inadmisible hacia los poderes del Estado. Un Estado al que, precisamente, esas autoridades representan en Cataluña.

Han quebrantado los principios democráticos de todo Estado de Derecho y han socavado la armonía y la convivencia en la propia sociedad catalana, llegando ─ desgraciadamente ─ a dividirla. Hoy la sociedad catalana está fracturada y enfrentada.

Esas autoridades han menospreciado los afectos y los sentimientos de solidaridad que han unido y unirán al conjunto de los españoles y con su conducta irresponsable incluso pueden poner en riesgo la estabilidad económica y social de Cataluña y de toda España.

En definitiva, todo ello ha supuesto la culminación de un inaceptable intento de apropiación de las instituciones históricas de Cataluña. Esas autoridades, de una manera clara y rotunda, se han situado totalmente al margen del derecho y de la democracia. Han pretendido quebrar la unidad de España y la soberanía nacional, que es el derecho de todos los españoles a decidir democráticamente su vida en común.

Por todo ello y ante esta situación de extrema gravedad, que requiere el firme compromiso de todos con los intereses generales, es responsabilidad de los legítimos poderes de l'Estado asegurar el orden constitucional y el normal funcionamiento de las instituciones, la vigencia del Estado de Derecho y el autogobierno de Cataluña, basado en la Constitución y en su Estatuto de Autonomía.

Hoy quiero, además, transmitir varios mensajes a todos los Españoles, particularmente a los Catalanes.

A los ciudadanos de Cataluña – a todos − quiero reiterarles que desde hace décadas vivimos en un Estado democrático que ofrece las vías constitucionales para que cualquier persona pueda defender sus ideas dentro del respeto a la ley. Porque, como todos sabemos, sin ese respeto no hay convivencia democrática posible en paz y libertad, ni en Cataluña, ni en el resto de España, ni en ningún lugar del mundo. En la España constitucional y democrática, saben bien que tienen un espacio de concordia y de encuentro con todos sus conciudadanos.

Sé muy bien que en Cataluña también hay mucha preocupación y gran inquietud con la conducta de las autoridades autonómicas. A quienes así lo sienten, les digo que no están solos, ni lo estarán ; que tienen todo el apoyo y la solidaridad del resto de los españoles, y la garantía absoluta de nuestro Estado de Derecho en la defensa de su libertad y de sus derechos.

Y al conjunto de los españoles, que viven con desasosiego y tristeza estos acontecimientos, les transmito un mensaje de tranquilidad, de confianza y también, de esperanza.

Son momentos difíciles, pero los superaremos. Son momentos muy complejos, pero saldremos adelante. Porque creemos en nuestro país y nos sentimos orgullosos de lo que somos. Porque nuestros principios democráticos son fuertes, son sólidos. Y lo son porque están basados en el deseo de millones y millones de españoles de convivir en paz y en libertad. Así hemos ido construyendo la España de las últimas décadas. Y así debemos seguir ese camino, con serenidad y con determinación. En ese camino, en esa España mejor que todos deseamos, estará también Cataluña.

Termino ya estas palabras, dirigidas a todo el pueblo español, para subrayar una vez más el firme compromiso de la Corona con la Constitución y con la democracia, mi entrega al entendimiento y la concordia entre Españoles, y mi compromiso como Rey con la unidad y la permanencia de España.

[verbatim Casa Real 3.10.2017 contrôlé au prononcé]

Addendum de 11h00 : A ceux des royalistes qui réclament déjà la traduction française de ce discours, le Piéton signale que l'apprentissage de la langue de Cervantès n'est pas une coquetterie en souvenir du Pacte de famille. Le prétendant légitimiste est espagnol, ses contempteurs d'Orléans sont tous mariés à des Ibéricaines et les alternatives carlistes sont d'Espagne et de Navarre. L'espagnol sans peine est de rigueur.

2 commentaires:

  1. Ma tante est née à Palafrugell dans la province de Gerone dans les années 40. Sa langue maternelle est le Catalan, langue interdite à son époque (y compris au téléphone), celle de Franco. De plus, elle portait un autre handicap à cette époque, celui d'être Protestante. Emigrée en France ou elle prendra la nationalité par mariage, elle est est retournée dans son pays depuis son veuvage.(elle est desormais bi-nationale) Son pays, c'est l'Espagne (et la France) pas la Catalogne. Aucun ressenti contre ce pays ou à une époque pratiquer sa langue et sa foi n'y était pas bien vu.... La Catalogne c'est sa région, qu'elle aime (même calviniste elle aimait se rendre à Montserrat)mais ce n'est pas pour cela que qu'elle lui souhaite un destin aventureux sous la conduite de démagogues irréalistes. Je ne suis pas sociologue mais d’après ses dires, elle dit penser comme la majorité de ses compatriotes régionaux.Elle a refusé de voter
    Quant à la langue, un seul commentaire: se rendant souvent à Barcelone, elle est toujours étonnée par un fait curieux: la langue présente dans l'espace public est le Catalan mais la quasi totalité de ce qu'elle entend dans la rue, le metro, les commerce l’administration est le Castillan... Comme la plupart des espagnols elle est attachée à son pays, mais demeure assez indifférente envers la monarchie. Une certaine sympathie, du respect mais surtout pas de vénération inconditionnelle. L'Espagne n'est pas l'Angleterre!
    Donc tout ça pour dire que l'Espagne, c'est comme la France: il y a un pays réel, bien différent de celui que nous présentent les perroquets à carte de presse! Désolé d'avoir été un peu long mais des fois la vraie vie c'est instructif!

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    1. Camisard, vous n'êtes jamais long :)
      La tactique des catalanistes est cousue de fil blanc.
      Ils attendent (mais à mon avis en vain) l'arrestation du Salvador Allende catalan et regretteront qu'on ne le garrotte pas comme à la belle époque. Ils ont besoin de sang et de martyrs pour ameuter l'opinion internationale à leur secours.

      Puigdemont, dans son discours très liquide, m'est apparu comme une pleureuse à la française, sans raideur ni charisme. On aurait dit Clémentine Autain en brune.

      Les habitants de la Catalogne doivent douter de plus en plus de l'avenir de la Generalitat et se méfier de tous ces communistes recyclés dans l'indépendance. Les premiers effets de la crise vont sans doute être la radiation de Barcelone des circuits des tour-opérateurs (surtout asiatiques). Toute une économie touristique va en baver. Bien des métiers vont se relocaliser dont les "petits compteurs" du quartier de la Sagrada Familia.
      A suivre lundi.

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