Une analyse d'un historien irlandais qui en vaut d'autres pour expliquer le Brexit : le syndrome impérial anglais. Radio France internationale s'est entretenue avec Fintan O'Toole qu'on ne présente plus (c'est une blague). Il n'en est pas moins un journaliste connu favorablement en Irlande grâce à ses contributions au Irish Times de Dublin. Sa page Wikipedia vous en dit plus.
L'Angleterre a des atouts sérieux et de nombreux handicaps, en particulier son déficit agricole historique et sa désindustrialisation massive. Parmi ses atouts nous citerons l'aéronautique, l'ingénierie pétrolière, l'industrie de défense, la navale de guerre, la biochimie, jusqu'à hier l'automobile, l'université et l'ingénierie financière de la City. Les acteurs de ce dernier domaine sont violemment opposés au Brexit qui va supprimer des positions avantageuses acquises par un savoir faire indiscuté dans le monde entier : les subprimes, la titrisation, c'est eux ! Mais c'est à New York qu'on a sauté par les fenêtres. Relire Nylonkong Galaxy sur Royal-Artillerie.
Ce qu'il reste d'industrie britannique est complètement intégré à l'industrie continentale. Renverser ces alliances techniques est quasiment impossible sauf pour quelques politiciens de rencontre comme Boris Johnson qui n'a jamais travaillé de ses dix doigts. Contrairement à une idée répandue au Royaume-Uni, le Commonwealth blanc n'est peut-être pas la zone d'atterrissage rêvée pour la nouvelle Grande-Bretagne en ce sens qu'il n'attend rien de la vieille métropole. Ses "dominions" ont appris à se passer d'elle depuis la fin de la seconde guerre mondiale et rien ne signale un appétit particulier des "colons" pour le retour de l'arrogance anglaise. Sans oublier que ce sont beaucoup d'Irlandais, Gallois et Ecossais qui ont été obligés de faire souche outremer. De son côté, le Commonwealth de couleur (l'Inde surtout) a déjà récupéré de l'ancienne métropole les fleurons qui l'intéressait et ne projette pas son avenir à travers un traité de libre-échange avec Londres, même si la gentry locale y envoie ses gosses étudier. Dans sa définition normande, le Brexit est un bâton merdeux, plus facile à prendre qu'à lâcher ! Voyons maintenant ce que nous dit Fintan O'Toole :
L'Angleterre a des atouts sérieux et de nombreux handicaps, en particulier son déficit agricole historique et sa désindustrialisation massive. Parmi ses atouts nous citerons l'aéronautique, l'ingénierie pétrolière, l'industrie de défense, la navale de guerre, la biochimie, jusqu'à hier l'automobile, l'université et l'ingénierie financière de la City. Les acteurs de ce dernier domaine sont violemment opposés au Brexit qui va supprimer des positions avantageuses acquises par un savoir faire indiscuté dans le monde entier : les subprimes, la titrisation, c'est eux ! Mais c'est à New York qu'on a sauté par les fenêtres. Relire Nylonkong Galaxy sur Royal-Artillerie.
Ce qu'il reste d'industrie britannique est complètement intégré à l'industrie continentale. Renverser ces alliances techniques est quasiment impossible sauf pour quelques politiciens de rencontre comme Boris Johnson qui n'a jamais travaillé de ses dix doigts. Contrairement à une idée répandue au Royaume-Uni, le Commonwealth blanc n'est peut-être pas la zone d'atterrissage rêvée pour la nouvelle Grande-Bretagne en ce sens qu'il n'attend rien de la vieille métropole. Ses "dominions" ont appris à se passer d'elle depuis la fin de la seconde guerre mondiale et rien ne signale un appétit particulier des "colons" pour le retour de l'arrogance anglaise. Sans oublier que ce sont beaucoup d'Irlandais, Gallois et Ecossais qui ont été obligés de faire souche outremer. De son côté, le Commonwealth de couleur (l'Inde surtout) a déjà récupéré de l'ancienne métropole les fleurons qui l'intéressait et ne projette pas son avenir à travers un traité de libre-échange avec Londres, même si la gentry locale y envoie ses gosses étudier. Dans sa définition normande, le Brexit est un bâton merdeux, plus facile à prendre qu'à lâcher ! Voyons maintenant ce que nous dit Fintan O'Toole :