lundi 23 mars 2020

Des lendemains tumultueux !

Un ami me signale que tous les "instituts" phosphorent sur la prospective post-Covid_19 afin de sortir le dossier que tous les gouvernements s'arracheront. Sans être collapsologue patenté, Royal-Artillerie rejoint la meute et vous livre la substantifique analyse d'un futur à connaître. Les gouvernements étrangers pourront cliquer sur la barre de traduction en tête de gondole (fin de la blague).

L'idée était de faire un dossier de quatre articles sur la spécialisation à outrance des fabrications qui impacte les chaînes de production partout comme on l'a vu lors du tsunami de Fukushima ; sur le rôle de l'Etat-stratège dans une société libérale ; sur le combat croissance-réchauffement climatique, et aussi, sur la fracture millénials vs. boomers. Mais le premier brouillon a laissé comprendre que la mondialisation était la mère de tous ces sujets et qu'il fallait creuser. Cela tombe à pic. Royal-Artillerie a fait plusieurs articles impliquant la mondialisation (37). Des bases existent qu'il faut actualiser et développer.


Ayant participé, de loin mais quand même, à des travaux du GATT*, je témoigne que la libéralisation des échanges par l'abaissement des barrières douanières et normatives avait deux buts : la planétarisation de la prospérité occidentale accroissant les productions et leurs marges, les échanges et leurs bénéfices, dans le cadre général d'une division internationale du travail (vieux thème testé par le COMECON). Le second but n'était rien moins que de gagner du temps sur un conflit sud-nord qui, en pleine guerre froide, semblait plus que probable sur les générations montantes quand exploserait la marmite démographique. Qu'en est-il résulté ?
*General Agreement on Tariffs & Trade, ancêtre de l'Organisation mondiale du commerce OMC

Un marché-monde s'est construit peu à peu avec pour chaque objet fabriqué une fourchette de prix étroite qui ciblait rapidement où cette chose devait être produite. En fait, comme on le verra des niveaux de vie, il y eut entropie des valeurs marchandes, sauf surtaxation locale de biens indésirables (comme les automobiles à Hong Kong). Un objet aussi international que le rasoir Philipshave vaut partout le même prix à +/-20%. Avant taxes c'est pareil pour les voitures selon le segment. Et cela va jusqu'aux fruits et légumes ! La mondialisation permet de profiter de l'inversion des saisons entre les hémisphères et offre à beaucoup de consommateurs pas forcément riches de goûter des curiosités comme en Europe les épices, les mangues, dorians, kumquat à des prix incroyablement bas qui réveilleraient les morts de la Compagnie des Indes néerlandaises. Le marché de chaque produit s'élargissant comme il ne le fut jamais même dans les empires coloniaux (les premières mondialisations), les producteurs s'enrichirent et les commerçants avec eux, jusqu'à engrener la roue d'une entropie des niveaux de vie. Et c'est déjà le défi que nous allons affronter en réduisant la mondialisation des échanges : nous ralentissons la progression des revenus du tiers-monde alors qu'il continue de croître en nombre de bouches à nourrir. En 2012, un billet titré La globalisation ou la guerre expliquait bien cela et se terminait ainsi :
Démondialiser c'est freiner l'activité économique du Tiers-Monde, voire stopper l'espoir. Quelques milliards de gens connaissent l'espoir, pour eux ou pour leurs enfants. Stoppons-le et verrons-nous sourdre alors dans notre village global des insatisfactions telles que l'injustice ne pourra être apaisée que par la violence du Sud contre le Nord. Et le monde prendra feu. La globalisation fait accéder le monde entier à la vitrine magique des belles choses. Il est facile de comprendre qu'à l'égalité des envies doit répondre, sinon l'égalité des conditions de leur satisfaction, du moins l'espoir d'y parvenir. L'espoir fait vivre... en paix.


