Il est des photos qui frappent au cœur. Telles sont celles de Paris-Match prises par Jean-Gabriel Barthélémy à l'intérieur de la cathédrale Notre-Dame de Paris dans son numéro collector 3658 (20-26 juin 2019). Nous n'avons pas les droits, mais transmettons le choc :
Il aura fallu attendre huit siècles pour que la nation dégénérée qu'est devenue la socialie française laisse périr le joyau de sa civilisation. Ce désastre, qui est tiré du même tonneau que la débâcle de 40, signe le je-m'en-foutisme aggravé de nos services publics, suffisants et insuffisants, et la nonchalance générale des pouvoirs quand ils ne sont pas menacés dans leurs retranchements. Pour bien comprendre, j'ai écouté chez Taddeï (RT France - Interdit d'interdire n°71) le reportage d'un journaliste enquêteur sur cette soirée tragique, Sébastien Spitzer. Il en ressort deux choses et pas trois sur les causes du sinistre.
D'abord l'équipe d'ouvriers fumait bien que cela soit formellement interdit pour des raisons de sécurité. Les experts des sapeurs-pompiers ont trouvé les mégots. D'ailleurs chacun a pu voir le groupe d'ouvriers quittant les locaux de police, clope au bec ! Le contremaître le savait fatalement et le patron certainement. C'est impossible à cacher. Ils ont préféré la "paix sociale" et elle ne nous a jamais coûté aussi cher. Tout ce que dit l'entreprise est dès lors douteux quant aux tableaux électriques, aux stocks de produits de traitement des bois, etc...
Le second élément est que la signalétique d'alerte-incendie au poste de sécurité était fausse depuis le début. Tout le monde le savait et corrigeait l'erreur si ça s'allumait (on réparerait plus tard)... sauf le dernier venu qui avait embauché peu de jours avant et qui n'était pas au courant de l'astuce. Ainsi perdit-il vingt minutes à chercher un départ de feu à la sacristie alors que c'était un détecteur de la "forêt" qui avait fait contact ! Trente minutes ont passé avant qu'il ne découvre le brasier de la charpente !
En tant qu'exploitant en titre des lieux, l'archevêché est pour sa part coupable de mollesse pour n'avoir pas exigé la correction immédiate des signaux d'alerte. A réfléchir dix secondes, on n'y croit pas ! Suffit-il de faire des messes en casques pour expier ?
Avec pareil faisceau d'imbécillité, il n'est pas besoin d'attentat, de hasard ou de cause magique. "Nous" avons perdu Notre-Dame de Paris parce que nous n'avons pas les gens capables de la protéger, parce que nous ne la méritons plus !
Mais comme en 40, un corps d'élite s'est battu pied à pied pour sauver le beffroi-Nord dont l'embrasement aurait provoqué la ruine de l'ensemble pour notre plus grande honte.
Honneur à eux ! Honneur aux sapeurs-pompiers !