samedi 15 septembre 2018

Pour l'euthanasie en politique !


Si la Droite a des problèmes, elle dispose aussi de solutions, faut-il encore qu'elle s'en saisisse. Je ne parle pas ici des écuries de course mais des gens de droite qui ont mal placé leur confiance et doivent se ressaisir. Macron a mis la Droite (comme la Gauche) au pouvoir et dans l'opposition en même temps, le plus sûr moyen de casser la coquille de noix. Mais ceci se joue au niveau politique sans vraiment impacter les Français qui dans leur ensemble laissent à Macron le bénéfice du doute dans son combat pour la destruction des syndicats, de la SNCF et tous les "en F", des fainéants et des allocataires à vie. Il est vrai que les représentants des partis de gouvernnement étaient loin d'être convaincants, usés par la prébende, l'âge et des discours ringardisés que plus personne n'entend. La Droite institutionnelle et la Gauche institutionnelle qui ont présidé, chacun son tour, à notre affaissement sont en soins palliatifs ; il faudrait maintenant les débrancher et foutre tout ça au cimetière des éléphants.

A l'horizon du siècle qui recule à mesure que le temps passe, se lèvent de nouvelles idées, de nouvelles gens, peu encombrées de codes "utiles" à leur carrière, peu formatées aux idées vieilles du XXè siècle mais instruits des choses de notre temps. C'est la génération anarchique d'Internet et d'ailleurs, c'est l'intelligence numérique qui prélude à l'intelligence artificielle qui terrorise les vieux (mais pas tous), et pour certain une intelligence pure sans béquilles. Ils apparaissent dans tous les camps pour aussitôt s'en échapper parce qu'ils ont plus d'énergie que la moyenne. J'en citerai quelques-uns qui m'apparaissent aussi sincères de convictions qu'intelligents dans leur concrétisation : Stéphane Bern, infatigable, l'abbé Pierre des tombes et châteaux, Mounir Mahjoubi, startuper avec un CAP de cuisine, Gérard Depardieu qui, à Pyongyang, a converti Yann Moix à l'aristocratie du verbe, Cédric Villani, "nobel" de math avec une araignée prête à sauter au plafond, Marlène Schiappa, femme au pieux comme au moulin, jamais en retard d'un revers sur le court, puis deux cents génies méconnus que l'on ne connaît pas encore, avant que d'arriver à la plus prometteuse, Marion Maréchal qui "fait" plus qu'elle ne parle, à preuve son ouverture de l'ISSEP de Lyon, montée sur fonds privés, une première depuis la construction du réseau des écoles hors-contrat de la Fraternité. Il faut des sous, il faut la manière de les obtenir. A ceux qui doutaient de sa détermination - ne l'avait-on pas vue se faire bronzer sur la plage dans les bras d'un fasciste italien ? (c'est de l'humour)- elle a répondu par la médiatisation de la rentrée des classes dans son école. Qu'est-ce l'ISSEP ?



C'est l'Institut de Sciences Sociales Economiques et Politiques (clic). Le site Internet, remarquablement dessiné, vous dit tout et qui fait quoi. On peut bien sûr s'y inscrire. J'ai choisi la présentation de la patronne et fondatrice de l'institut. Elle nous signale être épaulée d'un club de chefs d'entreprises partenaires qui assurent la période d'application et mentionne des stages d'aguerrissement qui sonnent bien à mes oreilles de vieux reître.



Quand elle aura réussi dans cette entreprise difficile, même si l'établissement est déjà prisé parmi les publics de droite - Yves-Marie Adeline avoue avoir attendu toute sa vie la création d'une telle école - Marion Maréchal pourra revenir en politique avec un titre sérieux - directrice générale d'une grande école - et une autorité morale confirmée. Nous avons besoin d'air frais, d'un esprit délié et cultivé, d'expérience et de charisme. S'y ajoute le courage d'avoir rompu avec l'entreprise titaniquesque de sa tante et la pathologie de l'aïeul abonné à l'autodestruction de ses projets. Il faudra attendre un peu et 2022 est trop proche, mais tout s'éclaire pour 2027. Patience !

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