Ceux qui chez nous veulent claquer la porte du village global ne voient pas qu'ils fournissent le carburant d'une confrontation sud-nord. Elle sera bien différente de celle que les bureaucrates du GATT redoutaient. Entretemps, le Sud s'est acheté la bombe atomique ! Non pas tant pour nous la mettre sur la gueule que pour nous dissuader de leur balancer la nôtre. Chine, Inde, Corée du Nord, Pakistan et l'Iran bientôt s(er)ont équipés. Les pouvoirs politiques du Sud ne s'y trompent pas : quand Donald Trump a lancé sa démondialisation, son premier contempteur au forum de Davos fut le président chinois qui se fit l'apôtre du libre-échange, pas pour prendre la pose, mais parce que la mondialisation est vitale pour tous les pays émergents, vitale au sens de vie ou de mort. Et encore la Chine maîtrise-t-elle sa démographie - ses problèmes sont ailleurs - mais l'Inde, l'Indonésie, le Brésil, le Mexique, le Nigeria, l'Afrique australe grouillent de populations impatientes ! La réponse académique est bien sûr de développer ces pays afin qu'ils répondent aux attentes de leur peuple, mais l'expérience montre que les figures imposées tardent à produire leurs effets, par le coulage de la corruption d'Etat principalement, alors que l'aspirateur à biens et services favorise rapidement les économies productrices, donne du travail, des salaires, l'espoir d'une vie meilleure pour les gosses.

C'est au moment du triomphe de la belle démonstration que s'élève la petite voix de Greta Thunberg. La croissance va étuver la planète. Si on ne peut laisser crever les masses oisives du tiers-monde, en décrétant que la croissance est un péché mortel, il va bien falloir à somme zéro, transférer des moyens de subsistance des pays développés vers les autres. Ceci revient à accélérer l'entropie des niveaux de vie et forcément laisser baisser le nôtre ! On va écouter une courte vidéo de propagande chinoise visant à mater les riverains de la Mer du Sud pour prendre le temps d'assimiler le concept d'empire revenu.


©China Global Television Network


Si les chefs d'Etat du monde n'arrivent pas à s'entendre sur l'entropie nécessaire pendant la journée, l'espèce humaine qui baise pendant la nuit va nous foutre la guerre ! Oh bien sûr, nous masserons nos chars en frontière et nous coulerons les barques des pouilleux assaillant le camp des saints pour sauver une économie en voie d'effondrement rapide, nous nous enfermerons sans grands moyens et sans voir les intentions mêmes pas cachées des empires revenus, les vrais, pas les conglomérats de la filandre comme l'Union européenne, non, ceux qui ont un agenda : la Fédération de Russie qui veut récupérer son glacis occidental afin de tenir sur l'Amour sans être prise à revers ; la République populaire de Chine, légataire universel de l'empire des Hans qui revient sur le limes impérial en captant toute l'eau des piémonts orientaux de l'Himalaya et ne laissera personne sur la ligne de crête, qui veut faire de la Mer du Sud un lac intérieur et gagner l'accès à l'Océan en reprenant Taïwan ; l'Inde qui a envie de tout vitrifier à l'ouest de l'Indus et repousser l'islam le plus loin possible ; et l'Iran ! Se souvient-on de ce que fut l'empire perse ? Bref, la démondialisation ouvrira l'appétit et tout le monde attaquera tout le monde ! Ce que justement redoutaient les pères du GATT pour les générations montantes. Cela vaut-il le coup ? Ne vaut-il pas mieux réparer la globalisation ?


Passons en revue les problèmes causés en Europe occidentale par le coronavirus de Wuhan et signalons après des pistes de réparation :

- Le premier choc fut d'apprendre que les génies qui gouvernent cette république endormie ont dégonflé les stocks stratégiques de masques respiratoires, comptant se refaire sur les usines chinoises alors que la Chine est un foyer épidémique permanent et donc que les productions nationales seront réquisitionnées en cas de crise sanitaire. Celui qui a signé la décision doit être déporté aux Kerguelen, à défaut injecté au chlorure de potassium.

