Ce que ne peuvent comprendre les caciques des Républicains, pas plus que les éléphants du Parti socialiste, est le désintérêt manifeste de l'opinion pour leur projet dès lors qu'ils n'en ont plus ! Le torse bombé de Christian Jacob, plébiscité par un cercle de prébendiers, fait sourire mais ne soyons pas chien, il y a quarante millions dans les caisses du parti qu'il faudra bien "investir". Ils sont le produit de la vente du siège. Dans l'observation des partis politiques ne jamais sous-estimer le volet financier. Il explique les trois-quarts des actualités internes du Front national au Parti communiste. Reste à mettre des mots sur la cagnotte ou le coffre béant. C'est à partir de là que ça pèche chez Les Républicains. Les mots du catalogue sont usés, ringards quand ils ne sont pas importés. Et surtout, le défi est pour eux de faire croire que ce qu'ils n'ont pas fait ou insuffisamment dans le passé sera réalisé comme par enchantement des le lendemain de leur résurrection.
L'électeur lambda - bonjour, je m'appelle Lambda [Bonjour Lambda !] j'ai commencé à boire dès l'âge de ma majorité civique - l'électeur Λ donc, sait tout à fait ce que veulent les Insoumis, une Sixième République marquée par la démocratie directe avec référendum citoyen, révocation des élus, essorage des riches pour rendre les pauvres obèses, dépense publique à guichets ouverts etc... Il en va de même pour LaREM : réforme du modèle social financièrement insoutenable, flicage des oisifs, mise au pas du secteur protégé, réduction du parlement, et dynamitage des bunkers syndicaux etc... Pareil pour les Écologistes : transition accélérée vers les énergies coûteuses et propres, localisme, véganisme, taxes, combat contre les Etats intérieurs (EDF), protection d'autres Etats intérieurs (SNCF) ; et on laissera Raphaël Glucksmann à ses rêves... mais pour Les Républicains, c'est la langue au chat ! Enfin pas tout à fait.
Dans sa remarquable campagne, François-Xavier Bellamy (il manque quand même quelque chose derrière, comme "de la Molière de Moyrazès" par exemple) avait brossé son combat pour les valeurs de notre civilisation et proposait d'en être le héraut au Parlement de Strasbourg. Les électeurs traditionnels ne l'ont pas suivi pour le motif précité : ces gens n'ont que de la bouche, chère Médème, et le petit Macron fait déjà le job ! C'est la crédibilité des cadres de son parti qui a tué Bellamy. A voir comment ils l'ont descendu après les résultats, on a compris que ce parti était devenu un syndicat professionnel en recherche de voix à tout prix. Mais le pire est à venir pour eux.
L'Ange de la Mort est blonde
Comme nous le confirme Causeur, après son passage sur LCI, Marion Maréchal préempte le plan de secours des Républicains et fait la synthèse des Droites sans forcer. L'article indispensable est à lire en cliquant ici avec un petit abonnement. Oui, bon, il faut aussi financer le format numérique. Or la Gauloise sans filtre des Le Pen a les mêmes facilités d'élocution que Bellamy, des valeurs décalquées, un charisme supérieur et une implication directe politique bien supérieure à la seule mairie de Versailles dans son école de physique sociale de Lyon (comme disait le Martégal). L'engouement qu'elle suscite auprès des médiats qui font l'opinion, s'il provient sans doute de l'audience qu'elle racole et du rehaussement des tarifs publicitaires, va déclencher la vague scélérate qu'on évoque lors des naufrages de gros temps, par la multiplication des énergies convoquées. Tout ce qui est prétendûment à droite va devoir répondre : avec ou contre Marion. La prochaine caricature de presse la mettra en cuir et fouet façon sado-maso.
Restera aux Républicains à commander la cabine téléphonique de leur prochain congrès, il y a du délai à cause des nouveaux modes de télécommunication, parce que les gens les laisseront débattre entre eux des postes et prébendes renouvelables en 2020, sachant qu'ils ne s'inquiètent d'autrui que jusqu'à midi. Dans notre titre, la radicalisation du parti signalait sa transformation en nouveau Parti radical, celui qui a gouverné la IIIè et la IVè République avant de se liquéfier dans l'indifférence générale faute d'élan. Changeront-ils de nom en plus ?
L'électeur lambda - bonjour, je m'appelle Lambda [Bonjour Lambda !] j'ai commencé à boire dès l'âge de ma majorité civique - l'électeur Λ donc, sait tout à fait ce que veulent les Insoumis, une Sixième République marquée par la démocratie directe avec référendum citoyen, révocation des élus, essorage des riches pour rendre les pauvres obèses, dépense publique à guichets ouverts etc... Il en va de même pour LaREM : réforme du modèle social financièrement insoutenable, flicage des oisifs, mise au pas du secteur protégé, réduction du parlement, et dynamitage des bunkers syndicaux etc... Pareil pour les Écologistes : transition accélérée vers les énergies coûteuses et propres, localisme, véganisme, taxes, combat contre les Etats intérieurs (EDF), protection d'autres Etats intérieurs (SNCF) ; et on laissera Raphaël Glucksmann à ses rêves... mais pour Les Républicains, c'est la langue au chat ! Enfin pas tout à fait.
