Ce vendredi 7 février, le Président de la République a prononcé un grand discours sur la stratégie de défense et de dissuasion devant les stagiaires de la 27ème promotion de l'Ecole de Guerre. Le texte est sur le site de l'Elysée. Dans cette longue adresse polémologique à la Nation, qui a le mérite de cadrer la politique de défense française, M. Macron explique que la protection des citoyens, des territoires et l'existence même de la nation sont les objectifs de notre force de frappe dotée du strict nécessaire, Forces aériennes stratégiques et sous-marins lanceurs d'engins. Sauf que dans un protocole de dissuasion nucléaire, ce ne sont pas les ogives qui comptent ! L'arme n°1 c'est le Président lui-même.
Comprenons-nous bien, toute la dissuasion nucléaire est fondée sur la certitude donnée à l'ennemi que le chef de l'Etat disposant de ce recours ultime décidera dans le silence de sa méditation de suicider son pays en tuant l'autre. Qui peut raisonnablement croire que la réplique fatale soit mise en discussion ? C'est bien d'ailleurs le gros point d'interrogation des pays d'Europe occidentale à propos de la réplique atomique des Etats-Unis pour les défendre : iront-ils jusqu'à détonner la bombe atomique pour contrer la vitrification d'un pays européen ? Les pays de l'ancien Pacte de Varsovie font semblant d'y croire et dans leur for intérieur pensent que la seule menace américaine suffira à bloquer l'ours russe sans qu'il soit besoin de larguer les bombes. Mais aucun d'entre eux n'accorde un effet similaire à la dissuasion française ; ils ont déjà donné et le laissent comprendre dès que Paris critique l'OTAN ou les Etats-Unis. La défense européenne est un leurre pour faciliter la carrière européenne de M. Macron, personne d'autre que lui n'y croit, n'en veut. C'est bien la preuve que son entêtement a une autre but.
De quoi participe l'européanisation de la dissuasion nucléaire française ? De la chimère carolingienne d'un surdoué aux épaules étroites qui n'en finit plus de croire en ce destin promis d'empereur sans titre ! En devenant un jour prochain le président de l'Union européenne, accomplira-t-il le vœu de Valéry Giscard d'Estaing ? Lui au moins avait travaillé son sujet et écrit toute la constitution fédérale qui lui allait comme un gant, tel Charles de Gaulle dessinant celle de 1958. Pourtant nul n'y croit hors de France, même si la Chancellerie du Reich a laissé fuiter son intérêt pour une participation dans le financement de l'arme.
Personne n'y croit : la dissuasion est un exercice éminemment solitaire qui ne peut se partager ni être mis aux voix autour du tapis vert, puisque la Mort est au bout de l'affaire.
Comprenons-nous bien, toute la dissuasion nucléaire est fondée sur la certitude donnée à l'ennemi que le chef de l'Etat disposant de ce recours ultime décidera dans le silence de sa méditation de suicider son pays en tuant l'autre. Qui peut raisonnablement croire que la réplique fatale soit mise en discussion ? C'est bien d'ailleurs le gros point d'interrogation des pays d'Europe occidentale à propos de la réplique atomique des Etats-Unis pour les défendre : iront-ils jusqu'à détonner la bombe atomique pour contrer la vitrification d'un pays européen ? Les pays de l'ancien Pacte de Varsovie font semblant d'y croire et dans leur for intérieur pensent que la seule menace américaine suffira à bloquer l'ours russe sans qu'il soit besoin de larguer les bombes. Mais aucun d'entre eux n'accorde un effet similaire à la dissuasion française ; ils ont déjà donné et le laissent comprendre dès que Paris critique l'OTAN ou les Etats-Unis. La défense européenne est un leurre pour faciliter la carrière européenne de M. Macron, personne d'autre que lui n'y croit, n'en veut. C'est bien la preuve que son entêtement a une autre but.
De quoi participe l'européanisation de la dissuasion nucléaire française ? De la chimère carolingienne d'un surdoué aux épaules étroites qui n'en finit plus de croire en ce destin promis d'empereur sans titre ! En devenant un jour prochain le président de l'Union européenne, accomplira-t-il le vœu de Valéry Giscard d'Estaing ? Lui au moins avait travaillé son sujet et écrit toute la constitution fédérale qui lui allait comme un gant, tel Charles de Gaulle dessinant celle de 1958. Pourtant nul n'y croit hors de France, même si la Chancellerie du Reich a laissé fuiter son intérêt pour une participation dans le financement de l'arme.
Personne n'y croit : la dissuasion est un exercice éminemment solitaire qui ne peut se partager ni être mis aux voix autour du tapis vert, puisque la Mort est au bout de l'affaire.
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