- Le deuxième choc fut d'apprendre qu'avec une toute petite épidémie en métropole (regardez bien les chiffres c'est peanuts pour une population de soixante millions d'habitants), nous n'avions pas la moitié des lits de réanimation nécessaires et qu'à part de déclencher le Plan Blanc (pour faire quoi) nous n'arrivions pas à augmenter suffisamment ces équipements. Il semble que le ministère ait été tétanisé par Bercy pour passer les commandes en temps et en heure avant le tsunami redouté par Mme Buzyn. Faut-il encore trouver des producteurs locaux puisque chaque pays se réserve ses productions nationales.

- Le troisième choc fut de constater l'amateurisme des pouvoirs publics (du moins l'exécutif politique) incapables de décider les mesures d'urgence sanitaire qui marchent ailleurs. Nous sommes bien sûr tellement supérieurs aux asiatiques juste bons à fabriquer des poignées de porte ! Mais cinq pays ont fait face au coronavirus de Wuhan avec succès sans stopper les machines. Ils ont contrôlé leurs frontières et imposé une hygiène individuelle et publique de haut niveau, quasiment psychotique. Je cite Taïwan, la Corée du Sud, le Japon, Singapour et Hong Kong.

- Le quatrième choc n'a pas eu lieu : Depuis l'attaque au sarin du métro de Tokyo en 1995, les services de sûreté se méfient des opérations de guerre asymétrique en zone confinée. En passant, les treize membres de la secte ont été pendus en 2018. Mais l'attaque au gaz n'est pas grand chose comparée à l'attaque biologique, parce qu'on la décèle immédiatement, après quelques victimes quand même ! L'attaque biologique, elle, est sournoise car sa létalité est différée dans le temps et l'espace et ne peut être décelée que par une forte mortalité de cas identiques aux Urgences. Or nous savons maintenant que les pouvoirs publics ne sont pas prêts, pour ne pas dire pire. Quelques décès du coronavirus et on remue ciel et terre, on déplace des avions-hôpitaux, un porte-hélicoptères, on appelle l'industrie au secours... on est morts ! N'imaginez même pas une attaque à l'anthrax aux quatre coins de l'hexagone : un carnage !

La première décision à prendre - mais pourquoi les annonces tardent-elles, elles rassureraient les gens - est de reprendre les fabrications stratégiques sur le territoire national immédiatement en économie de guerre. D'éventuelles coopérations de proximité avec nos voisins peuvent légitimement s'envisager mais nous devons être sûrs. Notons que l'Allemagne a refusé d'aider l'Italie. Il faut ensuite remonter au niveau requis les structures de lutte hospitalière, quitte à les mettre sous naphtaline en attente de mobilisation. L'ancien hôpital du Val de Grâce est tout indiqué pour Paris et sa petite couronne.



La deuxième décision sera bien plus dure à prendre : il faut détruire toute la chaîne de commandement qui part du ministère et finit aux Urgences. Le scandale des masques et des respirateurs qui doivent doter le personnel soignant impose un acte fort dont se souviendront d'autres services tout aussi incompétents et arrogants dans notre belle république corrompue. Tuons le poulet pour effrayer le singe.

Rien ne sera plus comme avant, clament les pythonisses à plateaux. L'Etat, l'Etat, l'Etat, même le président encense l'Etat-providence qui avait disparu malgré 56% de dépenses publiques dans le PIB français. L'Etat est central en stratégie, partout au monde, et pour cette raison, le nôtre est en même temps coupable, du moins les politiciens qui se succèdent à sa gestion. Nos précautions sanitaires ont été désarmées au prétexte d'économies que la classe politique ne sait pas faire sur le futile et le clientélisme. On dépensera une fortune sur les PMA comme sur l'IVG et cent autres postes du coulage social, mais on réduira les moyens de réanimation pour compenser. Les exemples feraient dix pages. Le moment est venu de reconstruire l'appareil étatique en le concentrant sur ses missions essentielles qui devront être sacralisées, quoiqu'il en coûte aux bénéficiaires actuels des largesses incontrôlées - combien de millions de cartes vitales en circulation ?
C'est là que prend tout son sens un projet de société comme le rebrasse Frédéric Winkler, reconstruit sur les fondamentaux du pays, ce qui est valable pour d'autres pays bien sûr.

