mardi 31 mars 2020

Notre bel avenir

Cellezéceu des conseillers qui construisent chaque jour la pensée et l'action de nos ministres suffisants auront grand avantage à leur déferrement aux Cours de justice à la sortie de la crise sanitaire. Ils y risqueront la prison ; à la Rue, la lanterne !



Le contrôle des foules a muté en contrôle des peuples à l'occasion de l'épidémie de coronavirus chinois. Si le monitoring des confinements est devenu d'acception commune dans les pays totalitaires, il est plus significatif de voir les démocraties libérales s'y prêter maintenant sans murmures : la confiance en l'homme honnête s'y est éteinte au bénéfice supposé de la sûreté générale de l'espèce. Lois et décrets de restrictions nécessaires des libertés et droits individuels pleuvent sans que ne bronche un peuple maté par la peur. On savait que "les droits de l'homme" était une allégorie de cuisine diplomatique servant à cibler des régimes malfaisants, on sait aujourd'hui que l'expression relève d'une mythologie qui commence aux Lumières et finit au Patriot Act puis chez nous aux lois d'exception anti-terroriste qui se succèdent à tout motif sécuritaire dans le feu de la réaction médiatique.

Le spectacle que donne la France au monde est une tragédie dont se joue le premier acte. Mais la pièce en a trois. Combien de fois avons-nous dit ici que nous avions l'Etat le plus cher mais qui gouverne le moins bien ! La faute aux hommes qui l'ont investi mais aussi à sa propre infrastructure complètement dépassée. Redondances, encrassement bureaucratique, sinécures et rentes en tout genre - que fait Jack Lang qui ne parle pas dix mots d'arabe à l'IMA ? - népotisme et emplois réservés, régimes spéciaux. Mais c'est du système français de santé publique qu'il faut parler. Il est le plus cher sur terre et sans doute jusqu'à hier le plus près de la formule « que le monde nous envie ». Il s'avère maintenant que cette réputation est ô combien usurpée. Il s'avère être un des plus mal organisé de l'OCDE avec en prime les plus mauvaises conditions de travail et salaires. La révolte hospitalière qui dure depuis un an n'est donc pas une manœuvre politique d'un appareil socialiste battu dans les urnes. La réponse du pouvoir ne devait pas être la matraque de Lallement, mais une remise à plat de *tout* le système de santé français en vue d'éliminer de coûteuses inutilités administratives, des niches dispendieuses, des palanquées de profiteurs urbi et orbi ! Des millions de cartes vitales surnuméraires actives, des milliers de centenaires à l'étranger qui n'en finissent plus de mourir, le pillage des caisses d'allocations lâchement consenti par leurs responsables parce qu'il faut bien faire carrière ! Ni la recherche médicale ni la faculté de médecine ne sont en cause mais comme partout en ce pays soviétisé à la Libération, c'est l'encrassement des règles, procédures et protocoles qui plombe toute efficacité. A quoi s'ajoute l'impéritie de freluquets qui jouent avec les crédits de sûreté pour améliorer leur bilan ministériel, comme un certain Emmanuel Macron à Bercy. Même si la statistique d'attrition du coronavirus est relativement faible au moment où nous mettons sous presse, les errements médiatiques du pouvoir, la confusion des étages, les querelles d'ego des conseillers ont abouti à ce que la confiance de l'opinion s'effondre. La Casta appelle à serrer les rangs pour sauver ses fesses, rien n'y fait, les "gens" doutent et s'accrochent à tous les pitons de la paroi pour ne pas sombrer dans la dépression. Surtout le quatrième âge qui voit bien tomber les mouches autour de lui et dont la rumeur prédit l'abandon aux portes de l'hôpital. Devant ce dégoût national, la tentation d'autorité est grande puisque la logorrhée ne marche plus.

Le deuxième acte sera la sortie de crise sous le régime du pseudo-article 16 que le Sénat a accepté. On relancera la machine économique gravement détériorée par les décisions de confinement tardif, sans aucune garantie qu'elle reparte tant sera grand le nombre de morts dans le secteur marchand. Mais ce n'est pas d'usines qu'il s'agit maintenant : c'est la politique présidentielle qui va être l'argument de cette partie de la pièce. Il faudra remonter du puits de l'oubli les réformes emblématiques un moment enfouies pour calmer le mécontentement, jouer la partition de l'entente romantique franco-allemande et appeler une énième fois à la solidarité européenne pour combler la béance de nos déficits augmentés. Mais les lois un moment retenues, les décrets d'application différés, l'appel aux eurobonds, l'imploration de renforts pour notre aventure sahélienne, tout cela risque fort d'échouer ! Pour la seule raison que ce peuple et nos voisins n'auront ni l'un ni les autres confiance dans un gouvernement d'incapables et pour faire simple, de baratineurs ! Il restera deux ans au quinquennat de M. Macron pour passer la Réforme en force afin d'avoir un bilan. C'est sur ce résultat qu'il est jugé par ses pairs européens. S'il échoue il obtiendra le droit de se taire, et nous avec !

