vendredi 5 octobre 2018

Ces « prétendants » tombés du hamac

monogramme de Siméon II
Le Csar des Bougres (comme disait mon aïeul Léopold) a commis à 81 ans un livre de combat "pour la Bulgarie" qui ramasse tous ses discours politiques et articles de fond pour servir à l'histoire et au redressement d'un pays qu'il a chevillé au cœur. Cet ouvrage "One Purpose - Bulgaria" complète une autobiographie de 2014 Un Destin singulier traduite en français par S. de Courtois, éditée chez Flammarion. Comme chacun sait, après la libération de son pays, Siméon II assura la fonction de Premier ministre et négocia l'intégration dans la Communauté européenne. A dire vrai, il n'y avait à l'époque personne de crédible en Bulgarie pour arpenter les couloirs de la Commission. La nomenklatura bulgare avait une réputation de stupidité chez tous les pays du COMECON, grâce surtout à Todor Jivkov, caricature du chef d'Etat communiste que seuls les Kim de Corée ont surpassée. La maison royale de Bulgarie a opéré un bon rétablissement et présente un site très bien fait que l'on consultera ici mais c'est bien sûr le résumé de sa vie qu'il faut lire d'abord pour bien cadrer le personnage dans son époque et la Wikipedia(clic) remplit son rôle. Le Csar est chez nous Grand Croix de la Légion d'Honneur.


monogramme de Margareta de Roumanie
L'autre prince tombé du hamac est une princesse, et voisine de surcroît : Margareta de Roumanie et son époux Radu Duda sont de toutes le manifestations mémorielles ou caritatives auxquelles souvent ils représentent officiellement leur pays. Ayant récupéré du foncier après la révolution, ils offrent l'image d'une famille royale prête à régner. Les funérailles somptueuses du roi Michel à Bucarest en 2017 ont montré que le peuple de la capitale est réceptif aux faits et gestes de la maison royale qu'il apprécie. Le dénigrement général d'une classe politique aux abois est sans doute le meilleur précurseur d'une restauration. Il suffirait juste d'avoir les moyens d'acheter les prébendiers. Margareta de Roumanie a aussi sa page Wikipedia(clic) mais son handicap reste la roture de son époux et l'absence de postérité qui entame beaucoup l'intérêt pour une monarchie héréditaire, les collatéraux n'étant jamais d'un bon secours en l'affaire. Le site de la maison royale est ici(clac). Margareta est chevalière de la Légion d'Honneur.


monogramme d'Alexandre II
Nul ne s'étonnera que nous nommions ici Alexandre II de Yougoslavie. Comme ses "cousins" roumains, il assure des fonctions représentatives officielles d'ordre et pour compte, ce qui l'expose avantageusement. Ayant lui-aussi récupéré du foncier à la dislocation de la Yougoslavie dont le complexe royal de Belgrade, il a les "outils" nécessaires à une restauration sans peine. Mais la classe politique aux commandes s'estiment trop menacée encore pour se distraire d'un combat qu'elle mène, à son avis, contre tous. La normalisation des Balkans au sein ou en associé de l'Union européenne sera sans doute la période propice, mais à 73 ans aujourd'hui, Alexandre II passera son tour. Son fils Pierre Karageorgevitch est-il prêt ? On consultera avec profit la page Wikipedia(clic) qui le présente. Il est titré officiellement "Prince héréditaire de Serbie", ce qui est un bon début. Souhaitons-lui de rester éveillé pour monter dans la berline le matin venu, car connaissant un peu les Serbes, rien ne se fera en douceur. Son père a la cravate de Commandeur de la Légion d'Honneur. La famille a un super site web auquel on accède en cliquant là.


Même si d'autres familles royales conservent l'espérance de revenir au premier rang, aucun pays européen hors des trois cités n'est préparé à changer sa pointe de pyramide. Par atavisme ou mauvaise humeur chronique, le peuple français, râleur comme toujours, serait sensible à une offre d'alternative qui rebattrait les cartes, si elle était raisonnée et convenable pour le siècle où nous vivons, mais les prétendants déclarés sont un poil sous-calibrés, du moins n'ont pas l'aisance et l'entregent des rois en attente dans les pays de l'Est. Et c'est bien dommage pour nous qui subissons la classe politique la plus retardée et prétentieuse d'Europe occidentale dont nous aimerions tant nous défaire.


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