Reste maintenant le dernier point, la fracture inter-générationnelle
. C'est l'état des lieux qui pose problème. Que la crise climatique soit ou non le fait de l'espèce humaine ne doit pas masquer le constat que la terre est sale, les océans sont sales, la pollution de l'air, des eaux et des sols est partout. C'est un grand chantier international de nettoyage dont il s'agit, et les atermoiements, excuses et explications de la génération aux commandes la disqualifient de continuer à gérer. On ne parle pas là du climat mais de la merde !

L'autre poste du passif est le niveau d'endettement absolument phénoménal des nations, endettement et déficits encore accrus par la lutte contre le coronavirus de Wuhan. Je me pose la même question que Marc Fiorentino, mot pour mot : « Mais à la fin qui paie ? Quand toute cette crise sera terminée, on aura oublié la "solidarité" et on reviendra aux contraintes budgétaires et chacun viendra réclamer son argent, l'Etat, les banques, les bailleurs. Et il faudra rendre les "cadeaux". Peut-être pas ! Si à terme ce sont les banques centrales qui détiennent les dettes des Etats qui elles-mêmes contrôlent de fait les banques centrales, pourquoi n'assisterait-on pas au niveau mondial à un "abandon de créances" massif, une annulation pure et simple d'une partie de la dette ? »
La génération montante est condamnée à purger ce passif d'une façon l'autre, mais le clearing de Fiorentino est la bonne idée.

Au bilan il y a quand même de l'actif :
D'abord et bien qu'on nous l'annonce chaque année comme imparable, notre génération a bloqué la troisième guerre mondiale à la fois par la terreur nucléaire et par le développement des grands pays émergents qui ont intérêt à la paix. L'expansion des zones de libre-échange, un produit typiquement occidental, a arraché à la misère des centaines de millions de pauvres gens condamnés à une misère endémique par tous les géographes des années cinquante, spécialement en Asie. C'est ça de moins à faire. Et pour finir, nous avons numérisé la planète, apportant les moyens de communiquer à grand débit jusqu'aux fins fonds du monde ! Il y a fallu beaucoup d'intelligence et beaucoup de câbles et équipements de routage et stockage, on n'y pense jamais. La jeunesse n'abandonnera certainement pas cet héritage-là. Pray for millenials !

Chaque jour redonne une chance...

(C'était un peu long sur la fin, mais c'est la faute au confinement)

15 commentaires:

  1. Un cluster a l'ENA ! Pour le futur c'est notre seule chance, sinon quelques soient les guerres, épidémies, tsunamis ou attaques d'aliens à venir on ne s'en sortira jamais!

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    1. En fait le programme de l'Ecole nationale d'administration apprend à ses élèves comment mater un peuple. Et ça les rend suffisants jusqu'à l'orgueil. Leur problème est que "les gens" s'en rendent compte en temps de crise. La jacquerie des Gilets jaunes fit apparaître la trouille d'une insurrection générale qui balaierait les positions acquises chèrement par papa, maman ou soi-même : donc M. Macron a lâché dix-sept milliards d'un coup à l'extincteur.
      Les décisions coercitives d'aujourd'hui exaltent l'autoritarisme naturel de la Casta. Plutôt que d'avoir décrété l'urgence sanitaire et lancer les fabrications, on a traîné pour de misérables calculs politiciens et on a fini par imposer le confinement qui n'est que la sanction de l'impéritie.
      C'est moins l'épidémie somme toute mineure - sans coronavirus, il meurt en moyenne 1640 personnes chaque jour en France - que les dégâts économiques et l'attrition d'entreprises déjà fragiles comme nous en avons tant en France, qui peuvent créer les conditions d'une révolte globale contre ce monde énarchique froid, peureux et "savant".
      Merci du commentaire.