Dans sa remarquable campagne, François-Xavier Bellamy (il manque quand même quelque chose derrière, comme "de la Molière de Moyrazès" par exemple) avait brossé son combat pour les valeurs de notre civilisation et proposait d'en être le héraut au Parlement de Strasbourg. Les électeurs traditionnels ne l'ont pas suivi pour le motif précité : ces gens n'ont que de la bouche, chère Médème, et le petit Macron fait déjà le job ! C'est la crédibilité des cadres de son parti qui a tué Bellamy. A voir comment ils l'ont descendu après les résultats, on a compris que ce parti était devenu un syndicat professionnel en recherche de voix à tout prix. Mais le pire est à venir pour eux.
L'Ange de la Mort est blonde
Comme nous le confirme Causeur, après son passage sur LCI, Marion Maréchal préempte le plan de secours des Républicains et fait la synthèse des Droites sans forcer. L'article indispensable est à lire en cliquant ici avec un petit abonnement. Oui, bon, il faut aussi financer le format numérique. Or la Gauloise sans filtre des Le Pen a les mêmes facilités d'élocution que Bellamy, des valeurs décalquées, un charisme supérieur et une implication directe politique bien supérieure à la seule mairie de Versailles dans son école de physique sociale de Lyon (comme disait le Martégal). L'engouement qu'elle suscite auprès des médiats qui font l'opinion, s'il provient sans doute de l'audience qu'elle racole et du rehaussement des tarifs publicitaires, va déclencher la vague scélérate qu'on évoque lors des naufrages de gros temps, par la multiplication des énergies convoquées. Tout ce qui est prétendûment à droite va devoir répondre : avec ou contre Marion. La prochaine caricature de presse la mettra en cuir et fouet façon sado-maso.
Restera aux Républicains à commander la cabine téléphonique de leur prochain congrès, il y a du délai à cause des nouveaux modes de télécommunication, parce que les gens les laisseront débattre entre eux des postes et prébendes renouvelables en 2020, sachant qu'ils ne s'inquiètent d'autrui que jusqu'à midi. Dans notre titre, la radicalisation du parti signalait sa transformation en nouveau Parti radical, celui qui a gouverné la IIIè et la IVè République avant de se liquéfier dans l'indifférence générale faute d'élan. Changeront-ils de nom en plus ?
Complément du samedi 15 juin 2019 :
La journée de vendredi sur les chaînes de la TNT a été consacrée à Marion Maréchal Le Pen sur divers plateaux mais principalement sur LCI, au motif du premier anniversaire de l'ISSEP de Lyon. A quoi s'est ajouté un entretien de David Pujadas avec Patrick Buisson sur le sujet de l'union des droites que ce dernier réfute. Les rédactions suivent l'engouement public pour la politique blonde, pub oblige !
Bien qu'il nie la nomenclature de René Rémond, Buisson en reprend la fracture essentielle entre libéralisme et providence, proposant de former deux camps sans reclassement droite-gauche, l'un libéral, l'autre illibéral (même s'il n'emploie pas ce mot). Mais la béance de l'analyse actuelle de ces politologues apparaît sitôt qu'on interroge les jeunes "actifs" sur les valeurs à propager dans l'avenir. De ceux qui m'entourent et de ceux de mon environnement plus large, aucun ne se partage sur cette ligne de crête. Peut-être que dans la mouvance Sciences-Po des "contemplatifs" cette division existe-t-elle, mais la jeunesse au travail va plutôt, pour ce que j'en vois, vers le monde connecté et l'intelligence artificielle. L'histoire des droites en France est... de l'histoire. Ce constat, peut-être pas généralisable, amène à mettre en cause l'actualité de la classe politique française toujours en quête de prébendes à compte d'autrui. "Est-ce que ce monde est sérieux ?" chantait Francis Cabrel il y a vingt ans. C'est la démocratie.
La journée de vendredi sur les chaînes de la TNT a été consacrée à Marion Maréchal Le Pen sur divers plateaux mais principalement sur LCI, au motif du premier anniversaire de l'ISSEP de Lyon. A quoi s'est ajouté un entretien de David Pujadas avec Patrick Buisson sur le sujet de l'union des droites que ce dernier réfute. Les rédactions suivent l'engouement public pour la politique blonde, pub oblige !
Bien qu'il nie la nomenclature de René Rémond, Buisson en reprend la fracture essentielle entre libéralisme et providence, proposant de former deux camps sans reclassement droite-gauche, l'un libéral, l'autre illibéral (même s'il n'emploie pas ce mot). Mais la béance de l'analyse actuelle de ces politologues apparaît sitôt qu'on interroge les jeunes "actifs" sur les valeurs à propager dans l'avenir. De ceux qui m'entourent et de ceux de mon environnement plus large, aucun ne se partage sur cette ligne de crête. Peut-être que dans la mouvance Sciences-Po des "contemplatifs" cette division existe-t-elle, mais la jeunesse au travail va plutôt, pour ce que j'en vois, vers le monde connecté et l'intelligence artificielle. L'histoire des droites en France est... de l'histoire. Ce constat, peut-être pas généralisable, amène à mettre en cause l'actualité de la classe politique française toujours en quête de prébendes à compte d'autrui. "Est-ce que ce monde est sérieux ?" chantait Francis Cabrel il y a vingt ans. C'est la démocratie.