Manque de pot, même en force ça ne passera pas. L'opinion refusera et attendra les commissions d'enquête promises pour connaître le fin mot des divers scandales de sous-équipement des hôpitaux publics, de négligence distanciée des pouvoirs au début de l'épidémie annoncée par la ministre de la Santé en janvier, des mensonges encloués dans la communication officielle, des choix inappropriés, des atermoiements d'un commandement peu sûr de lui qui auront coûté beaucoup de vies. France, pays de l'Est, le peuple voudra des têtes !

Comme le pressentent quelques esprits plus déliés de la sphère politique, l'insurrection-qui-vient convoquée par le Comité invisible de Tarnac finira par arriver vraiment. Ce sera l'acte 3. Le refus général des réformes dans ce que certains nomment la giletjaunisation de l'opinion s'augmentera d'une remise en cause de l'Union européenne qui a failli une fois encore, même si ses réticences sont explicables ! C'est le Conseil européen qui gouverne, et qui le constitue ? Explicables mais pas vendables à des peuples excédés. Bouc émissaire commode, les institutions européennes, ressenties comme une bureaucratie grassement payée à ne s'occuper que d'elle-même quand elle arrête de brimer les libertés populaires, seront instrumentalisées dans les pays latins pour sauver la classe politique en danger de relégation. Le gouvernement Conte a déjà montré du doigt l'inaction de Bruxelles qui fait suite à l'abandon européen dans l'affaire des bateaux de migrants. Combien de temps M. Macron résistera-t-il à la vague de libération nationale qui montera du pays profond ? Cherchera-t-il à nouveau à faire-nation ? A se cabrer contre l'Allemagne et les Pays-Bas qui nous prennent pour des gitans ? Tentera-t-il de sauver sa réélection par un programme de frexit édulcoré qui conserverait le marché commun et cesserait les dévolutions non commerciales ? Les pays de l'Europe sérieuse réagiront-ils en créant leur propre système monétaire autour d'un euromark débarrassé du passif des pouilleux ? Mme Lagarde décide de bourrer les actifs de la BCE avec les junk bonds latins irremboursables : la confiance en l'euro va-t-elle en pâtir, qui déciderait l'Allemagne et ses affidés à la rupture ? Des questions, trop de questions qui ne seront pas réglées cette fois par les forces de l'ordre et les lois de confinement des opinions interdites, mais par l'émeute.

Le peuple n'a pas encore saisi - on ne lui en parle pas dans les lucarnes bleues - quelle sera la situation économique générale de la France à la sortie de la crise. C'est tout le tissu à petites mailles qui sera déchiré et bien des PME n'auront survécu que perfusées aux subventions, sans parler des grands brûlés de la Cote que leur sous-capitalisation exposera en proies ! Quand cesseront les cautères, ces producteurs de TVA tomberont comme des dominos. La situation déjà catastrophique des finances publiques (et sociales) ne permettra pas de continuer à injecter les comateux sauf à appeler le Golfe Persique à notre secours, à milliards ! Le faible espoir d'être remboursés poussera les créanciers à négocier de juteuses compensations. La France fera la pute !

Demandez le programme !




3 commentaires:

  1. Avant cela notre futur était déjà merdique, programmé par des bobos gay friendly, déracinés qui parlent en inclusif, kiffent Greta-machin-chose, ne comprennent rien à l’économie et gèrent l'international comme un dessin animé de bisounours bien-pensants. Apres avoir supporté un an de gilet jaunes, les pleurnicheries de feignants qui veulent être rentiers-retraités à 50 balais, ou les jérémiades continuelles de racailles stigmatisées par les vilains non-racisés, je reste persuadé qu'un peu de darwinisme nous fera le plus grand bien. Si par la même occasion je peux même écouler un peu de mon stock de "metal piercing", pourquoi pas?! Pas grand chose d’exaltant à perdre dans cette société moisie

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    1. Le problème pour après est bien que l'ivraie comme le chiendent résistent à la mauvaise météo et qu'il est probable que les tarés en pâtissent moins que les gens honnêtes et travailleurs. A moins de casser la pompe d'assistance à l'oisiveté et à la reproduction des invendables ! Restera les piercings en réaction :)

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  2. La décision d'Angela Merkel d'appeler au secours la Commission européenne (allemande) au bénéfice des pays latins est une surprise, même s'il s'agit aussi de sauver ses marchés d'exportation. Les 500 milliards auxquels Mme von der Leyen a rajouté 250 milliards doivent être approuvés à l'unanimité des Etats membres. Les "pingres" vont-il signer sans engagements de réforme des pays déclarés en état de calamité ? C'est la question du mois que posent déjà les Pays-Bas.

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