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  2. Article très intéressant .
    Juste un petit commentaire sur le fait "Que la crise climatique soit ou non le fait de l'espèce humaine". Y a-t-il vraiment débat? Si oui quels sont les scientifiques dissidents? Trump n'est pas un scientifique!
    A + 3 degrés, mondialisation ou pas, ce sera très certainement la guerre. Pour le moment on est sur une trajectoire encore plus pessimiste.

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    1. Je signale juste que l'implication de l'espèce humaine est une assertion non démontrée mathématiquement même si le réchauffement climatique est indéniable, tant par la fonte des glaciers que l'élévation des océans. Il faudrait pour cela avoir une planète de comparaison. Or on observe aussi des ondulations climatiques sur les planètes observables.
      Tout ceci n'interdit pas, au contraire, de nettoyer la surface du globe des déchets produits par l'homme et peut-être de réfléchir à contenir les effectifs.

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  3. PS : Je précise que l'activité humaine est mise en cause à raison dans le changement climatique mais tout le problème (et la dispute associée) réside dans le degré d'implication de cette activité humaine, entre 2% et 98%.
    Les Parisiens sont surpris qu'avec un trafic automobile ramené aujourd'hui à epsilon, le ciel de la ville soit trop chargé en particules fines, juste au moment où le coronavirus attaque les alvéoles pulmonaires des gens testés positifs.
    La psychose du Diesel était-elle raisonnable ?
    Cf. Airparif

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  4. Et si les 99 scientifiques sur 100 qui défendent la thèse d une responsabilité des activités humaines plutôt proche de 98% avaient raison.

    Si les 1% qui s opposent à ces conclusions avaient tort.
    Il est vrai que cette thèse qui nous exonère de toute responsabilité et donc de tout effort est plus facile à entendre et rencontre plus facilement l adhesion.
    Mais si elle est fausse dans 20 ou 30 ans il sera trop tard.

    Donc en effet il y a une dispute mais fait il pour cela renvoyer les adversaires dos à dos?
    Ne faut il pas plutôt faire une sorte de pari de Pascal en évaluant les gains et les pertes des 2 thèses.
    Si la these "climatosceptique" l'emporte et qu elle se trompe, c est probablement la fin de l humanité. Si c est l autre these, c est juste la fin d un système économique, remplacé par un autre.

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    1. Intéressant mais malheureusement plus grave.
      Des gens plus intelligents que moi doutent. Qu'ils ne soient que 10% des opinions publiées n'ajoute rien puisque le nombre n'est pas raison. La crise sanitaire en cours a ridiculisé le consensus médiatico-scientifique d'il y a deux mois, pendant qu'une infime fraction de Français informés savaient la suite. Ceux-ci avaient raison.
      Considérons trois hypothèses :
      1.- L'humain est responsable à 2% du delta T : il ne peut agir efficacement en réduisant ses émissions à effet de serre mais l'occasion lui est donnée de produire propre pour des considérations sanitaires évidentes aux yeux de tous et du tiers-monde d'abord. En cause, la production d'emballages plastiques en tout genre, mais aussi les rejets toxiques dans les airs, les sols et les mers. Reste à mettre au point un protocole de surveillance de la planète qui anticipe ses sautes d'humeur, l'intelligence artificielle y aidant beaucoup. Et à Dieu vat ! C'est foutu à terme.

      2.- Les activités humaines et la géophysique du globe concourent à part égales dans le réchauffement climatique. On constate des variations d'amplitude entre les régions désertes et les régions industrialisées. Une part de responsabilité de 50% convoque des mesures lourdes, de la même nature que celles qui sont discutées dans les COP successives. Des projections démographiques ne sont plus des indicateurs gratuits mais des exigences de contrôle impératif des naissances, partout ! La civilisation humaine est à repenser vers un modèle économique neutre en carbone, en contenant la surpopulation etc etc. Et on croise les doigts en espérant que la science des années 50 trouvera une réponse à la part géophysique qui nous échappe et fait l'autre moitié du problème.

