jeudi 11 avril 2019

En passant par Lyon

Remontant des Cévennes où fut mise en terre ma sœur libérée de la petitesse de ce monde imparfait, halte à Lyon. Faisant découvrir la basilique de Fourvière, ses ors, ses lions, sa crypte, ses chapelles, son abondance de troncs et une statue en pied de saint Jean-Paul II noire de suie, quel bonheur de pénétrer ensuite par la petite porte de l'église Saint-Georges au bord de la Saône pour retrouver le silence, et ses icônes et statues voilées dans l'attente du jour de la résurrection. L'autel "normal". Loin des groupes de pèlerins insupportables et de grosses allemandes en short, sans les selfies d'Asie ou ceux d'autres rastacouères bruyants, loin du tapage, apparaît dans la pénombre d'une sérénité la première vérité du rite traditionnel : l'intériorisation d'une émotion puissante que n'ont jamais rendu les rites conciliaires. Des prêtres dignes en soutane, un bedeau chenu s'échinant à l'orgue intérimaire - ils refont le grand buffet - dans une répétition des psaumes de l'office des ténèbres que l'église vous offre ce prochain mercredi saint, nous avaient déjà comblés.

Un avant goût par un extrait de celui de 2017. Enjoy !



OFFICE DES TENEBRES
avec la Schola Vesperis
(Alternance de plain chants, faux bourdons, polyphonies Renaissance)

Eglise Saint-Georges
Quai Fulchiron
Lyon 5ème
Mercredi 17 avril à 21h30


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