En attendant la restitution du Grand Débat national par monsieur Macron qui va jouer son va-tout dans les tout prochains jours, nous nous reposons en chanson française.
Lucienne Delyle est moins connue que Lucienne Boyer mais sa voix veloutée et sa diction très nette sont presque plus agréables à écouter. Chanteuse réaliste des années d'Occupation, elle atteindra au sublime dès ses débuts avec Mon amant de Saint-Jean d'Agel et Carrara. Dédouanée à l'Epuration, elle évoluera dans la chanson sentimentale le plus souvent accompagnée par l'orchestre de son époux Aimé Barelli jusqu'à la fin des années cinquante. Puis la leucémie la séparera de son public en 1962 à Monaco ; elle avait 48 ans. Plus ici !
La chanson qui va suivre est moins connue du répertoire de Delyle. Elle est d'Henri Contet, ingénieur de l'Ecole Violet et touche-à-tout de la chanson.
Le p'tit vieux du square d'Anvers
Vient dans l'soleil chauffer son cœur
Le p'tit vieux du square d'Anvers
Vient regarder pousser les fleurs
Sur le banc de bois repeint
Il voit aussi passer la vie
Les cerceaux des gosses du coin
Et les demoiselles aux mains fleuries
C'est la vie qui va
Et qui bourlingue toujours
La jeunesse est là
Et tout l'bastringue autour.
Le p'tit vieux entend des voix
Qui font du bruit dans son passé
Et fermant les yeux il voit
Des souvenirs à tout casser.
Quand il était quartier-maître marin
Le corail lui poussait dans les mains
Et les trésors des pirates tatoués
Flamboyaient au soleil des bordées
Dans les tavernes chinoises des ports
Il roulait de bâbord à tribord
Partout ça barde
Et ça bombarde
Mais tout finit comme ça.
Le p'tit vieux du square d'Anvers
Pour les enfants raconte un peu
Le p'tit vieux du square d'Anvers
Pour se bercer invente un peu
C'est qu'il a toujours connu
La nostalgie des grands bateaux
Mais il n'a jamais rien vu
Car il était marchand d'oiseaux
C'est la vie qui va
Et qui bourlingue toujours
On finit comme ça
Et tout l'bastringue autour.
Le p'tit vieux le sait très bien
Il n'ira pas rêver sur l'eau
Il n'aura jamais plus rien
Rien que du pain pour les moineaux
Le p'tit vieux du square d'Anvers !
Vient dans l'soleil chauffer son cœur
Le p'tit vieux du square d'Anvers
Vient regarder pousser les fleurs
Sur le banc de bois repeint
Il voit aussi passer la vie
Les cerceaux des gosses du coin
Et les demoiselles aux mains fleuries
C'est la vie qui va
Et qui bourlingue toujours
La jeunesse est là
Et tout l'bastringue autour.
Le p'tit vieux entend des voix
Qui font du bruit dans son passé
Et fermant les yeux il voit
Des souvenirs à tout casser.
Quand il était quartier-maître marin
Le corail lui poussait dans les mains
Et les trésors des pirates tatoués
Flamboyaient au soleil des bordées
Dans les tavernes chinoises des ports
Il roulait de bâbord à tribord
Partout ça barde
Et ça bombarde
Mais tout finit comme ça.
Le p'tit vieux du square d'Anvers
Pour les enfants raconte un peu
Le p'tit vieux du square d'Anvers
Pour se bercer invente un peu
C'est qu'il a toujours connu
La nostalgie des grands bateaux
Mais il n'a jamais rien vu
Car il était marchand d'oiseaux
C'est la vie qui va
Et qui bourlingue toujours
On finit comme ça
Et tout l'bastringue autour.
Le p'tit vieux le sait très bien
Il n'ira pas rêver sur l'eau
Il n'aura jamais plus rien
Rien que du pain pour les moineaux
Le p'tit vieux du square d'Anvers !
Une belle reprise de la valse Mon amant de Saint-Jean par le groupe des Stentors :
Pour terminer, une reprise de Si tu vois ma mère de Sydney Bechet par Kim Hoogweg, chanson que Lucienne Delyle avait interprété remarquablement en 1960 pour son album Mes dernières chansons malgré une santé délicate :