      3.- Les activités humaines contribuent à 98% au phénomène observé. On ne constate pas de variations d'amplitudes régionalisées, mais une diversité des phénomènes propres aux différents climats. La civilisation est sur une trajectoire d'extinction rapide à l'échelle des temps géologiques. Cent ans ? Soit c'est trop tard aujourd'hui, et les peuples nettoient leurs territoires pour vivre sur une terre chaude certes mais propre et moins désagréable en attendant l'étuvage fatal ; soit un groupe disposant d'une force omnipotente prend le commandement de la terre et divise par deux les effectifs - car il s'agit fondamentalement de celà - en stoppant les naissances, à commencer par les extravagances démographiques de certains pays du tiers-monde, et en gérant les populations et leur stabilisation, sur la carte des QI. Le système global de production est reconstruit pour réabsorber les gaz à effet de serre car la neutralité carbone ne suffit plus. Le 1984 d'Orwell devient alors une nouvelle de Mary Higgins Clark. La terre est mise sous dictature romaine sine die.

      A vous les studios.

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  5. Qui sont ces gens qui doutent? Peut-on connaître vos sources?

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    1. J'entends des réfutations de temps en temps depuis vingt ans, réfutations ne venant pas du zinc de chez Ernest. Le dernier en date fait la une dans le domaine de la quinine : le Pr Raoult de Marseille. Le premier de la série fut Claude Allègre (médaille d'or du CNRS).

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  6. C est quelqu'un qui a vu quelqu'un qui a vu quelqu'un. ..
    Ni le professeur Raoult ni les particules fines à Paris n'ont de rapport avec la question du réchauffement climatique.
    On mélange tout, technique bien connue des hommes politiques pour ne pas regarder les questions que pose la communauté scientifique.
    Plus personne, même aux usa ne défend les positions d Allègre.
    En 20 ans ce qui était une hypothèse discutable est devenu une quasi certitude.
    Et pour quel mobile les dizaines de milliers de scientifiques du monde entier décideraient-ils de nous servir une hypothèse fumeuse.
    En tout cas la communauté scientifique qui travaille actuellement sur la question du réchauffement n a plus beaucoup de doutes ni sur la catastrophe annoncée ni sur notre responsabilité.

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    1. Raoult est climatosceptique assumé. Je ne parle pas du Covid-19. Pour le reste de la communauté scientifique, sans doute ont-ils raison - je n'en puis juger - mais le consensus est vital dans l'emploi. Si on veut publier, et ramasser des jetons sur le tapis, il faut penser dans l'axe !

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  7. Je signale que l'article est écrit pour anticiper la sortie de crise sanitaire qui s'annonce comme un désastre et pas pour refroidir la planète :)

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  8. Je revient quand même sur Raoult, épidémiologiste et pas climatologue.
    Ses prises de position datent de 6 ou 7 ans pas sûr qu'il les tiendrait encore aujourd'hui.
    Ceci dit il faut choisir son camp.
    Certains considèrent que la science physique n est pas fiable dans ses prévisions même si elle est capable de déposer un robot sur mars. Ceux la considèrent souvent en revanche que l économie est une science dont les lois doivent s imposer à tous.
    D autres pensent le contraire. L'économie est un système de représentation arbitraire, contingent à la différence des sciences expérimentales comme la physique ou la chimie.
    On en reparlera dans 2 ou 3 ans

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    1. Quelles que soient les causes du changement des climats et la qualité des pronostiqueurs, ce sont quand même les effets attendus qui sont à prendre en compte.L'espèce humaine est-elle capable de gérer à terme 3° ou 5° d'élévation de la température moyenne ? la question pourrait faire l'objet d'un prochain article de Royal-Artillerie, le temps d'agréger du matériau. Pour le moment nous allons fermer ce fil consacré aux lendemains qui chantent dans notre beau pays ravagé par l'impéritie des pouvoirs publics.

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  9. RIP l'Europe! 1957-2020. Pas grave: il nous restera Homère

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